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Pourquoi les femmes doivent s’intéresser aux formations scientifiques ?

«Pour parvenir à atteindre la pleine parité entre les sexes, il faut bien veiller à ce que les jeunes filles et femmes d’Afrique puissent acquérir toutes les compétences nécessaires qui les préparent pleinement à affronter l’avenir», souligne Wanjira Kamwere, responsable du développement commercial, programme MySkills4Afrika qui estime que les matières scientifiques ouvrent pleinement la voie pour atteindre cet objectif.

Pourquoi les femmes doivent s’intéresser  aux  formations scientifiques ?

Les femmes et les filles sont sous-représentées dans les domaines de la science et des technologies notamment l’éducation. En témoignent plusieurs études effectuées par des organisations mondiales citées par Wanjira Kamwere, responsable du développement commercial, programme MySkills4Afrika, dans un communiqué.

Un rapport publié par l’Unesco intitulé «Cracking the Code : Girls’ and women’s education in STEM» indique qu’«à peine 35% des étudiants en STEM (matières scientifiques, technologiques, d’ingénierie et mathématiques) sont des femmes. Cet écart entre les sexes demeure particulièrement préoccupant, d’autant plus que les carrières dans le domaine des STEM sont considérées comme les emplois de l’avenir. Dans ce rapport, l’Unesco relève un fort déséquilibre entre les sexes au niveau mondial, en particulier en Afrique subsaharienne. Ainsi et selon l’Institut de statistiques des Nations unies (ISU), moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes». De même, d’après Mme Kamwere, de nombreuses études ont démontré que les femmes publiaient moins d’articles scientifiques liés aux STEM. Pire encore, ces mêmes études démontrent que les femmes sont moins bien rémunérées que les hommes pour leurs recherches relatives aux STEM et ne progressent pas aussi vite que les hommes dans leurs carrières. La responsable du Développement commercial, programme MySkills4Afrika a également évoqué un autre rapport 2020 du Forum économique mondial sur l’écart mondial entre les sexes confirme cette tendance. «À peine 26% des professionnels opérant dans le domaine de développement de l’IA dans le monde sont des femmes». Pourquoi alors cet écart flagrant ? De nombreuses raisons, qui sont particulièrement complexes, expliquent pourquoi la gent féminine demeure aussi peu représentée dans les disciplines et domaines liés aux STEM. Pour justifier cet écart, Mme Kamwere a mentionné un autre rapport réalisé par le Programme international pour le suivi des acquis des élèves «Pourquoi les femmes qui optent pour une carrière scientifique sont rares ?» Cette étude relève que «l’écart qui existe entre les sexes dans le domaine des STEM commence à se creuser chez les jeunes à partir de 15 ans. Les garçons semblent, en effet, plus confiants et plus intéressés par les grands sujets scientifiques, et ce, bien que des résultats similaires en sciences et en mathématiques soient enregistrés chez les deux sexes. Cette situation est probablement due en grande partie aux pressions sociétales et aux préjugés et stéréotypes inconscients qui sévissent au sein de certaines communautés et selon lesquels la science reste un domaine purement «réservé aux garçons»».

Les initiatives se multiplient

Il est donc essentiel de se pencher sur le sujet, voir les obstacles qui freinent la représentativité féminine dans ces domaines. Une des clés, selon l’experte, est d’inciter les filles à partir des écoles primaires et secondaires de s’intéresser davantage aux matières STEM qui représentent des trajectoires de carrière potentielles. Les initiatives prises dans ce sens sont significatives. Citons l’exemple de Microsoft.

Pour Mme Kamwere , ce dernier «a déployé des investissements importants pour contribuer au développement des compétences et pour soutenir de nombreux programmes éducatifs de par le monde. Le programme DigiGirlz, par exemple, incite les jeunes lycéennes à suivre des cours de STEM dispensés par des employés de Microsoft». «De même, ajoute la même source, chaque année, Microsoft organise la Journée DigiGirlz dans le monde entier, notamment au Moyen-Orient et en Afrique». Ces événements, souligne-t-elle, se déroulent sur moins de trois jours, «permettent aux étudiants d’interagir avec les employés et avec les responsables de Microsoft et d’obtenir ainsi des conseils sur leur carrière, mais aussi des informations sur les nouvelles technologies et sur le rôle de celles-ci dans le monde des affaires».

Et pas seulement, les programmes de mentorat développé par le géant de l’informatique et des technologies peuvent aussi contribuer à encourager les femmes à poursuivre leur carrière dans le domaine des STEM, poursuit Mme Kamwere. C’est dans ce cadre que Microsoft 4Afrika a lancé WISE4Afrika. Cette initiative vise à soutenir les femmes qui souhaitent poursuivre leurs carrières dans des domaines liés aux nouvelles technologies. WISE4Afrika leur fournit l’apprentissage technique nécessaire, mais aussi les outils qui les prépareront à innover et à exceller dans ce domaine. Se référant à un autre rapport de la Banque mondiale, Mme Kamwere a confirmé que «e fait d’amener davantage de femmes à occuper des emplois numériques contribuera à transformer l’économie en augmentant les revenus des femmes et en renforçant leur indépendance financière. Mais pour parvenir à atteindre la pleine parité entre les sexes, il est nécessaire de favoriser l’inclusion féminine dans le secteur des nouvelles technologies». «Il est donc nécessaire, d’un point de vue social, moral et économique, de veiller à ce que les jeunes filles et femmes d’Afrique puissent acquérir toutes les compétences nécessaires qui les préparent pleinement à affronter l’avenir», conclut l’experte. 


Recommandations de Microsoft 4Afrika

• Encourager les jeunes filles à s'intéresser davantage aux STEM 

• Donner aux jeunes les compétences nécessaires qui les aideront à s’ancrer pleinement dans la quatrième révolution industrielle 

• La parité doit être de mise dans le domaine des STEM. 

• Il est essentiel que nous nous engagions auprès des filles à partir des écoles primaires et secondaires pour les convaincre que les matières STEM représentent des trajectoires de carrière potentielles pour elles. 

• Les programmes de mentorat peuvent contribuer à encourager les femmes à poursuivre leur carrière dans le domaine des STEM 

• les femmes qui s’investissent dans les STEM jouent un rôle important en tant que véritables modèles à suivre pour les autres 

•Pour atteindre la pleine parité entre les sexes, il est nécessaire de favoriser l'inclusion féminine dans le secteur des nouvelles technologies.  

•Veiller à ce que les jeunes filles et femmes d'Afrique puissent acquérir toutes les compétences nécessaires qui les préparent pleinement à affronter l'avenir. 

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