Le président du ministère public, El Hassan Daki, a affirmé que les composantes du pouvoir judiciaire, y compris la présidence du ministère public, s’attellent à l’étude et à l’analyse des conclusions du rapport général de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), en vue d’approfondir le diagnostic de l’état des lieux actuel du système judiciaire dans le Royaume et de trouver les formules appropriées et les mécanismes possibles pour remédier à l’ensemble des dysfonctionnements, afin que le pouvoir judiciaire soit au rendez-vous pour réussir l’enjeu du développement. Intervenant lors d’une conférence sur la justice à la lumière du rapport sur le Nouveau Modèle de développement, organisée par le bureau central de l’Amicale des fonctionnaires de la justice, M. Daki a fait savoir que cette conférence intervient dans le sillage de l’interaction avec les conclusions du rapport général présenté par le président de la CSMD devant S.M. le Roi, le 25 mai dernier à Fès, rappelant que ce document a conclu que malgré les réformes qu’elle a connues, la structure de la justice souffre encore de quelques failles, telles que les longues durées de traitement des dossiers et le manque de compétences et de transparence. Face à ce constat, toutes les composantes du système de la justice, y compris les juges, les greffiers, les avocats, les experts, les adouls, les traducteurs, les délégués judiciaires, la police judiciaire et les autres auxiliaires, sont appelés à contribuer au chantier de réforme du secteur, à travers un engagement sérieux et responsable afin d’asseoir les piliers de moralisation, de consacrer les valeurs d’impartialité, d’intégrité et de service d’intérêt général et de renforcer la confiance du citoyen et de l’investisseur en la justice, a-t-il souligné.
M. Daki a également indiqué que la ferme volonté du Maroc de mettre en place une justice impartiale, efficace et à l’écoute des citoyens s’est concrétisée à travers la promotion de la justice au rang de pouvoir judiciaire en vertu de la Constitution de 2011, ce qui s’est traduit par l’indépendance du pouvoir judiciaire et du ministère public. Cette démarche, a-t-il poursuivi, est illustrée par les deux lois organiques relatives au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et au statut des magistrats, ainsi que par la loi n°33.17 relative au transfert des compétences de l’autorité gouvernementale chargée de la justice au président du ministère public. Partant de la responsabilité qui lui est dévolue en cette étape cruciale que traverse le Maroc, marquée par plusieurs défis, la présidence du ministère public est consciente de l’importance de l’implication des différentes composantes du système judiciaire pour contribuer avec efficience à la mise en œuvre du Nouveau Modèle de développement, a dit M. Daki.
