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La formation professionnelle fait sa mue pour mieux préparer les jeunes à l’emploi

Faire de la formation professionnelle un levier pour la croissance économique et une réponse idoine à la problématique de l’insertion des jeunes dans la vie active. Tels sont les principaux objectifs de la feuille de route, claire et cohérente, adoptée pour accélérer la réforme du secteur. Elle vise également la mise à niveau de l’offre de formation et la restructuration des filières en fonction de leur pertinence vis-à-vis du marché de l’emploi, ainsi que la modernisation des méthodes pédagogiques et l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers une série de programmes de formation et de requalification.

La formation professionnelle fait sa mue pour mieux  préparer les jeunes à l’emploi
12 septembre 2019 : S.M. le Roi Mohammed VI visitant des ateliers du Centre de formation dans les métiers de l’hôtellerie et du tourisme à Témara.

Dans le cadre de la feuille de route pour la promotion de la formation professionnelle, le chantier des Cités des métiers et des compétences (CMC) se positionne au cœur de la stratégie. Le projet, qui bénéficie d’une attention particulière de Sa Majesté le Roi, est aujourd’hui sur les rails. Loubna Tricha, directrice générale de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), a ainsi confirmé que 2021 est une année charnière et d’obligation de résultats, tournée vers la concrétisation des chantiers initiés dans le cadre de la nouvelle Feuille de route pour le développement de la formation professionnelle, présentée devant Sa Majesté le Roi, le 4 avril 2019. En effet, cette année verra le lancement des chantiers des 12 Cités des métiers et des compétences et le démarrage des 3 premières, à Agadir, Nador et Laâyoune. L’effort sera porté sur la mise en place d’une nouvelle offre de formation, ouverte sur 76 filières nouvelles et 44 restructurées, ainsi que l’instauration d’un nouveau standard pédagogique. Cette offre a été définie pour répondre aux besoins en compétences des écosystèmes économiques régionaux et pour accompagner leur développement. Au programme également figure le démarrage de 21 autres nouveaux Établissements de formation professionnelle (EFP), ce qui portera le réseau de formation de l’OFPPT à 490 EFP. De nouvelles structures qui offriront une capacité additionnelle de près de 7.500 places pédagogiques en première année. 


Les Cités des métiers et des compétences, pilier du développement de la formation professionnelle
Ce programme ambitieux vise à inaugurer une nouvelle génération d’établissements de formation professionnelle, favorisant l’employabilité des jeunes, la compétitivité des entreprises et la création de valeur au niveau des territoires. Pensé pour réunir toutes les conditions nécessaires à une formation professionnelle de qualité et répondant aux besoins réels du marché de l’emploi, le concept des CMC repose sur trois piliers fondamentaux, à savoir une offre de formation actualisée, des espaces pédagogiques modernes et un capital humain valorisé. Ces trois piliers sont supportés par le socle de la nouvelle gouvernance définie pour les CMC, en sociétés de gestion (SA), permettant un rapprochement effectif entre l’OFPPT, l’entreprise et la région et conférant à la Cité l’agilité et la souplesse de gestion nécessaires pour s’adapter – dans la durée – aux besoins d’un marché en perpétuelle évolution. L’offre de formation a été établie dans une dynamique d’intelligence collective, à travers la tenue de plusieurs séries d’ateliers et de restitutions régionales, ayant associé à l’OFPPT les pouvoirs publics (ministères sectoriels, soit 6 départements ministériels), les professionnels (CGEM, fédérations et associations professionnelles, entreprises de référence et régions). Pour rappel, la réalisation du programme des Cités des métiers et des compétences nécessitera un budget d’investissement de 3,6 milliards de dirhams.


Cap Excellence, une offre de formation dédiée aux secteurs de l’automobile, l’aéronautique, l’offshoring et le textile

Neuf conventions relatives à la mise en œuvre du projet Cap Excellence ont été signées, le 26 juillet 2021, impliquant le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), ainsi que les représentants des associations professionnelles. Il s’agit d’un projet stratégique qui  s’inscrit dans le cadre de la feuille de route relative au développement de la formation professionnelle et de la concrétisation du Plan d’accélération industrielle faisant des ressources humaines et des compétences un atout majeur pour l’attractivité de l’investissement et le renforcement de la compétitivité des entreprises. Des objectifs que Cap Excellence veut concrétiser à travers ces neuf conventions visant la mise à niveau des offres de formation dédiées aux secteurs de l’automobile, l’aéronautique, l’offshoring et le textile, ainsi que l’équipement de quatre Cités des métiers et des compétences par des mini-chaînes industrielles pédagogiques.  Ainsi, un modèle de gouvernance public-privé sera mis en place dans le cadre d’une SA, dont le capital sera détenu à 51% par l’association professionnelle concernée et 49% par l’OFPPT, avec un conseil d’administration présidé par un professionnel du secteur. Objectif : assurer une gouvernance privée pour la modernisation des équipements pédagogiques et l’adaptation des cartes de formation aux besoins en compétences dans 5 établissements de formation sectoriels de l’OFPPT dédiés à l’automobile à Kénitra, l’aéronautique à Nouaceur, l’offshoring à Casablanca et le textile à Casablanca et à Tanger. Ces SA se donnent trois ans pour atteindre un taux d’insertion entre 70 et 90% des lauréats au bout de 6 mois, un taux de satisfaction d’au moins 80% des entreprises du secteur et un taux de 100% pour les stages d’immersion. Ces 5 établissements cibleront, à terme, un effectif annuel global en formation de près de 7.300 jeunes. Pour le déploiement des mini-chaînes industrielles pédagogiques, regroupant plusieurs modules complémentaires, 3 seront généralistes avec des focus différents au niveau de 3 CMC, Souss-Massa, l’Oriental et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. La quatrième portera sur l’industrie 4.0 au niveau de la CMC de Casablanca-Settat. Ces 4 mini-chaînes industrielles pédagogiques auront pour finalité d’offrir à au moins 1.500 stagiaires par an un environnement d’apprentissage proche de la réalité de l’entreprise et de leur faciliter l’assimilation et l’acquisition du savoir-faire industriel.

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