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Le bien-être en temps de crise : oui, mais comment ?

Ce n’est un secret pour personne. Le bien-vivre et le mieux-être sont extrêmement importants pour mener une vie sereine. Les nombreux changements actuels induits par la pandémie ont permis de prendre amplement conscience, plus que jamais, qu’une personne épanouie signifie une société prospère et en bonne santé. Pour atteindre cet objectif, découvrez les solutions avec nos experts.

Le bien-être en temps de crise : oui, mais comment ?

Bonheur, euphorie, félicité, jouissance, plaisir, quiétude, volupté, aisance, opulence… Les mots ne manquent pas pour décrire le bien-être. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a associé cet état d’esprit à la santé. Elle l’a définie comme «un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité». Toutes les autres réponses des experts contactés par «Le Matin» à la question «Qu’est-ce que le bien-être ?» renvoient à tout ce qui a été dit précédemment. 

Pour Zakia Belahmer, enseignante de communication à L’ENSIAS, experte et formatrice des formateurs en soft skills, coach en développement personnel, certifiée «Introduction to psychology», «positive psychology», «La notion de bien-être est trop complexe et trop vague. Elle englobe énormément de choses. Quand on dit bien-être, on fait référence à tout ce qui est en relation avec le bonheur, la quiétude, la satisfaction, le sentiment de plénitude et la joie intérieure. Notre bien-être se réalise en cultivant le bonheur, en apaisant notre esprit, en accueillant le positif dans notre vie et en s’épanouissant de tout ce qui est simple, “c’est vivre ici et maintenant”». Et d’ajouter que «la satisfaction des besoins fondamentaux et l’accomplissement de soi (se nourrir, se vêtir, se loger et se sentir en sécurité), selon la pyramide de Maslow, représentent les éléments essentiels pour atteindre un état de bien-être». Et pas seulement, enchaine l’experte, «l’être humain a également besoin des autres pour vivre ou survivre en société, tout ce qui est en relation avec l’intelligence relationnelle».

Crise sanitaire : améliorer son mieux-être, c’est primordial

Le contexte de la crise sanitaire a fortement impacté notre bien-être au quotidien engendrant du stress et de l’incertitude par rapport à l’avenir. Selon Mme Belahmer, «avec la Covid-19, on a tendance à changer les habitudes, à s’adapter à un nouvel environnement et à s’aligner avec des conditions et des restrictions sanitaires. Ainsi, on est amené à se libérer de la complexité et chercher la simplicité, à se débarrasser de la dépendance et chercher l’indépendance, à éviter trop de contrôle et privilégier le lâcher-prise, à se contenter de l’existant en réduisant l’anticipation permanente afin de vivre ici et maintenant». Pour elle, «il est indispensable que chacun de nous prenne conscience de ces dimensions, apprenne à les respecter et nourrisse chacune d’entre elles afin de trouver son équilibre, ce qui va favoriser son bien-être». Pour la spécialiste en développement personnel, «quatre dimensions doivent être prises en considération et constituent la source de l’équilibre et de l’épanouissement de l’être humain et de son bien-être, à savoir la dimension physique qui est en rapport avec le corps et s’inscrit dans l’action, la dimension émotionnelle qui est en relation avec le cœur et la notion d’aimer, la dimension mentale c’est notre cerveau et notre capacité pour réfléchir et la dernière dimension qui est la dimension spirituelle, la foi et les croyances». Sur un autre registre, les secrets pour mieux gérer cette phase délicate consistent à vivre pleinement dans le moment présent sans penser ni au passé, ni au futur. Aussi utopique que cela puisse paraître, cette démarche permet de mieux gérer son stress. Elle part du principe que «le présent est le seul moment à notre portée et qu’on peut gérer et modifier. Le passé n’existe plus et le futur ne nous appartient pas», explique Hanane Anguer, experte en développement personnel. Autant dire que la démarche est ambitieuse certes, mais certains collaborateurs estiment qu’il est impossible de l’appliquer. Sur ce volet, l’experte partage quelques astuces que l’on peut tester, même en cette période de crise. Tout d’abord, apprendre à maîtriser les croyances limitantes. Il s’agit là de remplacer les phrases qui nous détruisent comme «je n’ai pas de chance» ou «quoi que je fasse, je n’y parviendrai jamais», par des phrases qui poussent à l’action, notamment «je vais réussir dans ma vie personnelle et professionnelle» ou «je suis en train d’apprendre à travers cette nouvelle expérience de vie». L’experte conseille également de redéfinir ses priorités. Elle recommande à tout un chacun de faire la liste des actions qu’il accomplit chaque jour et de celles qu’il aimerait bien réaliser. «En réalisant cet exercice, l’individu se rendra compte qu’il perd son temps dans des choses inutiles. Il va ainsi apprendre à mieux s’organiser au quotidien et à mieux gérer son temps et son énergie», estime-t-elle. L’experte note qu’il est important d’opter pour des techniques de relaxation permettant de se libérer du stress. Vivre dans l’instant présent peut être difficile au début, mais c’est la persévérance et surtout la répétition qui permettront de se recentrer sur soi. La méditation et la sophrologie pourront aussi être des méthodes efficaces pour réussir ce défi. 

Le bien-être, une priorité pour l’Université Mohammed V de Rabat

En plus du transfert du savoir et des compétences et l’octroi des diplômes, l’université a un autre rôle à jouer : œuvrer à l’épanouissement des personnes, à leur bien-être et à leur qualité vie. Sous le slogan : «Ensemble pour le bien-être de tous !» l’Université Mohammed V (UMV5) de Rabat a célébré le 11 juin 2021 à Rabat, la journée mondiale du bien-être «The Global Wellness Day», dans une ambiance de détente chaleureuse, conviviale et ouverte aux échanges, et dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. Cette journée spéciale est un moment de détente précieux, qui permet aux participants de se pencher sur une réflexion centrée sur les valeurs essentielles de la vie, elle a pour but de sensibiliser autour de l’importance du bien-vivre, de favoriser l’orientation des pensées positives et de se libérer du stress. Cet événement a été marqué par l’organisation d’activités nautiques, permettant de décupler le plaisir et de développer l’énergie et la force comme le Qi-gong, le Canoé-Kayak, le Dragon boat, les excursions sur bateau de types Catamaran et Raquero, aussi bien que les promenades sur les yachts et Floukas. Ces balades et compétitions qui offrent des spectacles se sont déroulées sur le plan d’eau au niveau de la Marina Bouregreg et ont été animées par des moniteurs professionnels.

Contacté par «Le Matin», Ihssan El Mansouri, conseillère du Pr Mohammed Rhachi, président de l’Université Mohammed V de Rabat, a souligné que «chaque année, l’UM5 organise des dizaines, voire des centaines d’événements et célèbre plusieurs journées internationales, et ce, dans différents domaines. C’est dans ce cadre que nous avons décidé, il y a trois ans, de célébrer la journée du bien-être. En effet, à l’instar de toutes les grandes organisations, l’Université tient compte du fait que le paysage de la santé a beaucoup changé, notamment sous l’impulsion des individus et des citoyens. Ceux-ci ont pris conscience de l’importance de leur santé, aussi bien physique que morale. Ils ont ainsi commencé à s’intéresser au domaine du bien-être. Cela dit, l’Université célèbre la Journée du bien-être pour permettre aux étudiants, aux enseignants et au personnel administratif de renforcer cet état d’esprit lié au bien-être. L’objectif est également de les sensibiliser quant à la nécessité de maitriser le stress». Pour ce faire, l’université a invité plusieurs coachs et experts pour animer cette journée notamment Naoufal Louati, président de l’association Al Khayzourane – Pour le développement culturel et sportif – partenaire de l’évènement. M. Louati recommande vivement «de faire un travail approfondi sur soi, en pratiquant des exercices de renforcement physique, respiratoire et énergétique, afin que le corps supporte toute pression extérieure et que l’énergie y circule en toute fluidité, favorisant ainsi la guérison corporelle et émotionnelle». 


Comment se libérer des pensées négatives ?

Pour assurer son bien-être, les experts en développement personnel mettent l’accent sur l’importance de prendre de soin de son discours intérieur en cherchant, coûte que coûte, à remplacer les pensées négatives par des idées positives. Une démarche qui trouve tout son intérêt dans un contexte de crise sanitaire marqué, entre autres, par l’incertitude, la peur de l’avenir et l’incapacité de se contrôler au quotidien. «Le discours intérieur est composé des phrases que l’on se redit et l’on se répète des dizaines de fois, voire plus, au cours de nos journées et auxquelles nous croyons fort. Si ces phrases répétées sont à connotation négative, elles agissent négativement sur notre système émotionnel», explique dans ce sens Leila Naim, professeure-chercheuse en communication et comportement, coach consultante senior et responsable du master RH à ESCA École de Management. Elle propose ainsi un exercice pour faire la paix avec sa petite voix intérieure à travers les étapes suivantes : Tout d’abord, réaliser une liste de 10 petites choses qui alimentent pour vous du stress, de la colère de l’amertume. Ensuite, choisir une pensée qui vous paraît ici et maintenant le plus prioritaire et sur lequel vous auriez envie d’agir. À partir de là, proposer un discours bienveillant, empathique qui pourrait remplacer ce discours défavorable. Une fois que cela est fait, il s’agira de répondre aux 5 questions suivantes :

• Est-ce que cette phrase est rédigée de façon affirmative ?

• Est-ce que cette phrase est rédigée au présent ?

• Est-ce que cette phrase est bienveillante ?

• Est-ce qu’elle est crédible et acceptable pour vous ?

• Est-ce que c’est réalisable dans le présent ? 


Testez la méditation pleine conscience, vous avez tout à y gagner !

La méditation pleine conscience est une technique de relaxation souvent recommandée pour retrouver son bien-être, gérer son stress et sa colère, se protéger dans un environnement toxique et hostile, développer sa concentration et surtout doper son énergie dans les moments de fatigue. Selon Imane Hadouche, master-coach et comportementaliste, la méditation pleine conscience est une pratique ancestrale qui nous vient d’Asie : La Thaïlande, le Vietnam, l’Inde, le Tibet, la Chine, la Corée et le Japon. «Plus connue sous le nom de “Dhyana” en sanskrit, la méditation pleine conscience est une technique de relaxation et de concentration en même temps», précise-t-elle, avant d’attirer l’attention sur le fait que cette technique n’est apparentée à aucune pratique religieuse, comme beaucoup semblent le croire. «C’est plutôt un processus avec des rituels physiques et un langage étudié, pratiqué dans un ordre précis, afin de nous permettre de réussir le double challenge de relâcher l’esprit, tout en s’exerçant à le contrôler, de le vider tout en aiguisant la concentration», explique-t-elle. Cet exercice, ajoute l’experte, permet de détacher l’esprit du monde extérieur et de le tourner exclusivement vers le monde intérieur, jusqu’à atteindre notre centre d’énergie. C’est aussi un moment de quiétude, de calme, et de ressourcement. Comment ça marche ? Imane Hadouche fait savoir que cette technique se déroule dans le respect de certaines phases : D’abord, la phase de préparation avec des exercices de respiration, éventuellement, des étirements spécifiques pour préparer le corps à garder la posture pendant un long moment. Ensuite, la phase de concentration : On continue le travail de respiration et commence un discours interne ou un discours prononcé par un guide de méditation. Par la suite, il y a la phase de calme qui est un moment durant lequel on peut avoir le sentiment que le corps et l’esprit disparaissent, laissant place au silence et au calme. Juste après, il y a la phase de pleine conscience : arrivé à ce niveau, on plonge dans le silence, pendant un long moment, qui sert à se ressourcer, ou à amplifier et à ancrer l’État espéré. Par la suite, il y a la phase de clôture durant laquelle on reprend le discours pour sortir doucement de l’État de conscience. Enfin, la phase de sortie : doucement, on revient à «l’ici maintenant». Notons qu’il y a des techniques de méditation que chacun peut pratiquer seul. Elles donnent aussi de bons résultats. 


Questions à Naoufal Louati, président de l’association Al Khayzourane pour le développement culturel et sportif

«Il est essentiel d’intégrer dans notre mode de vie quotidienne des exercices physiques en parallèle avec l’adoption d’une bonne hygiène de vie»â€‹

Dans un contexte de crise où le bien-être est recherché, comment parvenir à vivre sereinement ?

Le stress a, en général, pour source des facteurs exogènes, qui influent de manière directe ou indirecte sur notre état d’esprit ; générant un déséquilibre corporel et émotionnel. Afin de rétablir notre équilibre intérieur, il faut prendre «une pause», ne serait-ce que pour quelques minutes, et consacrer le temps y afférent à détecter la source de ce stress. Si on n’y parvient pas par soi-même, il est toujours bénéfique de demander conseil auprès des personnes dignes de notre confiance. En ce qui me concerne, je conseille toujours d’intégrer dans notre mode de vie quotidienne des exercices physiques en parallèle de l’adoption d’une bonne hygiène de vie. Ces exercices varient selon l’âge et l’état de santé, et dont la teneur doit être adaptée pour atteindre le but souhaité. À notre niveau, la pratique récurrente du Qigong de santé, qui est une gymnastique thérapeutique chinoise incorporant un ensemble d’exercices physiques, respiratoires et de concentration, a permis aux adeptes d’atteindre un état d’équilibre intérieur leur permettant d’améliorer leur état de santé et de faire face aux différentes contraintes de la vie de tous les jours.

Quel est le lien entre le bien-être au travail et la performance au sens large du terme ?

La clef de voûte pour atteindre les meilleures performances au travail est d’avoir un corps en bonne santé et un esprit sain. En effet, on ne peut imaginer une personne malade de façon permanente atteindre les sommets au niveau professionnel ; une volonté de fer est essentielle certes, mais si le corps ne suit pas ou n’arrive pas à exécuter les directives de cette volonté, le résultat escompté ne peut être réalisé. C’est pour cela qu’il faut toujours garder en tête que pour être le meilleur et réaliser nos objectifs professionnels, il est impératif qu’on reste en meilleure forme tout au long de notre carrière. Certes, les fluctuations font partie du cycle de vie ; il y a toujours des hauts et des bas, mais le plus important est de ne pas rester dans une situation de stress, de malaise ou même de dépression très longtemps. Il faut se ressaisir pour aller de l’avant et réussir. Il est à noter que l’environnement positif au travail, qu’il soit matériel ou moral, est sine qua non pour aider les collaborateurs à s’épanouir et donner le meilleur d’eux-mêmes. L’exemple le plus significatif est celui de certaines entreprises ou administrations en Asie, qui ont intégré les exercices thérapeutiques traditionnels, comme le Qigong, le Tai Chi ou le Yoga, dans leur système de vie professionnelle afin que leurs employés atteignent les objectifs qui leurs sont assignés.

Dans la période actuelle, dominée par la crise sanitaire, nous sommes de plus en plus attentifs à notre santé, à notre qualité  de vie. Quels sont vos conseils pour dépasser ces moments ?

La crise sanitaire qui a impacté les pays à travers le monde a fait surgir un état de conscience, caractérisé par un rappel de la valeur d’être en bonne santé. En effet, pour beaucoup de familles ce n’est pas facile de se rétablir du choc émotionnel qui en a résulté, mais il faut penser à ceux qui ont besoin de nous et pour lesquels nous devons être en bonne santé. Pour dépasser les moments difficiles qu’on a tous vécus ou qu’on continue de vivre, il faut d’abord commencer à rétablir notre équilibre intérieur, qu’il soit physique ou énergétique ; un travail sur soi est primordial avant de réfléchir à aider les autres. Pour moi, le corps dans lequel l’énergie circule est comme une jarre qui contient de l’eau ; plus cette jarre est solide, plus elle pourrait résister aux pressions de l’eau. 


Déclarations

Ihssan El Mansouri, conseillère du Pr Mohammed Rhachi, président de l’Université Mohammed V de Rabat

«La Journée du bien-être a un grand intérêt. Tout d’abord, cette date coïncide avec la fin de l’année universitaire marquée par la tenue des examens, des soutenances et des rapports de stage. Effectivement, c’est une période où l’activité intellectuelle bat son plein et où les usagers de l’université (étudiants, enseignants et administratifs) sont submergés par le travail. Ils connaissent ainsi des formes de tension et de stress élevés. Je pense que cette journée intervient dans un contexte opportun pour offrir un moment de détente. Le but aussi est de leur rappeler l’importance de prendre soin de leur corps et de leur esprit à travers des activités spéciales assurant une certaine résilience face au stress. Nous souhaitons aussi que nos étudiants soient formés par rapport à cette notion de bien-être et qu’ils découvrent de nouvelles pistes leur permettant ainsi d’accompagner leur entourage vers l’atteinte de cet objectif qu’est le bien-être. Bien avant la pandémie de la Covid-19, la première édition de la Journée du bien-être a connu un franc succès enregistrant plus de 2.000 participants. Face à ce résultat, l’événement ne pouvait plus faire marche arrière et l’événement est devenu aujourd’hui un rendez-vous incontournable. La deuxième édition a été organisée en ligne. Il est clair que les résultats à distance n’étaient pas au même niveau comme ceux enregistrés en présentiel. Cette année, avec l’allègement des restrictions sanitaires, nous avons demandé l’autorisation des autorités d’organiser cet événement qui était juste agréable. Nous avons vécu un moment de partage exceptionnel entre les étudiants et les personnes invitées, sachant que l’événement n’était pas ouvert à tout le monde. Encore une fois, notre objectif à travers cette manifestation est de véhiculer le message que l’université tient à célébrer cette journée. Les prochaines éditions seront ouvertes à plus de monde si les conditions sanitaires le permettent. On aimerait d’ailleurs accueillir des milliers d’étudiants, des centaines d’enseignants, de parents et de citoyens.» 

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Jihane Labib, coach certifiée PCC, fondatrice et directrice de Coachinglab Academy

«Il y a plusieurs avis par rapport à la notion du bien-être. L’une des origines un peu scientifiques de ce concept remonte aux débuts de l’année 1912. Courant cette année, il y a eu une première mesure empirique du bien-être et c’était à travers une étude anglo-saxonne qui s’intéressait à l’analyse de l’intelligence et de la personnalité. L’étude n’était pas directement liée au bien-être mais ses résultats ont évoqué plusieurs points relatifs à ce sujet. Au fil des années, d’autres études ont eu lieu, notamment par rapport au bonheur. D’après ces études, il y a deux volets liés au bien-être : le bien-être psychologique et le bien-être subjectif. Pour le bien-être psychologique, cette notion est composée de six points essentiels, à savoir l’autonomie, le sens de la vie, la croissance, les relations positives, l’acceptation et la maitrise de l’environnement. On peut parler d’une situation de bien-être psychologique lorsque ces sept points sont réunis. Par rapport à la notion du bien-être dans cette période de crise sanitaire, on peut facilement constater que parmi les points que nous avons perdus figure celui de la maitrise de l’environnement. Du jour au lendemain, l’individu a dû composer avec l’inconnu ainsi que des risques liés à la maladie. Bien évidemment, nous avons rencontré beaucoup de difficultés à accepter cette réalité. Les personnes sont devenues négatives et submergées par les informations négatives. Cette situation a impacté négativement les relations entre les individus. De même, la croissance a été influencée vu tous les changements et les restrictions sanitaires. Le sens à la vie et l’autonomie ont été impactés. Pour s’en sortir, il est conseillé de redimensionner la relation de l’individu par rapport à lui-même et par rapport aux sept points du bien-être psychologique. À titre d’exemple, il s’agit de requalifier la notion de la maitrise en constatant que nous ne sommes plus dans une notion de maitrise à moyen et long termes, mais plutôt d’une maitrise au jour le jour. Le but étant d’apprendre à accepter la réalité et à profiter pleinement de sa journée.» 

Dossier réalisé par Najat Mouhssine et Nabila Bakkass

 

 

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