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Deux films marocains en compétition au PriMed 2021

«École de l’espoir» de Mohamed El Aboudi et «Mille nuits et une aube» de Nasser Benabderahman sont en lice parmi 23 documentaires provenant de différents pays du bassin de la Méditerranée.

Deux films marocains en compétition au PriMed 2021

Deux films marocains concourent pour le 25e Prix international du documentaire et du reportage méditerranéen (PriMed) prévu du 4 au 11 décembre à Marseille. «École de l’espoir» de Mohamed El Aboudi et «Mille nuits et une aube» de Nasser Benabderahman sont en lice parmi 23 films provenant de différents pays du bassin de la Méditerranée. Le premier documentaire est sélectionné dans la catégorie «Enjeux méditerranéens».
«École de l’espoir» suit les enfants de la tribu nomade des Oulad Boukaïs, dans le Haut Atlas du Maroc. Au cours des 15 dernières années, le changement climatique et la surexploitation agricole ont forcé ces nomades à se sédentariser, entraînant une grande pauvreté. Au bord du désert, cette tribu a pourtant décidé de se battre, en restant sur son territoire et en donnant une éducation à ses enfants dans une petite école loin de tout, sans eau ni électricité. Ce film de 78 minutes raconte l’histoire de cette école et des familles qui l’ont construite. Il est en compétition avec 3 autres documentaires illustrant des histoires humaines en Afrique, Moyen-Orient et Europe. Pour sa part, le documentaire de Nasser Benabderahman concourt dans la catégorie «Première œuvre».
«Mille nuits et une aube» offre un regard poétique sur la vie des gardiens de nuit du Maroc, entre misère, sagesse de vie et espérance. Le film dévoile les histoires de ces travailleurs. La nuit façonne leurs caractères, leurs comportements et leurs visions du monde. Une réflexion sur le temps de ces nuits et l’espace, à la fois prison et échappatoire vers d’autres univers. Ces deux films ont été sélectionnés parmi 345 autres. Pour sa 25e édition, le PriMed a reçu des candidatures de 34 pays, dont 11 du Maroc. 


Le PriMed en bref

Le PriMed est organisé par le Centre méditerranéen de la communication audiovisuelle (CMCA). Il récompense un documentaire ou un reportage d’une durée de plus de 30 minutes qui traite d’un sujet d’actualité en Méditerranée. Il identifie des œuvres qui participent à une meilleure compréhension de la situation actuelle dans le bassin méditerranéen. Il prime la capacité du réalisateur à interroger et à mettre en perspective les événements, ainsi qu’à se mettre à l’écoute des protagonistes.
Ce Festival de la Méditerranée en images a pour but de promouvoir et de récompenser des programmes qui privilégient la qualité et la créativité. Il est ouvert à tous les organismes de télévision (publics ou privés), aux structures de production (publiques, privées, associatives), aux auteurs, réalisateurs, journalistes et documentaristes qui, par le biais de leurs œuvres et de leurs programmes, participent à une meilleure connaissance de la Méditerranée, de son histoire, de ses cultures et de ses traditions. 


Biographies des réalisateurs sélectionnés

Mohamed El Aboudi est né et a grandi au Maroc. Il est diplômé d’une Licence de théâtre de l’Université de Fès (1991) et d’un Master en film et télévision de l’Université de Bond, en Australie (1997). Le travail de Mohamed est fait d’histoires de vie : il a réalisé des documentaires sur des demandeurs d’asile, des mères d’immigrants, des artistes, et sur une petite fille atteinte de trisomie 21. Ses films ont été montrés dans plusieurs festivals du monde entier. Son documentaire «Dance of Outlaws» a remporté le Grand Prix Enjeux méditerranéen au PriMed en 2013.
Pour sa part, Nasser Benabderahman est à son premier documentaire. Né en 1986, il a fait des études de cinéma avant de travailler dans la conception et la réalisation de différents projets audiovisuels. En 2016, il réalise un premier court métrage, «Occupation». 

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