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La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus donne une seconde chance aux jeunes prisonniers

Au cours et après la vie carcérale, les jeunes détenus ont besoin d’une main qui leur soit tendue et qui les aide à construire une meilleure vie et les remet sur le droit chemin. Créée début 2002, sur initiative de SM le Roi Mohammed VI, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus donne une seconde chance aux jeunes prisonniers. Institution initiée pour porter la stratégie de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour la préservation de la dignité et des droits des citoyens incarcérés.

La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus donne une seconde chance aux jeunes prisonniers

La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus est une institution qui joue un rôle salué par l’ensemble des acteurs associatifs et politiques. Un rôle qui reste crucial dans la vie carcérale des détenus en général et particulièrement des jeunes étant donné que l’incarcération, déjà épouvante psychologiquement pour un adulte, peut être une véritable cassure pour un jeune.
D’ailleurs, les objectifs d’action de la Fondation à ce niveau sont inspirés de la vision royale sur le plan social et humanitaire. En effet, quelques mois après la création de la Fondation, S.M. le Roi avait appelé dans l’un de ses messages (message exprimé à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, le 29 janvier 2003 à Agadir) à prendre en compte la dignité humaine et les conditions de vie des détenus. «La sollicitude particulière que Nous réservons à la dimension sociale, dans le domaine de la justice, ne serait pas complète, sans que Nous assurions aux citoyens incarcérés leur dignité humaine, qui, du reste, ne leur est pas déniée du fait d’une décision de justice privative de liberté. […] Nous avons donné Nos Instructions […] pour veiller à l’amélioration des conditions matérielles et morales des prisonniers», avait appelé le Souverain dans ce message.
Ainsi, dans le cadre de sa stratégie, au-delà du projet d’actions transversales visant à humaniser les conditions de détention dans les prisons marocaines notamment des jeunes, la Fondation se préoccupe du post-carcéral et la préparation à la réinsertion, pour réduire les causes de la récidive. C’est ainsi que dans ses actions, elle déploie un programme intégré de préparation à la réinsertion socioprofessionnelle des détenus, qui s’étale pendant la détention, combiné à un programme d’accompagnement post-carcéral personnalisé.
Dans ce cadre, le «programme de réinsertion socioprofessionnelle des détenus» de la Fondation est un programme intégré à plusieurs composantes qui s’articulent autour de l’enseignement et de la formation professionnelle. Selon les rapports d’activité de la Fondation, les centres de formation professionnelle au sein des prisons, inaugurés par S.M. le Roi Mohammed VI, dans leur quasi-totalité, permettent une réinsertion aisée des détenus dans le monde du travail après avoir purgé leur peine d’emprisonnement. Centres dont la réalisation est opérée avec les partenaires de la Fondation. Centres dont le nombre est passé de cinq structures en 2002 à plus d’une soixantaine actuellement et de quelque 2885 stagiaires bénéficiaires à plus de 40 mille. Le programme intégré de formation permet de garantir aux détenus la même formation que dans le cursus extra-muros et la même adéquation des formations au marché du travail. De même, le diplôme obtenu en prison et les qualifications acquises dans les centres de formation professionnelle au sein d’un établissement pénitentiaire offrent les mêmes possibilités d’insertion après la libération. Les domaines de formation concernent l’industrie, le bâtiment, l’artisanat, le tourisme, l’agriculture, le transport, le textile, les services… Aussi, la Fondation considère que l’incarcération ne doit pas constituer un facteur de décrochage scolaire. Ainsi, la reprise de la scolarité et la chance de faire des études est donnée en milieu carcéral. Ce qui a permis de faire entrer dans les établissements pénitentiaires l’école et l’université. Ce qui en fait bénéficier des milliers de détenus dans l’enseignement primaire, fondamental, secondaire et universitaire.
Ainsi, les divers plans d’action de la Fondation convergent vers la mobilisation des moyens pour la réinsertion socioprofessionnelle des détenus, et la mise en place des mécanismes nécessaires en vue d’acquérir des compétences requises pour ouvrir des opportunités sur le marché du travail à travers des ateliers de techniques de recherche d’emploi. Ateliers organisés en partenariat avec l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) qui est un intermédiaire important en matière de recherche d’emploi, ainsi que la relation chercheurs d’emploi/entreprise citoyenne. Dans le même esprit, la Fondation assure un programme d’emploi et d’appui aux microprojets et des activités génératrices des revenus et à l’auto-emploi des ex-détenus. Ce qui consiste à apporter un appui financier ou en équipements à des ex-détenus porteurs d’un projet de vie personnel, élaboré sur la base d’un diagnostic établi pendant la période de détention avec l’assistance du service de préparation à la réinsertion et aussi à travers l’assistance des centres d’accompagnement post-carcéral.
Au niveau culturel, les jeunes incarcérés sont également servis à travers un plan d’action de la Fondation qui se fixe pour priorités la promotion des activités d’animation socioculturelle au sein des établissements pénitentiaires. Ainsi, les activités culturelles constituent une composante du Programme intégré de réinsertion socioprofessionnelle. À travers ces activités à fort impact social, la Fondation accorde une attention particulière aux loisirs et aux activités éducatives et d’animation artistique, avec pour objectif de promouvoir les capacités créatives et les talents personnels des jeunes pensionnaires des établissements pénitentiaires. «Ce genre d’activités est un catalyseur tout aussi puissant pour une meilleure insertion sociale des détenus dans la vie active», souligne la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus dans ses rapports d’activité.
De même, la Fondation considère que la pratique sportive a une fonction de gestion et de régulation de la vie carcérale et une fonction de resocialisation et de réinsertion à travers la prévention des effets néfastes sur la santé physique et mentale des détenus. Dans ce sens, par le biais d’un plan d’action de proximité, elle assure la coordination entre le personnel pénitentiaire et les différents intervenants extérieurs en vue d’une programmation des actions sportives. 

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