Le Matin : Quelles sont les nouveautés pour l'actuelle rentrée universitaire ?
Dr Ahmed Laaroussi : Cette nouvelle rentrée universitaire revêt une importance toute particulière à l’Université Privée de Fès. Elle est la manifestation tangible du déploiement de notre projet de développement amorcé il y a 1 an. Concrètement, avec cette rentrée universitaire de nouvelles filières voient le jour à l’UPF. Ainsi, les filières «Génie des énergies renouvelables et systèmes énergétiques» et «Droit des affaires» viennent étoffer notre offre de formation afin d’accompagner les défis sociétaux et économiques marocains, en l’occurrence le programme Efficacité énergétique et l’opportunité de nouveaux marchés en Afrique.
Concernant la recherche scientifique, cette rentrée universitaire connaît deux événements majeurs à l’UPF. D’abord, l’organisation du Congrès international Bâtiments et villes durables qui rassemblera d’éminents chercheurs et experts nationaux et internationaux. Ensuite, l’UPF se distingue cette année par le fait d’être la première Université marocaine et arabe à intégrer le programme «Sustainable Buildings and Construction», dirigé par les Nations unies pour l’environnement. Ces deux événements permettent à nos étudiants et nos chercheurs une interaction avec des pratiques scientifiques de haut niveau.
Par ailleurs, cette rentrée universitaire voit le lancement de l’Espace numérique de travail qui s’inscrit dans le plan de développement de l’UPF et qui vise le développement d’une université bimodale via l’usage du numérique.
Pourquoi choisir d’étudier à l’UPF ? L’UPF se distingue par la qualité de l’encadrement pédagogique qu’elle dispense, la disponibilité de ses enseignants, l’importance accordée à la formation pratique et par une vie universitaire dynamique.
Par ailleurs, notre université ne forme pas uniquement pour des postes immédiats. Nous préférons les strates en profondeur au seul verni que l’on voit parfois dans des formations trop clinquantes et dans l’air du temps.
De plus, il est évident pour les chefs d’entreprises que les jeunes diplômés nécessitent encore des formations adaptées à leurs entreprises. Pour cela, ils ont besoin de jeunes diplômés capables d’adaptation, mais aussi conscients que l’évolution de leur carrière doit se conquérir au travers de l’expression de leurs compétences et de leur engagement.
C’est en ce sens qu’à l’UPF nous accompagnons nos étudiants par des formations sur le comportement, la prise de parole… et par l’abandon de quelques complexes mal placés, afin qu’ils puissent convaincre les employeurs de leurs qualités.
Quelles sont les spécificités de votre université par rapport aux autres ?La taille humaine de l’UPF et son approche professionnalisante sont sources de nombreuses innovations pédagogiques et d’échanges transdisciplinaires. Ainsi, nous travaillons beaucoup sur l’apprentissage de la culture de projet. En effet, force est de constater que les étudiants ne se satisfont plus de cours magistraux, mais veulent aussi conduire des projets qui, au cours du temps, mobilisent les acquis et les connaissances académiques. C’est un modèle pédagogique qui combine réflexion et action et met en évidence le propre de l’Homme via sa capacité d’empathie, de créativité, et d’intelligence collective.
En définitive, permettre davantage de travail collectif, de travail par projet, sur des sujets concrets et davantage motivants pour l’apprenant, est l’un des grands défis que l’UPF s’est fixé pour accompagner la future génération dans son émancipation et son autonomie dans un monde de plus en plus concurrentiel et en perpétuelle mutation. In fine, c’est notre capacité à faire vivre cet ensemble et à respecter toutes les spécificités dans leur singularité qui rend notre université dynamique et performante.
Qu’attendez-vous du nouveau ministre ? Quel appui désireriez-vous avoir pour la promotion de l’enseignement ?Les premières actions entreprises par le nouveau ministre sont audacieuses et encourageantes, mais l’enseignement est un chantier permanent où le réactif doit cohabiter avec le prédictif. Il est à noter que la nouvelle équipe ministérielle a donné un coup de pouce au processus de la reconnaissance qui apporte une certaine clarification tant attendue par les acteurs de l’enseignement supérieur privé. Maintenant, il est temps d’accompagner ce secteur afin qu’il prenne toute la place qui lui est due dans la société marocaine, au même titre que l’enseignement supérieur public. Pour ce faire, les outils et instruments existent en l’espèce l’ANEAQ (Agence nationale d’évaluation et d’assurance Qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique) qui peut jouer pleinement son rôle de régulateur tout en pouvant s’appuyer désormais, sur les enseignants chercheurs et experts de qualité issus de l’enseignement supérieur privé.
Enfin, certains métiers réglementés comme l’architecture pâtissent encore d’un manque de cahier de charges pour les études, leur permettant d’être dispensées dans les Universités privées. Or le besoin est réel, la demande est grandissante et le pays est à la traîne en terme de nombre d’architectes par habitant. L’aboutissement de ce cahier des charges ne peut que rétablir l’équité entre les différentes universités que la reconnaissance est venue mettre sur un pied d’égalité.