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Jeudi 28 Mars 2024
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Une exposition dédiée au photographe Malick Sidibé au Musée Mohammed VI

Le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain accueille l’exposition «L’Afrique vue par ses photographes, de Malick Sidibé à nos jours» qui a été inaugurée, lundi 11 octobre, en présence de Matthias Leridon, qui a prêté sa collection, Jeanette Zwingenberger, commissaire de l’exposition, Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, Abdelaziz El Idrissi, directeur du Musée Mohammed VI, et Jean-Philippe Aka, qui a accompagné l’organisation de l’événement.

Une exposition dédiée au photographe Malick Sidibé au Musée Mohammed VI

Dédiée au photographe Malick Sidibé, cette exposition est un grand meeting des œuvres des photographes africains (natifs de 1930 à 1990), de différentes générations et tendances, chapeautés par leur père spirituel, Malick. «On peut dire que Malick est le pape de la photo africaine. C’est lui qui a donné le ton à tous ceux qui l’ont suivi. Beaucoup de photographes très connus le considèrent comme leur père spirituel. Il n’y a pas un seul à ne pas avoir un lien étroit avec lui. Il était très en avance sur son temps. C’est pour cela qu’on lui consacre cette exposition où on retrouve des œuvres magnifiques, avec un éclat d’espoir et de vie. Puis un message de paix et de bonheur dont nous avons vraiment besoin en ces moments», souligne Mehdi Qotbi. Et d’ajouter que «cet événement, qui réunit tant de photographes africains, montre la place qu’occupe la culture au Maroc, et ce grâce à S.M. le Roi Mohammed VI qui l’a mise en avant, en tant qu’élément essentiel dans notre société. Et là, je tiens à remercier M. Leridon qui nous a prêté des œuvres jamais montrées nulle part».
En effet, l’exposition offerte à voir peut être qualifiée d’exceptionnelle, car elle permet de retracer la trajectoire du travail des photographes africains jusqu’à aujourd’hui, à travers leur regard authentique sur le continent et leur vision audacieuse d’une Afrique en voie d’émergence et de développement sociétal et économique. Réunir toute ces œuvres au Maroc est, sans aucun doute, une grande première, qui montre que le Royaume joue un rôle primordial dans le développement culturel et artistique sur le continent africain.

«Rabat et son potentiel seront le poumon de l’Afrique dans les deux années à venir, en dehors de ses musées. Sachant que nous avons aménagé un musée du continent pour montrer que nous aussi, on fait partie de ce continent. Car ce musée va insister sur notre appartenance à ce continent. M. Leridon disait tout à l’heure que nous sommes très populaires en Afrique. C’est tout à fait naturel, puisque nous avons les mêmes impulsions du cœur sur ce continent et nous le comprenons très bien».
Ces impulsions sont, ainsi, mises en exergue dans les images de cette exposition qui s’articule autour de quatre axes retraçant la trajectoire des conditions politiques, économiques et sociales en Afrique, depuis le colonialisme et l’indépendance jusqu’à nos jours. 
Les différents angles de vue permettent d’aborder des questions centrales, dont les catastrophes climatiques, écologiques et les enjeux socio-politiques. Un coup d’œil sur toute une histoire d’un continent, dont le Maroc fait partie, à travers des regards et compétences croisés. «Le Maroc fait non seulement partie de ce continent, mais il est aussi aujourd’hui un des cœurs battants de ce continent sur le plan culturel. Car nous avons un Roi visionnaire, dont la vision a permis à la culture d’être impliquée et de faire partie intégrante de la diplomatie culturelle. Elle joue un rôle déterminant dans la connaissance et la manière d’appréhender l’autre. Je pense que notre place est prépondérante, pas uniquement en Afrique, mais dans le monde, vu les expositions que nous réalisons au Musée. C’est-à-dire que notre savoir, nous le partageons avec nos amis africains, mais aussi avec le monde», renchérit Mehdi Qotbi. 


Les axes de l’exposition

• L’identité multiple ou archétype réunit autant d’histoires singulières qu’un récit collectif.
• L’archipel Afrique, entre imaginaire et réalité interroge les croyances et les mythes toujours à l’œuvre.
• Portraits sociaux-politiques et héritages postcoloniaux traitent de l’empreinte occidentale surtout en Afrique du Sud.
• Aliénations et paysages du désastre parlent de la survie autant des exclus que de la surexploitation planétaire.

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