Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Sports

Équipe nationale : Les raisons de se faire du souci

Avec leur animation offensive très mauvaise, leur milieu moins tranchant et leur défense parfois flottante, les Lions de l’Atlas ne rassurent toujours pas, à deux mois du début du second tour des éliminatoires de la Coupe du monde. Ça peut paraître paradoxal, mais les deux victoires étriquées face au Ghana et au Burkina Faso (1-0) révèlent à chaque fois les carences d’un Onze national en mal de repères et de certitudes.

Équipe nationale : Les raisons de  se faire du souci

L’essentiel est, certes, assuré par les deux succès face au Ghana (8 juin) et au Burkina Faso (12 juin), mais l’équipe de Vahid Halilhodzic a livré deux prestations peu convaincantes. Elle ne parvient que très rarement à se créer des occasions. C’est un fait. Et Vahid le reconnaît. «On a des difficultés en ce moment à trouver des espaces pour marquer ». L’aveu du coach est terrible parce qu’il est censé apporter des solutions et non pas faire des constats. Et pour dire vrai, les Lions de l’Atlas ne ressemblent toujours pas à une équipe. C’est plutôt une addition d’individualités. Face au Ghana et au Burkina, les Lions de l’Atlas ont peiné à produire du jeu et à pénétrer dans la surface adverse. Difficile aujourd’hui de dire que l’équipe nationale a une identité de jeu.
La reconstruction est plus longue que prévue. Hakim Ziyech, censé être le chef d’orchestre, ne pèse guère pas dans l’équipe. Adel Taarabet semble le seul capable de déclencher l’étincelle par intermittence, puisqu’il assure aussi des tâches défensives. Un créateur supplémentaire ne serait pas de trop à la place de l’un des deux milieux récupérateurs. L’attaque est muette, aucun but marqué sur une action de jeu lors des deux matchs amicaux. Les deux buts ont en effet été marqués sur des balles arrêtées.

La défense n’est pas non plus rassurante. L’identité du défenseur central qui sera associé à Romain Saïss dans l’axe de la défense est toujours inconnue. Et cela empêche la création d’automatisme. Romain Saïss a été associé depuis l’arrivée de Vahid, tenez-vous bien, à Zouhir Feddal, Jawad El Yamiq, Soufian Chakla, Nayef Aguerd, Samy Mmae et à Yunis Abdelhamid. Le poste de latéral gauche demeure toujours une grande énigme. Le sélectionneur national a testé une palette de joueurs à ce poste sans trouver son bonheur. Il a Hamza Mendyl, Noussair Mazraoui, Ayoub El Amloud, Adam Massina, Achraf Lazaar, Samy Mmae… ça fait beaucoup d’essais sans aucun résultat tangible.

Beaucoup de joueurs évoluent en dessous de leur niveau en club
Au vue des noms qui composent l’ossature de l’équipe nattionale, on s’attend forcément à une machine de guerre qui broie tout sur son passage. Mais force est de constater que dans leur majorité, ces joueurs ont un niveau en équipe nationale inférieur à celui qu’ils affichent dans leurs clubs. Youssef En-Nesyri peine à marquer en sélection, alors qu’il est un serial butteur avec le FC Séville, Hakim Ziyech est clairement meilleur avec Chelsea qu’avec les Lions de l’Atlas, Selim Amllah est beaucoup plus performant au Standard de Liège, Achraf Hakimi est stratosphérique avec l’Inter Milan, et la liste est longue. Cette différence de niveau en club et en sélection interpelle. De deux chose l’une, soit Vahid ne sait pas tirer le meilleur de ses joueurs, soit ceux-ci préfèrent se préserver et ne s’impliquent pas assez. Et dans les deux cas, c’est grave docteur. 

Lisez nos e-Papers