La Fondation Solar Impulse labellisera des projets de 350 millions d’euros

La Fondation Solar Impulse, créée par Bertrand Piccard à qui l’on doit le premier tour du monde en avion solaire, entend faire décoller la transition écologique. La Fondation a annoncé, le 27 mai, qu’elle labellisera les projets financés par deux mastodontes de la finance mondiale que sont Rothschild & Co et BNP Paribas et par le leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé, Air Liquide. Ces trois derniers prévoient d’investir jusqu’à 350 millions d’euros dans des solutions technologiques sobres en carbone, dans la droite ligne de l’Accord de Paris. Ces nouveaux investissements comprennent 150 millions d’euros qui seront gérés par BNP Paribas au profit des startups opérant dans la transition écologique. L’activité de capital-investissement de Rothschild & Co, en collaboration avec la société industrielle Air Liquide prévoit le lancement d’un fonds capital-expansion de 200 millions d’euros. «Tous les investissements seront évalués par le label Solar Impulse Efficient Solutions», précise le communiqué de la Fondation Solar Impulse. Ce communiqué fait référence à l’annonce faite par cette Fondation qui dit avoir identifié 1.000 solutions technologiques, déjà opérationnelles et rentables pour protéger l’environnement. Ces solutions existent sous forme de produits, procédés ou services couvrant des secteurs comme celui de l’eau, de l’énergie, de la construction, de la mobilité, de l’industrie et encore de l’agriculture «et qui prouvent qu’une activité humaine moderne qui génère des gains tout en laissant la nature en paix est possible». Parmi ces solutions, développées aussi bien par de grands groupes internationaux que par des startups, Sumfoam, à titre d’exemple, est le nom donné à une nano-mousse utilisée dans le secteur du bâtiment pour obtenir de meilleures performances d’isolation thermique. Développée par l’allemand Sumteq GmbH, cette mousse nouvelle génération permet une réduction de 20 à 25% des émissions de CO2 pour une réduction des coûts jusqu’à 50%. «Nous sommes convaincus que ce n’est qu’en agissant avec les gouvernements, les universitaires, les industries et les institutions financières que nous pourrons réussir et bâtir un avenir plus durable», a déclaré Benoît Potier, président-directeur général d’Air Liquide.