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Des efforts intenses pour lutter contre la criminalité et renforcer le sentiment de sécurité

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a poursuivi, durant l’année 2020, ses efforts intenses déployés pour garantir la sûreté des citoyens, lutter contre la criminalité et renforcer le sentiment de sécurité au Royaume. Dans un communiqué relatif à son bilan au titre de l’année 2020, la DGSN a précisé que dans le domaine de la lutte contre la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, les services de la Sûreté nationale ont traité, durant l’année 2020, un total de 851.343 affaires, dont 817.259 ont été résolues, soit une augmentation d’environ 33% par rapport à 2019.

Des efforts intenses pour lutter contre la criminalité et renforcer le sentiment de sécurité

La hausse des cas traités par la Sûreté nationale s’explique principalement par le bilan des opérations sécuritaires menées dans le cadre de la lutte contre les actes et les infractions liés à la violation de l’état d’urgence sanitaire, en particulier la diffusion de fausses informations, la commercialisation illégale de faux masques et de désinfectants, les crimes relatifs aux nouvelles technologies et la violation des mesures de confinement, précise le communiqué. Parallèlement à la hausse du nombre de ces infractions et crimes liés au contexte de la pandémie de Covid-19, il a été observé une nette diminution de la courbe globale de criminalité, dont des baisses de 30% des atteintes aux biens, de 4,72% des atteintes contre les personnes et de 22% des affaires financières et économiques.
Quant au taux de réprimande, représentant le nombre de résolution des crimes, il a connu une hausse exceptionnelle d’environ 96%, un chiffre inédit et un pourcentage très élevé réalisé grâce au recours systématique aux techniques de la police scientifique pour appuyer les enquêtes criminelles, à l’intensification des opérations sur le terrain contre les personnes recherchées (117.494 arrestations), au renforcement des structures policières chargées de la lutte contre la criminalité, notamment les unités mobiles de la police de secours et des brigades anti-gangs, ainsi qu’à la diminution significative (14%) du nombre de victimes d’actes criminels, souligne-t-on.
En ce qui concerne la lutte contre les réseaux criminels violents, l’année 2020 a enregistré l’arrestation de 779 individus pour leur implication présumée dans 469 réseaux criminels s’activant dans le vol avec violence ou sous la menace, ainsi que l’arrestation de 466 organisateurs pour leur implication présumée dans 123 réseaux criminels spécialisés dans le trafic d’êtres humains et l’organisation de l’immigration clandestine, outre l’arrestation de 9.179 candidats à l’immigration clandestine, dont 6.162 ressortissants étrangers, et la saisie de 663 documents de voyage ou d’identité falsifiés.
S’agissant du nombre de personnes arrêtées dans les affaires de drogues, il a atteint 97.564, enregistrant un recul de 23% par rapport à l’année écoulée, relève le communiqué, notant qu’il a été constaté, par ailleurs, une baisse significative des indicateurs de saisies de drogues dures à cause des répercussions des mesures de précaution mises en œuvre au niveau national et international pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19, avec tout ce que cela entend comme transformations dans la géographie internationale des drogues et de neutralisation des itinéraires habituels de contrebande.
Les quantités de cocaïne saisies cette année ont atteint 132 kg et 167 g, soit une baisse de 75% par rapport à l’année précédente. De son côté, le nombre de comprimés et de psychotropes saisis s’est élevé à 476.923 comprimés, dont 145.848 comprimés de type ecstasy provenant illégalement de pays européens, soit une baisse de 66% par rapport à 2019. Quant aux quantités d’héroïne saisies, elles sont restées à leur niveau habituel avec 8 kg et 501 g, tandis que les saisies de haschich et ses dérivés ont atteint 217 tonnes et 323 kg, en hausse de plus de 37 tonnes par rapport à l’année dernière, et ce en raison des opérations conjointes et ciblées menées par les services de la Sûreté nationale et la surveillance du territoire national pendant le confinement sanitaire, ajoute la même source.
Concernant les autres types de crimes, la police judiciaire relevant de la Sûreté nationale a déféré aux parquets du ressort 21 individus suspectés d’être impliqués dans des affaires de terrorisme et d’extrémisme, 300 personnes pour des affaires de chantage sexuel sur Internet qui ont ciblé 458 victimes (dont 107 ressortissants étrangers), 231 personnes pour des affaires de détournement et de dilapidation de biens publics, outre le traitement de 250 affaires liées à la contrefaçon de la monnaie nationale et sa mise en circulation.
Quant aux brigades de renseignement criminel et d’appui technique, qui ont été établies par la DGSN au niveau des services décentralisés de la police judiciaire pour appuyer les enquêtes criminelles et analyser les indicateurs de convergence et d’intersection entre les réseaux criminels, et afin d’activer les investigations autour des personnes recherchées, elles ont traité 34.047 affaires au cours de cette année et réalisé 11.822 enquêtes dans le domaine criminel. Ces brigades ont aussi contribué à l’identification de 2.460 personnes impliquées dans des affaires en suspens, outre l’apport de 27.249 opérations de soutien et d’assistance technique aux autres brigades et unités de lutte contre la criminalité, indique-t-on.
Pour ce qui est des mesures sécuritaires visant à assurer l’application de l’état d’urgence sanitaire pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, la DGSN a entrepris des mesures adaptées au contexte de la pandémie et aux défis qu’elle pose en matière de sûreté publique, souligne le communiqué, ajoutant que la DGSN a, de même, maintenu ses plans d’action classiques de lutte contre la criminalité, de maintien des fondements de l’ordre public et de fourniture des services de sécurité de base aux citoyens. À cet égard, 154 barrages judiciaires ont été installés sur différents axes routiers dans les zones urbaines et périphériques, appuyés par plus de 1.699 points fixes et mobiles pour contrôler les déplacements exceptionnels et faciliter la circulation des marchandises et des produits de première nécessité.
Ainsi, 15.658 agents de police ont été mobilisés pour travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ces unités ont été affectées à 2.980 patrouilles d’intervention rapide comptant dans ses effectifs 11.360 agents de sûreté, qui ont été appuyés par des éléments de la police des frontières et des centres d’enregistrement des données d’identification, et qui ont été redéployés pour travailler sur le terrain après la suspension des voyages internationaux et des centres d’émission des cartes d’identité. En ce sens, les services de la Sûreté nationale ont recensé 968.967 infractions aux dispositions exceptionnelles visant à stopper la propagation de la Covid-19, à l’issue desquelles 196.972 personnes ont fait l’objet d’enquête judiciaire, précise-t-on. De même, 408.705 masques médicaux contrefaits ou non conformes aux normes de sûreté et de prévention ont été saisis, alors que 284 personnes suspectées pour leur fabrication, préparation et commercialisation ont été arrêtées. Quelque 1.383 litres de produits stérilisants fabriqués à base de produits chimiques suspects et nocifs pour la santé publique ont été saisis, tandis que 28 individus ont été arrêtés pour leur implication présumée dans leur commercialisation. En ce qui concerne les activités de l’Institut des sciences forensiques de la DGSN, détenteur de la certification ISO 17025, et qui est chargé d’apporter le soutien technique et forensique dans les enquêtes criminelles, il a réalisé 213 expertises balistiques à travers son laboratoire technique, portant sur 118 armes à feu et 47 armes de réplique ainsi que 4.308 munitions, selon le communiqué. Il a également effectué 471 expertises de comparaison d’écriture manuscrite, concernant 728 documents allant des obligations de crédit aux chèques bancaires et aux documents d’identité, ainsi que 5.167 billets de banque de différentes devises.
Quant au Laboratoire central d’analyse des traces numériques et ses centres régionaux, poursuit la DGSN, ils ont traité 3.225 affaires impliquant des téléphones portables et des appareils informatiques, tandis que l’Unité des portraits robots a contribué à résoudre 44 affaires criminelles. S’agissant du laboratoire de police scientifique, il a traité 9.477 affaires contre 10.044 l’année précédente. Ces affaires consistaient en des demandes d’analyse d’échantillons ADN pour 80% d’entre elles, soit 7.557 affaires, relève la même source, soulignant que la filière des incendies et explosifs a traité 802 affaires, la filière de toxicologie et des stupéfiants 928.
Pour ce qui est des opérations d’identification visuelle sur la base des traits de visage et des doigts, la filière d’identification par les empreintes biométriques a traité 13.420 demandes ayant permis d’identifier 6.264 suspects, tandis que la filière de l’identification visuelle a traité 940 demandes contre 1.151 l’année précédente, permettant d’identifier 134 individus. S’agissant des mécanismes de coopération internationale en matière de sécurité, l’année 2020 a été marquée par un gel des activités de coopération dans le domaine de la formation policière spécialisée, ainsi que par une baisse significative de l’aspect opérationnel de cette coopération, en raison des défis de la pandémie de Covid-19, indique-t-on. En effet, seulement 4 opérations de livraison surveillée de drogues ont été réalisées, contre 8 opérations en 2019, qui ont abouti à l’arrestation de huit personnes et à la saisie de 11 tonnes de chira.
Les services de sécurité nationale ont également reçu 116 commissions rogatoires émanant d’autorités judiciaires étrangères, contre 157 en 2019, dont 31 commissions relatives à des affaires de trafic de drogues, de psychotropes et de blanchiment d’argent. En outre, relève-t-on, le Bureau central national (Interpol Rabat) a émis 113 mandats d’arrêts internationaux lancés par des juridictions marocaines à l’encontre d’individus recherchés à l’échelle internationale, lesquels mandats se sont soldés par l’arrestation de 29 personnes qui faisaient l’objet de mandats d’arrêt internationaux, en plus de la diffusion de 3.029 mandats de recherche émis par des autorités judiciaires étrangères via les bases de données de noms des personnes recherchées au niveau national. Le pôle de la coopération policière internationale a, pour sa part, traité 3.562 dossiers dans le cadre du volet opérationnel international, portant essentiellement sur des affaires d’émigration clandestine (19%), de trafic de drogue et de psychotropes (16%), de terrorisme et d’extrémisme (2%), ainsi qu’à des demandes d’identification et d’information (16%) et à des affaires d’extradition (4%). 


Une baisse des indicateurs de la sécurité routière

L’année 2020 s’est caractérisée par une baisse significative des divers indicateurs de la sécurité routière, comme conséquence directe des mesures préventives et des dispositifs de sécurité instaurés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, assure la DGSN. C’est ainsi que 58.785 accidents physiques de la circulation ont été enregistrés contre 70.915 en 2019, soit une baisse de plus de 18%, un indice qui se reflète directement à travers le nombre total des blessés graves et légers dont le nombre a reculé de plus de 23%. Il en est de même pour le nombre de morts en périmètre urbain, avec une diminution dépassant 26,40% en 2020 en comparaison avec l’année 2019. Dans le même sens, cette tendance à la baisse a été relevée au niveau du bilan des opérations de contrôle routier, avec 454.399 procès d’infractions au Code de la route au cours de cette année, contre 567.714 en 2019, soit une baisse d’environ 20%. La même baisse a été observée concernant les procès d’infractions et des amendes forfaitaires et transactionnelles, qui sont passés de 1.456.517 en 2019 à 1.176.954 au titre de l’année en cours.
Parallèlement à cette baisse, les services de la police de circulation ont continué d’utiliser des applications informatiques de gestion numérique, à des fins de numérisation et de stockage de documents de contrôle routier, pour englober cette année les villes de Rabat, Salé, Kénitra, Tanger, Tétouan et Al Hoceïma, précise-t-on. Il a aussi été procédé à la mise en œuvre du programme de gestion numérisée des PV relevant des accidents de la route, au niveau de la ville de Kénitra comme étape expérimentale, dans la perspective de le généraliser sur l’ensemble du territoire national, dans le cadre d’un projet à court-terme qui mise sur la généralisation de l’infrastructure informatique pour inclure tous les documents liés à la sécurité de circulation et numériser les procédures de suivi et de contrôle. De même, les services de Sûreté ont continué d’équiper la police de circulation d’outils de contrôle routier de pointe qui consistent, cette année, en la distribution d’un deuxième lot de 140 radars mobiles fonctionnels en toute heure et quelles que soient les conditions météorologiques, en plus de l’achèvement et de la diffusion d’une version révisée du guide du contrôle routier au profit des agents et fonctionnaires de police, afin de garantir leur formation en matière de sécurité routière, conclut le communiqué.

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