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El Jadida, un patrimoine à sauver

El Jadida, un patrimoine à sauver

El Jadida, la perle de l’océan Atlantique, est une cité mythique, riche de par ses paysages et son histoire. Partout où l’on passe, on découvre les traces d’une histoire riche et variée, notamment la Cité portugaise, le Phare de Sidi Bouafi et le Théâtre municipal.
Le 30 juin 2004, lors de la 28e session du Comité du patrimoine mondial, tenue à Suzhou en Chine, la ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. «L’inscription dans cette liste consacre la valeur universelle exceptionnelle de ce bien culturel afin qu’il soit protégé au bénéfice de toute l’humanité», lit-on sur la plaque commémorative installée à l’entrée de la Cité portugaise.
S’élevant, selon les historiens, sur l’emplacement d’un ancien comptoir phénicien fondé au milieu du Ve siècle avant Jésus-Christ, la cité portugaise a été l’endroit qui a accueilli les Portugais au début du 16e siècle. Ils vont par la suite y construire Castello Real (le château de Mazagan) à l’emplacement de l’actuelle citerne. Ce n’est peut-être qu’en 1514 que la construction d’une muraille externe à tours saillantes était devenue une nécessité. Dès 1537, la forteresse devint une vraie petite ville après l’agrandissement de la muraille et l’amélioration des travaux du port.
La Cité portugaise a pris plus d’un nom. Elle s’appelait Portus Rusibis, Mazighane, Borj Cheikh, Mazagaô, El Mahdouma, El Medina, El Jadida, Mazagan et, enfin, El Jadida, nom donné à cette ville par le Sultan Alaouite Sidi Abderrahmane et attribué depuis l’Indépendance. Le 4 mars 1769, Sidi Mohammed Ben Abdellah, présent sur les lieux aux côtés des militaires et des Moudjahiddines, venus de tous les coins du Maroc, avait ordonné le bouclage total de la ville. Les Portugais quittèrent alors Mazagao, le 11 mars 1769. Abandonnée pendant 30 années, le Sultan Sidi Abderrahmane a autorisé son repeuplement en 1820, par les musulmans, les chrétiens et les juifs. Ainsi, Mazagao ou El Jadida s’est transformée en un haut lieu de tolérance et de cohabitation en parfaite symbiose.
Ce patrimoine architectural et culturel inestimable a pu être préservé par nos ancêtres grâce à leur savoir-faire et à leur désir de préserver ces lieux. Le visiteur de la ville aujourd’hui, épris par la beauté des paysages, regrette toutefois l’état délabré de certains monuments et quartiers. À nous maintenant d’en prendre soins pour sauvegarder les traces d’une histoire grandiose. 

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