Le Matin : L’UNTM est membre d’une nouvelle coordination syndicale qui milite pour la préparation des conditions des prochaines élections professionnelles. Où en est cette action ?
Quelles sont les principales propositions exprimées par cette coordination ?
Nous n’avons pas envoyé de propositions détaillées au gouvernement. Il s’agit plutôt d’orientations générales en lien avec la révision du nombre de sièges alloués au secteur public par rapport au secteur privé. Il s’agit aussi de la question du vote par correspondance dans certaines institutions publiques, ainsi que la question de la réglementation des listes des délégués et des candidats dans les régions et préfectures. Cela porte également sur les conditions et les délais de retrait des candidatures figurant sur les listes, et la participation des représentants des candidats et des syndicats à l’opération du tri des voix. Nous sommes par ailleurs en train de discuter d’autres propositions pour améliorer le processus des élections pour qu’elles puissent avoir lieu dans une atmosphère de transparence et de démocratie garantissant l’équité entre les différentes régions et préfectures du Royaume. Nous attendons toujours une rencontre avec le gouvernement afin de présenter en détail ces points.En plus de cela, il y a une lettre adressée par l’UNTM au ministère de l’Intérieur lui demandant de participer aux consultations sur les lois électorales, comme c’est le cas pour les partis. Le syndicat a-t-il des propositions particulières à cet égard ?
Effectivement, nous avons, avec trois autres syndicats, saisi le ministre de l’Intérieur afin de participer aux consultations au sujet des préparations des prochaines échéances électorales, à l’instar des réunions avec les formations politiques concernant les élections, et pour discuter de certains secteurs que supervise le ministère de l’Intérieur. Il s’agit de secteurs comme celui des collectivités territoriales ou les secteurs qui y sont liés. Nous avons décidé d’exprimer des propositions conjointes en coordination avec les trois syndicats. Je rappelle aussi que les centrales syndicales avaient auparavant soumis un ensemble d’observations à la veille des élections de 2009 et 2015. Nous espérons que les autorités gouvernementales interagiront positivement cette fois-ci avec nos propositions pour une meilleure préparation des élections de 2021.Propos recueillis par Brahim Mokhliss