C’est l’une des plus importantes annonces du gouvernement. Le Maroc revoit à la hausse ses ambitions pour les énergies renouvelables. Au vu des projets en cours et ceux programmés, l’objectif de 42% du mix électrique, fixé pour 2020, sera atteint en 2022 et celui de 52% en 2025 au lieu de 2030. Ainsi, en prenant en considération la planification du gestionnaire du réseau national de transport d’électricité, la part des énergies renouvelables dans le mix électrique en 2030 serait de 64,3% pour une capacité installée de 20.254 MW et une marge de réserve de 12,2%. Par conséquent, les énergies renouvelables, dont les capacités ont crû cette année malgré la crise, devraient devenir en 2025 la première source de production électrique au Maroc, devant les sources énergétiques fossiles.
Les derniers chiffres définitifs, fraichement publiés, montrent qu’à fin 2020, la capacité installée en énergies renouvelables au Maroc s’est élevée à 3.934 MW sur une puissance totale de 10.627 MW, soit une part des renouvelables de 37% dans le mix électrique national, contre donc un objectif initial de 42%.
Pour le solaire, le Royaume a atteint une capacité de 747 MW à fin 2020, grâce à des projets développés par Masen et l’ONEE. Les projets de Masen portent sur Noor Ouarzazate I (160 MW), II (200 MW) et III (150 MW) développés selon la technologie CSP (solaire thermique à concentration). S’ajoute le programme photovoltaïque Noor PV I réparti sur 3 centrales : Ouarzazate IV (72 MW), Laâyoune (85 MW) et Boujdour (20 MW). Concernant les projets développés par l’ONEE, ils concernent le parc d’Ain Bni Mathar (20 MW) et Erfoud (40 MW).Pour ce qui est de l’éolien, le Maroc affiche une capacité de 1.387 MW : Koudia Al Baida (50 MW), Amougdoul (60 MW), Tanger I (140 MW), Tarfaya (300 MW), Akhfennir (200 MW), Haouma (50 MW), Foum El Oued (50 MW), Jbel Khelladi (120 MW), Aftissat (200 MW), parc de Cimentiers (37 MW) et Midelt (180 MW).Enfin, dans l’hydraulique, le Royaume abrite plus de 25 usines totalisant environ 1.800 MW.