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La Délégation à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion lance la 8e édition du programme «Université dans les prisons»

La réinsertion et le renforcement du système des valeurs au sein des établissements pénitentiaires occupent une place importante dans les programmes lancés par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). L’une des illustrations de cet engagement est l’organisation de la huitième édition du programme «Université dans les prisons», une manifestation ayant pour thématique cette année «Les valeurs sociales et la préparation de la réinsertion des détenus».

La Délégation à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion lance la 8e édition du programme «Université dans les prisons»
Mohamed Saleh Tamek.

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) accorde une importance particulière à la question de la réinsertion et du renforcement du système des valeurs au sein des institutions pénitentiaires. Ces sujets sont d’ailleurs au centre de la huitième édition du programme «Université dans les prisons» (université de printemps), organisée cette année sous le thème «Les valeurs sociales et la préparation de la réinsertion des détenus». Ouvrant les travaux de cette édition, mercredi à Salé, le délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Saleh Tamek, a affirmé que ce programme «offre la possibilité d’assimiler les valeurs en profondeur chez les détenus et d’ouvrir un débat constructif permettant de présenter des solutions qui viennent s’intégrer aux programmes de réinsertion et renforcer le système des valeurs au sein des institutions pénitentiaires».
Rappelant que ce programme est organisé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, compte tenu de la sollicitude dont le Souverain entoure les détenus pour favoriser leurs droits et préserver leur dignité en harmonie avec les dispositions de la Constitution, le délégué a affirmé que cette édition offre l’occasion de s’arrêter sur le rôle leader que peuvent jouer les institutions pénitentiaires, les régions, les départements concernés et la société civile pour enrichir le débat autour de l’amélioration de la qualité des programmes de réinsertion, fondé sur les valeurs humaines universelles, pour répondre aux attentes des détenus.

L’organisation de cet événement s’inscrit dans le cadre de la continuité de la mise en œuvre de ce programme, eu égard à l’impact positif qu’il a eu sur les pensionnaires des établissements pénitentiaires, tout en prenant en considération la situation épidémique de la Covid-19 qui, «si elle nous a imposé une série de mesures préventives, a permis de mettre en avant les valeurs de solidarité, d’entraide et d’unité», a poursuivi M. Tamek.
Prenant également la parole en cette occasion, le ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader, a indiqué que l’établissement pénitentiaire joue un rôle important dans la préparation de ses détenus à la réinsertion dans la société, la correction de leurs comportements et l’incarnation des valeurs positives. Il a, dans ce sens, affirmé que «les valeurs sont la clef de voûte de la qualification et la réinsertion des détenus et constituent des lois pour la vie et des critères et des règles qui incarnent la conscience de la société dans le cadre de l’ouverture, du dialogue et du vivre ensemble ».
Poursuivant son intervention, le haut responsable a affirmé que « les établissements pénitentiaires abritent plusieurs individus issus de différents environnements sociaux et culturels, qui constituent une micro-société avec différents référentiels sociaux et adoptant des comportements déviés ». A cet égard, le ministre a insisté sur l’importance d’inculquer les valeurs sociétales aux prisonniers durant la période de leur détention, faisant savoir que cela permettra de garantir la cohésion sociale et la coexistence pacifique, de remédier aux stigmatisations du détenu et de sa famille et d’éviter les cas de récidive, qui ont toujours préoccupé ceux qui élaborent et exécutent la politique pénale.

Intervenant lors de la séance d’ouverture de ce programme, à travers une allocution lue en son nom par le président de l’Université Mohammed V de Rabat, Mohamed El Rhachi, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaïd Amzazi, a tenu, de son côté, à souligner que «les pensionnaires des établissements pénitentiaires sont des citoyens dans une situation particulière, qui peuvent être qualifiés à travers l’éducation, la formation, la sensibilisation, l’encadrement et l’instruction». Outre les programmes de qualification mis en place par la DGAPR, l’encadrement et l’instruction constituent la clef de voûte pour corriger les comportements des détenus et réaliser leur réinsertion sociale d’une façon fluide, a assuré le ministre. Passant en revue les programmes éducatifs lancés en faveur des pensionnaires de ces établissements, le ministre a affirmé que le ministère œuvre à offrir des opportunités d’apprentissage, de formation et de stages au profit des pensionnaires des établissements pénitentiaires, et ce dans le cadre de l’application du droit du détenu à l’éducation, garanti par la Constitution du Royaume pour tous les Marocains sans discrimination.

L’ouverture de cette édition a été marquée par la présence, en plus du ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader, de la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, du secrétaire général de la Rabita Mohammedia des oulémas, Ahmed Abbadi, du coordinateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Abdelouahed Jamali Idrissi, ainsi que de plusieurs autres personnalités du monde académique. Le programme de cette université comporte notamment deux conférences axées sur «Les valeurs : étymologie et pertinence dans la question carcérale» et «Les valeurs : entre responsabilité individuelle et institutionnelle». 

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