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Les cinq piliers de l’économie circulaire en Afrique

L’Alliance africaine de l’économie circulaire et le Forum économique mondial ont identifié cinq principaux secteurs sur lesquels doit s’articuler toute stratégie de promotion d’une économie basée sur une consommation raisonnée des ressources naturelles et du recyclage de tout ce qui peut l’être.

Les cinq piliers de l’économie circulaire  en Afrique
La Banque mondiale estime que le marché alimentaire sur le continent pourrait générer jusqu’à 1.000 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2030. Ph. DR

Les déchets électroniques, le textile, l’emballage, le bâtiment et les systèmes alimentaires sont les cinq piliers de l’économie circulaire en Afrique, croient savoir l’alliance africaine de l’économie circulaire et le forum économique mondial dans leur rapport d’avril. Selon ce dernier, les systèmes alimentaires d’Afrique ne sont pas à un paradoxe près. L’agriculture y contribue à environ 23% du Produit intérieur brut (PIB) et emploie près de 60% des actifs. La Banque mondiale estime que le marché alimentaire sur le continent pourrait générer jusqu’à 1.000 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2030. Et pourtant, rappelle une étude commune de l’Alliance africaine de l’économie circulaire et le Forum économique mondial, 250 millions d’Africains souffrent d’insécurité alimentaire.
Et c’est la raison pour laquelle cette étude, publiée courant avril, a placé les systèmes alimentaires à la tête des cinq secteurs prioritaires pour asseoir les fondements d’une économie circulaire en Afrique dont le PIB a régressé de 3,7% en 2020 en raison de la pandémie.
Un des défis majeurs, selon l’étude, sera de s’attaquer aux déchets alimentaires qui représentent 49% de la totalité des résidus, toutes origines confondues, produits sur le continent. De plus, environ 35% des terres arables sont menacées de désertification et de dégradation. La restauration de ces sols est l’autre obstacle à surmonter pour des systèmes alimentaires plus résilients en Afrique. «D’ici 2030, le marché pourrait être de 1.000 milliards de dollars de chiffre d’affaires avec la création de millions d’emplois verts inclusifs grâce à un système alimentaire circulaire», soutient le rapport. Pour les quatre autres secteurs identifiés, le rapport a procédé de la même manière : état des lieux et recommandations. À titre d’exemple, le rapport cite l’installation d’une unité de recyclage des déchets électroniques, ouverte en 2017 au Rwanda, qui a permis la création de 400 emplois verts. Un établissement similaire au Kenya a créé, en 2013, quelque 2.000 emplois verts au cours de ses quatre premières années d’activité. «La restructuration des économies pour devenir plus circulaires nécessiteront des efforts supplémentaires, avec des changements dans les processus industriels et qui devraient figurer en bonne place parmi les priorités des gouvernements» suggère le rapport. Enfin, seulement une minorité d’Africains (30%) vit dans des environnements «bâtis formels», ce qui constitue l’autre chantier pour une économie circulaire africaine. 

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