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Élections professionnelles : L’UMT et la CDT percent dans l’enseignement et la santé, naufrage de l’UNMT

Les syndicats se positionnent déjà en mettant en avant leurs victoires sectorielles lors des élections professionnelles. L’annonce attendue, dans une dizaine de jours, des résultats définitifs est à même d’établir le classement définitif et de faire connaître ainsi les syndicats le plus représentatifs sur le plan national.

Élections professionnelles : L’UMT et la CDT percent dans l’enseignement et la santé, naufrage de l’UNMT

Les résultats des élections professionnelles dans le secteur privé et dans la fonction publique de différents départements sont publiés à mesure que les décomptes sont terminés. Mais ces résultats restent provisoires en attendant l’adoption de l’ensemble des procès-verbaux des départements où se sont déroulées les élections des commissions paritaires. Une opération qui devra être finalisé dans une dizaine de jours, nous explique Ahmed Laamoumri, le secrétaire général du département de la Réforme de l’administration. Il en est de même dans le secteur privé où l’annonce des résultats définitifs (sur le plan national) se fera encore attendre, notamment concernant les entreprises où le quorum légal de plus de 50% des électeurs n’a pas été atteint. Dans ces cas, le deuxième tour doit être organisé dix jours après le premier tour. Qu’il s’agisse du secteur public ou du secteur privé, ces élections sont porteuses de grands enjeux puisqu’elles permettront de faire émerger les syndicats les plus représentatifs.

Mais d’ores et déjà, les résultats par secteur et par entreprise sont annoncés au fil des heures par les différents départements. C’est ce qui fait que chaque syndicat qui a eu de bons scores, dans un corps de métier ou dans l’autre, se précipite pour l’annoncer avec fierté. Ce qui a donné lieu à une sorte de surenchère syndicale montrant chaque centrale comme la plus forte. Que disent ces résultats sectoriels ?
Les résultats de certains secteurs considérés comme jauges donnent en effet une idée sur la tendance générale. Ainsi, l’enseignement est l’exemple type dans ce sens, car c’est l’un des secteurs considérés comme un baromètre très significatif pour mesurer la force de chaque syndicat. En effet, ce secteur est très important à prendre en considération, car la plupart des centrales syndicales ont commencé par s’implanter dans ce secteur et la majorité des dirigeants syndicaux en sont issus. Dans ce département, les résultats des délégués du personnel au sein des commissions paritaires sont déjà connus et annoncent une reconfiguration de la carte syndicale dans le secteur. La Ligue nationale de l’enseignement appartenant à l’Union marocaine du travail (UMT) s’enorgueillit  d’avoir occupé le premier rang lors du scrutin du 16 juin (date du scrutin dans le secteur de la fonction publique). Ce qui constitue une véritable percée, sachant qu’elle avait dégringolé en 2015 en cinquième position. Lors de ces élections, le syndicat a obtenu 121 sièges (sur 498) contre 67 en 2015. Il est talonné de près, avec un écart d’un seul siège, par le Syndicat national de l’enseignement appartenant à la Confédération démocratique du travail (CDT) qui a décroché 120 sièges et qui avait occupé le premier rang en 2015 (avec 129 sièges). Le Syndicat affilié à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a gardé sa position au troisième rang, en améliorant même son score. Il avait obtenu 76 sièges en 2015 et passe à 97 sièges actuellement. Cependant, le grand perdant de ces élections reste la Ligue nationale des fonctionnaires de l’enseignement, affiliée à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM). Ce syndicat qui était classé au deuxième rang en 2015 avec quelque 100 sièges a sombré lors de ce scrutin ne remportant que 27 sièges, se plaçant ainsi au sixième rang.

Autre secteur où la représentativité est révélatrice de la force syndicale : la santé. Dans ce département, le syndicat affilié à l’UMT est également arrivé premier (avec 124 sièges sur 500) suivi de la CDT (103 sièges). Dans le secteur de la justice c’est le Syndicat démocratique de la justice (affilié à la Fédération démocratique du travail) qui a remporté 81,87% des 373 sièges (soit 307 sièges) en lice. Il n’a laissé que des miettes au syndicat classé deuxième, affilié à l’UNTM et qui a obtenu 36 sièges. Celui affiliée à la CDT a obtenu 23 sièges. En tout cas, la surenchère sur les réseaux sociaux va se poursuivre tant que les résultats définitifs officiels ne seront pas proclamés. Il s’agit des résultats des deux secteurs (public et privé), ce qui permettra de désigner les syndicats les plus représentatifs, ceux qui auront obtenu plus de 6% des sièges sur le plan national. 

 

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