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Le critique de cinéma Ahmed Sijilmassi partage ses observations et impressions

L’association Image pour le patrimoine culturel à Casablanca a organisé en version virtuelle, du 28 au 31 juillet, la quatrième édition de son Festival du film éducatif pour les enfants des centres d’estivage. Le critique de cinéma Ahmed Sijilmassi, qui a suivi la totalité des activités de cette édition, en est sorti avec des observations et des impressions qui pourront être prises en compte dans les prochaines éditions.

Le critique de cinéma Ahmed Sijilmassi partage ses observations et impressions

Ahmed Sijilmassi entame ses observations sur le Festival du film éducatif pour les enfants des centres d’estivage avec le titre de l’événement qu’il trouve assez long et ne donne pas une vraie identité au festival. Selon le critique de cinéma, le nom doit se concentrer surtout sur les deux concepts de base, à savoir le film et l’enfant. «Choisir le nom de film éducatif ne suffit pas, car chaque film est avant tout un film éducatif, ou du moins parmi ses différentes fonctions il y a celle d’être éducatif. D’autre part, il convient mieux pour l’association Image pour le patrimoine culturel, qui vise à sensibiliser les enfants à l’image, à travers des ateliers de formation, de changer son nom, afin qu’il y ait une harmonie entre son nom et ses activités. Car la notion de Patrimoine culturel est une notion très large, aux dimensions multiples, incluant ce qui est matériel et ce qui est immatériel, et elle peut renvoyer au passé, alors que le cinéma est un art moderne qui n’a que 125 ans». Pour ce qui est des ateliers de formation pour enfants, Sijilmassi se demande s’ils ont eu lieu parce qu’il n’en trouve aucune trace dans les enregistrements et vidéos de la page de l’association.

Un autre point a attiré son attention, celui des hommages. Il précise, en effet, qu’il est plus approprié de choisir des noms en relation avec l’enfant et l’enfance. «Pour qu’il y ait concordance entre ce qui a été dit dans l’intervention du Dr Mohamed Al-Bouayadi au colloque “L’enfant dans le cinéma marocain”, dans lequel il s’est concentré sur l’expérience de Mohamed Asfour (1927-2005) et la présence de l’enfant en tant qu’acteur, créateur et destinataire». Il y a deux cas qui répondent à ces critères, selon Sijilmassi, l’acteur Abderrazzak Al-Badaoui et l’un des enfants participant aux films de Nabil Ayouch.
Dans sa troisième observation, le critique de cinéma a évoqué le choix du film d’ouverture, qui aurait pu être plus récent que celui projeté, datant de 2011. «En dehors des films iraniens très créatifs dans le thème de l’enfance-enfance, il y a aussi des courts métrages marocains comme “Aya et la mer” de Maryam Touzani». Sijilmassi aurait également aimé que soit intégré un enfant dans la rubrique de l’animation du Festival, comme dans le cas du jury où le président Mohamed Nadif a mandaté son membre, l’enfant acteur Zakaria Inane (premier rôle du film «Mica» d’Ismaïl Ferroukhi), pour lire le rapport et annoncer les lauréats et mentions. «Sans oublier que la valeur d’un événement cinématographique se mesure à travers la force créative des films sélectionnés. Cependant, ce que j’ai remarqué au sujet des dix films présentés dans cette quatrième édition, c’est leur modeste niveau artistique et intellectuel, puis l’amateurisme de la plupart d’entre eux. Il faut diversifier le choix en ajoutant des longs métrages. Puis il est nécessaire de définir des critères techniques précis sur la base desquels les films peuvent concourir aux prix de la compétition, sans confondre films narratifs, documentaires et films d’animation, et en adoptant l’égalité des chances entre les pays participants».
D’autres points ont été soulevés par Ahmed Sijilmassi, comme celui de l’harmonie entre les rubriques des programmes, en pensant à des activités diverses, toutes intégrées dans le sens de la célébration de l’enfant et de la créativité cinématographique qui lui est associée. «Pour que ce festival ait une rentabilité tangible, les organisateurs doivent compiler les travaux du colloque “L’image de l’enfant dans le cinéma marocain” dans un livre qui peut devenir une référence au profit des universitaires, chercheurs, étudiants et autres, car notre cinémathèque souffre d’une énorme pénurie dans ce domaine. Il est aussi important de définir une identité particulière pour que le festival devienne un festival national, arabe ou international». 

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