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Compétitivité des entreprises : attention à l’obsolescence programmée des compétences !

Les compétences deviennent rapidement obsolètes, faisant que les entreprises perdent en compétitivité aussi bien sur le marché domestique qu’à l’international. Subie par les entreprises au début de la crise sanitaire, la digitalisation précipite cette obsolescence et rend indispensable la formation continue des collaborateurs. À condition d’accélérer l’exécution des actions incitatives, notamment le remboursement des formations.

Compétitivité des entreprises : attention à  l’obsolescence programmée des compétences !
La 4e et dernière Matinale du Cycle de conférences du Groupe Le Matin «Nouveaux enjeux de la digitalisation», organisée sur le thème «L’employabilité à l’ère du digital : nouveaux métiers, nouvelles compétences», a eu lieu vendredi à Casablanca. Ph. Saouri

Avec la digitalisation, des métiers disparaîtront, d’autres verront le jour. Comment alors permettre aux salariés et autres collaborateurs en poste actuellement de profiter de ce mouvement ? La question a suscité un vif débat lors de la 4e et dernière 
Matinale du Cycle de conférences du Groupe Le Matin «Nouveaux enjeux de la digitalisation», organisée sur le thème «L’employabilité 
à l’ère du digital : nouveaux métiers, nouvelles compétences».
Les quatre intervenants sont unanimes : les entreprises doivent former de manière continue leurs salariés. Car pour Amal El Amri, secrétaire générale adjointe de l’Union marocaine du travail (UMT) et SG de l’Union syndicale interbancaire (USIB), la digitalisation entraînera une «destruction d’emplois créatrice de nouveaux emplois». D’autant plus que dans les métiers liés à la digitalisation, «les compétences deviennent obsolètes en deux ans, contre une moyenne de 4 ans dans les autres secteurs», souligne, pour sa part, Jamal Belahrach, CEO Deo Conseil, président de la fondation Jobs For Africa et de la Fondation Zakoura Éducation. Il s’agit d’une obsolescence programmée qu’il faut combattre régulièrement. Il en va de la compétitivité au Maroc et à l’international.
Beaucoup d’entreprises en ont conscience, mais ont du mal à passer à l’acte. Principale raison derrière, les remboursements des formations. «Le tissu économique est composé principalement de TPE et PME. Ces entreprises ont déjà, pour la plupart, des difficultés de trésorerie qui les empêchent de se projeter dans l’avenir», a rappelé Hicham Zouanat, président de la Commission sociale de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Un remboursement assez rapide des formations continue les encouragerait à franchir le pas.
Si certaines entreprises ont pris conscience de l’importance de la digitalisation, «d’autres ont repris leurs vieilles habitudes, comme si la crise n’avait jamais frappé leur secteur», constate avec regret Belahrach. Et même parmi celles qui l’ont adoptée, la rapidité d’exécution fait défaut. Pourtant, c’est un élément clé qui donnerait au Maroc l’avantage recherché. Car plutôt que de subir cette digitalisation de l’économie, il serait plus opportun d’en profiter. Comment ? «Une plus grande industrialisation du pays permettrait, contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’émergence de nouvelles opportunités d’emploi, insiste Zakia Hajjaji, directrice ressources humaines Orange Maroc. 

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