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«Il faut que la Coupe arabe soit rajaouie pour la symbolique qu’elle représente, puisqu’elle porte le nom de S.M. le Roi Mohammed VI»

La qualification du Raja en finale de la Coupe Mohammed VI des clubs champions a été un véritable soulagement pour l’ensemble des composantes du club : joueurs, staff technique, bureau dirigeant et supporters. Cette qualification a fait baisser la tension autour des joueurs et du bureau dirigeant après une semaine difficile suite à l’élimination des Verts en Ligue des champions d’Afrique. Le président du club, Rachid Andaloussi, ne boude pas son plaisir après cette qualification, mais appelle à mettre en place un nouveau système de gestion moderne et professionnel. Concernant les recrutements, Andaloussi ne ferme pas la porte à d’éventuels renforts, mais en fonction des moyens du club.

«Il faut que la Coupe arabe soit rajaouie pour  la symbolique qu’elle représente, puisqu’elle  porte le nom de S.M. le Roi Mohammed VI»
Rachid Andaloussi, président du Raja de Casablanca.

Le Matin : Après une semaine compliquée suite à l’élimination précoce en Ligue des champions, cette qualification en finale de la Coupe Mohammed VI 
est-elle avant tout un soulagement ?

Rachid Andaloussi : C’est une belle victoire amplement méritée, sur une excellente aire de jeu semblable à un tapis qui n’a rien à voir avec la mascarade de la pelouse du complexe sportif Mohammed V de Casablanca. Le Raja a démontré encore une fois qu’il est une grande équipe avec une dimension universelle. Une victoire acquise avec la manière et avec beaucoup de jeunes joueurs issus de son centre de formation. Cette qualification on l’a voulait parce que cette compétition porte le nom de S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie. On veut que le titre soit rajaouie pour la symbolique qu’elle représente pour nous et pour l’ensemble des Marocains, parce qu’elle porte le nom de S.M. le Roi 
Mohammed VI. L’équipe a pratiquée hier (NDLR lundi) un beau football attrayant, agréable à voir. Je suis content comme l’ensemble des rajaouis. C’est vrai que cette qualification est un soulagement.

On imagine que vous avez vécu une semaine compliquée, commed’ailleurs les joueurs et le staff, une semaine compliquée après 
l’élimination en Ligue des champions ?

C’était très difficile. Nous étions optimistes pour la qualification en Ligue des champions, mais les conditions n’étaient pas favorables. Je ne parle pas de la pluie parce qu’on était content de voir les pluies bienfaitrices tomber sur notre pays. Je parle des infrastructures. On était confiant dans nos infrastructures (complexe Mohammed V), mais elles nous ont joué un vilain tour. Je ne responsabilise personne, mais il fallait l’entretenir. Il faut peut-être penser à un nouveau mode de gestion du complexe pour éviter ce genre de catastrophe dans le futur.  Le Maroc a réalisé un grand bond en avant au niveau des infrastructures sportives, grâce au grand travail effectué par la FRMF. Mais l’état de la pelouse du complexe lors du match de la Ligue des champions porte atteinte à l’image de nos infrastructures. Il faut soulever la question de l’entretien. Il n’est pas normal qu’on ait fait des investissements colossaux pour sa mise à niveau et d’avoir à la fin un stade submergé d’eau après quelques précipitations.

Est-ce que les gains financiers de cette compétition vont aider le club 
à résoudre sa crise financière, ou du moins l’atténuer ?

Franchement,  la crise au Raja n’est pas seulement financière. C’est une crise de système de gestion. On ne peut pas continuer à gérer le club comme on gère le football amateur. Nous avons besoin de cash pour relever les défis qui nous attendent. Plus on a de moyens, plus on peut jouer sur plusieurs tableaux. On a besoin de cash et de la mutation dans la gestion du club pour aller vers une gestion moderne et professionnelle.
  
Vous dites que le club a besoin de cash, comment allez-vous faire 
pour l’avoir ?

Nous avons des outils pour lever des fonds. Le public rajaoui est le premier capital du club. Nous sommes en train de voir comment on peut lever des fonds auprès du public.  Nous avons fait appel aux adhérents, on va développer davantage le marketing et le sponsoring, sans oublier la formation  des jeunes. Plus on forme d’excellents joueurs, plus on contribuera à la pérennité du club. Il y a un travail qui a déjà été fait à ce niveau qu’il faudra consolider. La crise que traverse le club, c’est la faute à personne. C’est le système de gestion obsolète qui a engendré ces problèmes de mandat en mandat. Il faut revoir ce système. Il est vrai que la pandémie a eu un impact négatif sur les finances du club, mais elle n’est pas la seule… la crise existait bien avant la pandémie, mais elle a été accentuée par la crise sanitaire. L’absence du public est une double peine infligée à la fois aux finances et au moral des joueurs. Le public est notre 12e homme. C’est le carburant qui permet à nos joueurs de se surpasser.

Pour pouvoir jouer sur quatre tableaux, il faut renforcer l’équipe  en recrutant d’autres joueurs, est-ce que vous allez procéder au recrutement 
de nouveaux joueurs lors du mercato hivernal  qui va s’ouvrir bientôt ?

C’est une question qu’il faudra traiter avec le staff technique.

Jamal Sellami a toujours dit qu’il avait besoin de renforts ?
 Nous allons voir selon nos moyens. Si on peut recruter, on le fera.  La question du recrutement revient toujours de manière récurrente. Il faut qu’on explique à nos supporters de manière franche que nous menons une autre politique que celles de beaucoup de clubs. Nous respectons tous les clubs et chacun fait comme bon lui semble. Mais nous on est orienté vers la politique de la formation. Face à Al Ismaïly, plusieurs jeunes issus de notre centre de formation avaient participé à la qualification en finale : Mohamed Zrida, Abdelilah Madkour, Zakaria El Ouardi et Soufiane Rahimi. Si on avait suivi la politique de recrutement, ces joueurs n’auraient jamais eu l’occasion de se révéler au grand public. Nous avons d’autres jeunes joueurs du centre de formation dans l’effectif, comme Sokhal. Nous avons un centre de formation qui produit des joueurs. Il n’y a pas un club en Botola où il n’y a pas de joueurs formés au Raja. Nous allons continuer notre politique de formation, d’autant que bientôt notre académie sera opérationnelle. Nous sommes reconnaissants envers S.M. le Roi Mohammed VI qui nous a offert le terrain pour sa construire et le mobilier pour la meubler. Il faut qu’on explique aux gens que recruter pour recruter n’est pas une solution en soi. Mais si on a la possibilité de recruter d’excellents joueurs, on le fera, toujours en fonction de nos moyens et de nos besoins. 

 

Entretien réalisé par Abderrahman Ichi

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