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Covid et hausse du chômage : Le Maroc parmi les pays les plus touchés de la région MENA

La crise liée à la pandémie a provoqué une hausse du chômage dans la plupart des économies du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), notamment dans les pays où l’activité touristique est importante comme le Maroc, la Tunisie et la Jordanie. L’amélioration de la situation reste suspendue à la maîtrise mondiale de la pandémie et au redressement de l’économie, notamment des activités de transport et de tourisme, gros pourvoyeurs d’emplois dans la région. Un rebond de 5,4% du PIB est attendu pour le Maroc cette année, selon les analyses du groupe Crédit Agricole France.

Covid et hausse du chômage : Le Maroc parmi les pays les plus touchés de la région MENA
Au Maroc, le taux de chômage est passé de 9,2% en 2019 à 12,8% à fin juin 2021.

Entourée d’incertitudes, la reprise économique dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord fait face à plusieurs défis majeurs, dont l’emploi. L’évolution du chômage est particulièrement surveillée par les conjoncturistes pour déterminer en partie le rythme du rebond. Selon une nouvelle analyse du groupe Crédit Agricole France, maison-mère de la banque Crédit du Maroc, la crise liée à la pandémie a provoqué une hausse du chômage dans la plupart des économies de la région, notamment dans les pays où l’activité touristique est importante. «C’est principalement le cas des pays du Maghreb où des dizaines de milliers de personnes travaillant dans le secteur touristique n’ont pas encore retrouvé d’emploi, malgré la reprise des vols internationaux et le retour partiel des touristes étrangers», soulignent les experts du groupe bancaire français. Selon eux, le Maroc figure parmi les pays les plus concernés, puisque le taux de chômage est passé de 9,2% en 2019 à 12,8% à fin juin 2021. Rappelons qu’avec une hausse de 128.000 chômeurs, résultant d’une réduction de 100.000 en milieu rural et d’une augmentation de 228.000 en milieu urbain, le chômage est monté à 1.605.000 personnes au Maroc à fin juin dernier, selon le HCP (Haut-Commissariat au Plan).

Le taux de chômage a ainsi atteint 12,8% au niveau national. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (30,8%), les diplômés (20,4%) et les femmes (15,9%) et en milieu urbain (+18,2%). Selon l’analyse du Crédit Agricole France, ce taux global observé au Maroc est le plus important enregistré sur 13 ans. «Contrairement aux pays d’Europe où les mesures de chômage partiel ont joué le rôle d’amortisseur et où le redressement assez vigoureux de la croissance en début d’année 2021 a permis aux demandeurs d’emploi de retrouver du travail, les pays du bassin méditerranéen peinent à redonner du travail à tous les demandeurs d’emploi qui se présentent sur le marché», estiment les économistes du groupe français. Ce dernier reste, néanmoins, confiant dans l’économie marocaine. Il table sur une croissance 5,4% du PIB cette année pour le Maroc, contre 4,5% pour l’Égypte, 3,5% pour la Tunisie et 3% pour l’Algérie. En 2022, le Royaume afficherait une hausse de 3,9%, l’une des plus fortes croissances attendues dans la région MENA. Dans cette région, outre le Maroc, deux autres pays sont particulièrement touchés par le chômage : la Tunisie, où le taux est passé de 9,2% en 2019 à 12,8% à fin juin 2021 et la Jordanie, de 19% à 24,8%, sur la même période. L’Égypte, qui a échappé à une récession en 2020, fait figure d’exception, puisque le chômage s’y élève à seulement 7,4% au premier trimestre 2021, un taux en baisse régulière depuis que le pays connaît des taux de croissance du PIB entre 4 et 5%. En Arabie saoudite, le taux de chômage est passé de 12% en 2019 à 12,6% fin 2020, une hausse assez contenue en raison des mesures de protection sociale. Ce taux est assez stable depuis de nombreuses années. Pour le groupe bancaire français, le rythme de la reprise devrait peser sur les indicateurs sociaux, toujours suspendus à la maîtrise mondiale de la pandémie et au redressement des activités de transport et de tourisme, gros pourvoyeurs d’emplois dans la région. 

 

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