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La femme dans le réel et l’imaginaire de Mohamed Essoulimani

La galerie d’art Living 4 Art célèbre le mois de la Femme en présentant au public casablancais une belle exposition sous l’intitulé «Femme enchantée» de Mohamed Essoulimani. Le vernissage aura lieu le samedi 6 mars 2021, à partir de 14 h 30, et ce dans le respect total des précautions sanitaires imposées pour lutter contre la propagation de la Covid-19.

La femme dans le réel et l’imaginaire de Mohamed Essoulimani

Se poursuivant jusqu’au 6 avril prochain, l’exposition «La Femme enchantée» est une première pour Mohamed Essoulimani, dont la fonction de juriste l’a éloigné des lumières de la célébrité artistique. Mais il faut dire que sa passion pour la peinture ne l’a jamais quitté, depuis son jeune âge. Car elle a toujours accompagné sa vie, même avec ses intenses obligations de magistrat. Mohamed Essoulimani trouvait dans ses rares moments libres une grande paix et sérénité au sein de son atelier de peinture. D’ailleurs, il a souvent été sollicité pour participer à des expositions collectives avec quelques-unes de ses œuvres. Mais cette fois-ci, et grâce aux encouragements de son entourage et des professionnels de l’art, il s’est lancé dans une aventure assez spéciale qui est celle d’exposer tout seul, en choisissant un moment important, qui est le mois où la femme est célébrée dans toutes ses diverses réalisations. «Depuis quelque temps, je travaillais sur le corps que je voulais maîtriser, que ce soit le portrait ou le reste du corps, d’où ce sujet sur la femme. C’est une période que je traverse pour le moment et qui peut changer prochainement pour d’autres sujets. D’ailleurs, avant cette thématique sur la femme, je faisais des natures mortes, des portraits…»
Pour cette exposition spéciale, à l’occasion de la Journée mondiale de la femme, Mohamed Essoulimani a consacré toutes ses œuvres à la gent féminine, selon sa vision et son imaginaire. Une femme musicienne jouant avec différents instruments de musique, notamment le luth, le violoncelle, le violon, le piano… avec la présence aussi de l’influence de son univers de justice qui n’a pas été en laisse dans ses œuvres picturales. Selon Fatiha Kamli, docteur en langue et littérature française et chercheuse en sémiologie de l’image, Mohamed Essoulimani travaille par variations et répétitions d’un thème ou motif et ne cesse d’expérimenter les effets de la simplification d’un seul sujet. «Son intérêt pour la femme se manifeste dans la multiplication des toiles qui la représentent... Une femme qui échappe aux stéréotypes et diktats auxquels sont confrontées les femmes modernes, au regard de la publicité, la mode ou le cinéma. Le spectateur découvre une femme anticonformiste à travers le regard du peintre. La répétition des signes iconiques crée un rythme dans les tableaux. Le parcours du regard est guidé par des balises visuelles. Cette répétition souligne, de surcroît, la parfaite entente entre la femme et les instruments de musique», ajoute Fatiha Kamli. Une belle harmonie entre les femmes peintes par Essoulimani et leur instrument. On y découvre, aussi, une profonde recherche dans les gestes et les expressions du visage des personnages. Un vrai exploit pour ce peintre talentueux habité par l’âme pur d’un artiste, depuis sa tendre enfance.
D’ailleurs, après son Bac, l’idée de choisir une école d’arts plastiques l’a vivement interpellé. Mais de peur de se lancer dans un univers dont le futur était incertain pour lui, il a troqué sacrifié l’art au droit. Cependant, la peinture n’a cessé de couler dans ses veines. «Dans ma jeunesse, dans les concours organisés, au niveau de la ville de Settat où j’habitais dans le temps, à l’occasion de la Fête du Trône et de l’Indépendance, j’ai toujours remporté le premier Prix», souligne l’artiste Essoulimani qui, après le DES, puis ses études à l’Institut supérieur de la magistrature, a exercé sa fonction de magistrat avec brio, tout en perfectionnant son talent à travers des ateliers avec des artistes professionnels qui lui ont inculqué les techniques et quelques astuces de la peinture. Ce qui l’a beaucoup aidé dans sa démarche plastique. Ainsi, depuis des années, il ne cesse d’exprimer dans ses toiles son potentiel à travers des variations et répétitions, puis d’expérimenter les effets de la simplification d’un seul sujet. Cette exposition sera, sans aucun doute, une vraie motivation pour Mohamed Essoulimani pour réaliser d’autres événements plastiques. 

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