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Conseil de Bank Al-Maghrib : Un rebond de 6,2% de la croissance et des transferts MRE record attendus cette année

Bank Al-Maghrib, qui maintient inchangé son taux directeur à 1,5%, table sur un rebond de 6,2% de la croissance du Maroc cette année, en révision à la hausse de 0,9 point par rapport aux prévisions de juin dernier. Autre bonne nouvelle, les transferts des MRE progresseraient de 27,7% en 2021 pour atteindre un record de 87 milliards de DH. Par ailleurs, la Banque centrale fait état d’un léger ajustement des prévisions pour l’inflation, le crédit bancaire et le déficit budgétaire pour cette année.

Conseil de Bank Al-Maghrib : Un rebond de 6,2% de la croissance  et des transferts MRE record attendus cette année
BAM prévoit une hausse des exportations de 22,6% en 2021 puis de 5,9% en 2022. En parallèle, les importations s’accroîtraient de 19,6% en 2021, avant de décélérer à 4% en 2022

Bank Al-Maghrib (BAM) a maintenu inchangé son taux directeur à 1,5%. À l’issue de son conseil, qui a tenu le 13 octobre à Rabat sa troisième session trimestrielle de l’année, l’Institut d’émission a, par contre, revu à la hausse les prévisions de croissance du pays. «La reprise devrait se poursuivre, soutenue par les progrès notables de la campagne de vaccination, la très bonne campagne agricole, le stimulus budgétaire ainsi que l’orientation accommodante de la politique monétaire. Selon les projections actualisées de Bank Al-Maghrib, le PIB en termes réels terminerait l’année avec un rebond de 6,2%, en révision à la hausse de 0,9 point par rapport aux prévisions de juin dernier», souligne la Banque centrale. Selon l’institution, cette amélioration reflète une augmentation de 18,8% de la valeur ajoutée agricole, compte tenu d’une récolte céréalière de 103,2 millions de quintaux, et une augmentation de 4,6% de celle non agricole. En 2022, la croissance se consoliderait à 3%, recouvrant un repli de 3,3% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne, et un accroissement de 3,6% de celle des activités non agricoles.
L’ajustement des prévisions a également concerné l’inflation dont l’évolution a été révisée à la hausse. Après une relative accélération à 1,6% en moyenne au deuxième trimestre de 2021 et à 2,2% en juillet, l’inflation est revenue à 0,8% en août en lien avec la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils, selon la Banque centrale. «Dans un contexte marqué par le renchérissement des produits énergétiques, le redressement de la demande intérieure et l’accentuation de l’inflation importée, elle devrait ressortir à 1,2% (au lieu de 1%) sur l’ensemble de cette année et s’établir à 1,6% (contre 1,2%) en 2022, et ce, après un taux de 0,7% en 2020», indique l’Institution. Sa composante sous-jacente devrait passer de 0,5% en moyenne en 2020 à 1,4% en 2021 et atteindrait 2,1% en 2022.

Léger sursaut du crédit bancaire au secteur non financier en 2022
Concernant le crédit bancaire au secteur non financier, il devrait terminer cette année avec une croissance de 3,7% (au lieu de 3,5% annoncé en juin) puis augmenter de 3,8% en 2022. À ce sujet, Bank Al-Maghrib explique que le ralentissement à 3,3% enregistré au deuxième trimestre pour le crédit bancaire au secteur non financier reflète en particulier la décélération des prêts accordés aux entreprises non financières privées après la fin de certains programmes de soutien mis en place en 2020 dans le cadre de la réponse à la crise de la Covid-19.
Au plan des finances publiques, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait s’améliorer mais pas autant que prévu en juin dernier. Selon les nouvelles projections, après 7,6% du PIB en 2020, il devra atteindre à 7,3% (au lieu de 7,1%) cette année et à 6,8% (au lieu de 6,6%) en 2022. Sur ce point, la Banque indique que le déficit de caisse s’est établi à 67,4 milliards à fin août, au lieu de 48,2 milliards à la même période en 2020. Ce besoin a été couvert par des ressources intérieures d’un montant net de 59 milliards, des produits de cessions de participations de l’État pour 5,4 milliards et par un flux net extérieur positif de 3 milliards.

Le déficit du compte courant à 2,5% du PIB cette année
Enfin, au niveau des comptes extérieurs, le déficit du compte courant se creuserait à 1,5% du PIB en 2020 à 2,5% en 2021 avant de s’alléger à 1,4% en 2022. À ce sujet, BAM estime que les restrictions sanitaires continuent de peser sur les recettes voyages avec une nouvelle baisse de 8,6% à 33,3 milliards de dirhams prévue en 2021 après celle de 53,7% en 2020. En 2022, sous l’hypothèse d’un allègement significatif de ces mesures, ces recettes connaitraient un rebond à 60,7 milliards, un niveau qui reste toutefois bien en deçà des 78,7 milliards enregistrés en 2019. En revanche, les transferts des MRE afficheraient une progression de 27,7% en 2021 pour atteindre un record de 87 milliards de dirhams, avant de baisser de 5% à 82,7 milliards en 2022.
Par ailleurs, les avoirs officiels de réserve se situeraient à 335 milliards de dirhams à fin 2021 et à 345,1 milliards à fin 2022, soit l’équivalent de plus de 7 mois d’importations de biens et services.
À noter que le taux de change effectif réel devrait terminer l’année avec une augmentation de 0,4%, résultat de l’appréciation nominale du dirham et d’un niveau d’inflation nationale inférieur à celui des partenaires et concurrents. En 2022, il devrait se déprécier de 1,9% en lien avec le repli de la valeur nominale de la monnaie nationale, selon BAM. 

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