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«La constitution d’une réserve stratégique de produits de première nécessité procède d’une orientation très sage de S.M. le Roi émanant d’un constat établi suite à la pandémie qui a bouleversé les marchés internationaux et impacté les chaînes d’approvisionnement mondiales», affirme Driss El Fina. Si au début de la crise pandémique, il y avait une pénurie de matériel médical (masques, blouses, respirateurs, solutions hydroalcooliques, etc.), aujourd’hui la perturbation se situe au niveau des chaînes d’approvisionnement mondiales, ce qui se répercute fortement sur le prix des produits alimentaires et énergétiques, d’où la nécessité de songer, à juste titre, à la constitution de réserves stratégiques.
La pandémie de Covid-19 a soulevé de grandes inquiétudes quant à une forte dépendance à l’égard des importations de produits de base, note l’économiste et chercheur en développement, rappelant que de nombreux pays, y compris des pays développés, ont été confrontés à des situations inédites alors qu’ils cherchaient à se procurer des masques au début de la pandémie ou encore des vaccins au moment présent.
Heureusement, le Maroc, et grâce à une démarche rationnelle et intelligente, a su tirer son épingle du jeu, comme l’a bien mentionné S.M. le Roi, et a réussi à gérer ses besoins en matière de produits de première nécessité et assurer un approvisionnement normal et suffisant de ses marchés, se félicite cet expert, indiquant que grâce à la clairvoyance de S.M. le Roi, le Royaume se positionne désormais au top des pays africains en matière de vaccination et œuvre sereinement pour garantir sa souveraineté vaccinale. La question de la souveraineté se pose aujourd’hui avec acuité et le Maroc, grâce à la clairvoyance de Sa Majesté le Roi, rassemble les atouts pour garantir sa souveraineté en matière alimentaire, énergétique et sanitaire à travers le dispositif national intégré annoncé par le Souverain, précise le professeur El Fina.
Un discours qui rassure les opérateurs économiques
Le Discours Royal, adressé au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la première année législative de la 11e législature, est particulièrement optimiste et donne confiance aux opérateurs économiques. Il trace également la feuille de route de l’action du gouvernement pour les cinq prochaines années, indique M. El Fina. En présentant un constat chiffré de la situation économique du pays (un taux de croissance prévu de plus de 5,5%, jusqu’au mois d’août dernier, hausse des investissements directs étrangers estimée à 16%, augmentation des transferts des MRE…), le Souverain tient à démontrer que le Maroc est en passe de surmonter les effets négatifs de la crise pandémique et de sortir de la zone de perturbation.
Grâce à sa politique monétaire, combinée à plusieurs autres mesures, le Maroc a pu maîtriser le taux d’inflation et son économie regagne en dynamisme, précise l’économiste, ajoutant que l’opérationnalisation du modèle de développement et le lancement d’une nouvelle génération de projets et de réformes intégrés, tels que le Pacte national pour le développement, la réforme des entreprises et des établissements publics, la réforme fiscale, la Charte de l’investissement ou la refonte substantielle du Haut-Commissariat au Plan, seront de nature à asseoir durablement ce dynamisme économique. Et de noter que même les chantiers de la généralisation de la protection sociale et la mise à niveau du système de santé auront, en plus de leur impact social considérable, d’énormes répercussions économiques, dans la mesure où les dépenses des ménages (lesquelles représentent 20% de leurs budgets) relatives aux soins se verront significativement allégées.
Hicham Oukerzaz
