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Les enseignants-cadres des Académies promettent une rentrée sous tension

Une rentrée scolaire sous tension, c’est ce qui attend le nouveau ministre de l’Éducation nationale. Persistant depuis plusieurs années, la tension entre le ministère et les enseignants-cadres des Académies régionales d’éducation et de formation gagne en intensité à chaque rentrée scolaire. Cette année encore, ces enseignants prévoient une série d’actions pour faire entendre leur voix.

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Le dossier des enseignants cadres des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) sera l’un des premiers sur la table du nouveau ministre de l’Éducation nationale dont le nom sera connu dans les prochains jours. En effet, l’année scolaire, commençant officiellement aujourd’hui, sera marquée par une forte mobilisation de ces enseignants qui ont fait de leur intégration dans le régime de la fonction publique la revendication ultime. Organisés depuis plusieurs années dans le cadre de «la coordination nationale des enseignants contractuels», les cadres des AREF avaient déjà observé plusieurs sit-in durant le mois de septembre, notamment devant le tribunal de première instance de Rabat, et ce en marge de la comparution de certains de leurs camarades devant cette Cour. Ils reviennent encore à la charge en annonçant plusieurs mesures visant à faire pression sur le ministère de tutelle.

En attendant la publication d’un nouveau communiqué sanctionnant les travaux du conseil national de la coordination, tenu la semaine dernière à Rabat, les enseignants ont en effet déjà un plan pour faire pression sur le gouvernement. Ils annoncent notamment le boycott des rencontres de formation et des visites de classe par les encadrants pédagogiques. Les enseignants-cadres des AREF ne prendront pas part non plus aux conseils d’établissement (sauf les conseils de classe).  Dans un premier communiqué annonçant les nouvelles mesures, ils affirment également qu’ils boycotteront  les opérations effectuées en temps normal sur le système de gestion Massar. Sur ce point en particulier, ils prévoient de ne pas intégrer les notes des élèves au niveau de l’application. Ils expliquent cette nouvelle escalade par «la politique de la sourde oreille adoptée par le ministère de tutelle». Dans le même sens, ils qualifient certaines actions du gouvernement de «répression, vol d’argent, poursuites malveillantes et simulacres de procès».  

À rappeler qu’après plusieurs années de tensions, le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé la fin du système de recrutement par contrat tout en intégrant les enseignants contractuels dans le régime des fonctionnaires des AREF. Le gouvernement avait également donné son veut vert pour l’affiliation des cadres des Académies régionales à la CMR afin de les aligner sur le même régime de retraite que les fonctionnaires du ministère. Toutes ces mesures n’ont pas suffi à calmer leur ardeur, puisqu’ils exigent une intégration complète dans le régime de la fonction publique. Rien de moins. 
 

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