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Une convention cadre État-ONCF prochainement sur les rails

Le Maroc entend développer un écosystème ferroviaire national performant et à forte valeur technologique. Le projet, en gestation depuis quelques années déjà, fera prochainement l’objet d’une convention à signer entre l’ONCF et l’État. L’écosystème à construire devra être créateur de valeur économique et sociale, compétitif et exportateur.

Une convention cadre État-ONCF  prochainement sur les rails
Plus de 24,5 millions de tonnes de marchandises ont été transportées via le rail en 2020, générant un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de dirhams.

Le rail au Maroc est promis à de belles perspectives de développement. L’Office national des chemins de fer (ONCF) doit signer prochainement une convention avec l’État portant création d’un écosystème ferroviaire national. Ce dernier sera axé sur une forte composante technologique et intégré autour d’opérateurs publics et privés structurants. 
Selon le management de l’Office, l’écosystème en projet affiche l’ambition d’être créateur de valeur économique et sociale, compétitif et exportateur. Le spécialiste national du rail apporte, par ailleurs, la dernière touche à son cadre contractuel avec l’État. Sa signature devra intervenir avant la fin de cette année. 
Le contrat-programme qui couvrira la période 2021-2026 viendra donc acter les principes structurants de la réforme ferroviaire tels que définis dans le protocole d’accord État-ONCF signé en juillet 2019. 
Il cristallisera ainsi l’engagement des deux parties pour la mise en place d’un nouveau modèle économique tout en pérennisant les performances réalisées par l’Office et en assurant le développement du réseau ferroviaire national dans un cadre optimal, notamment en termes de financement et de synergies avec d’autres établissements et entreprises publics.
Pour rappel, l’Office avait entamé l’année 2020 sur de bonnes performances avant de subir l’impact de la crise sanitaire.  En effet, sur la période allant du 1er janvier au 15 mars 2020, le chiffre d’affaires de l’activité voyageurs avait connu une progression «remarquable» de 29% sur un an avant de subir l’impact de la crise. 
Sur l’ensemble de l’année 2020, le trafic global s’est établi à 21,1 millions de voyageurs pour un chiffre d’affaires de 803 millions de dirhams, en baisse de 52%. Par ailleurs, le taux de régularité des trains voyageurs ressort à 95% en amélioration de 3 points par rapport à 2019. 
Dans l’activité fret et logistique, l’Office a fait preuve de résilience grâce à une organisation «rigoureuse» et adaptée au contexte de crise. Ainsi, plus de 24,5 millions de tonnes de marchandises ont été transportées via le rail en 2020, générant un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de DH (contre 1,79 milliard en 2019). Grâce à cette résilience de l’activité fret et logistique et en dépit du recul de l’activité voyageurs, l’ONCF affirme avoir pu engranger 2,8 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, soit une baisse limitée à 25% sur un an. 
En consolidé, le chiffre d’affaires du groupe s’élève à 3,1 milliards de dirhams. Toujours en 2020, l’ONCF a investi 1,8 milliard de DH, après 2,2 milliards en 2019. Des fonds uniquement destinés à l’achèvement des opérations en cours et aux stricts projets de maintien de la sécurité et de la qualité de service. 

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