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Fouzi Lekjaa, le défenseur de l’indépendance des arbitres

Dans un discours très offensif, le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, s’en est pris, lundi en marge de la réunion de la Commission centrale de l’arbitrage (CCA), à ceux qui ont fait monter la pression ces derniers jours sur les arbitres et a plaidé pour l’indépendance des hommes en noir. Le patron du football marocain a réitéré son engagement à poursuivre le chantier de développement de l’arbitrage au Maroc tout en soulignant qu’il faut évaluer chaque semaine les arbitres et instaurer un système de promotion des arbitres professionnels.

Fouzi Lekjaa, le défenseur de l’indépendance des arbitres
Fouzi Lekjaa, président de la FRMF.

Le président de la FRMF a plaidé tout d’abord pour l’indépendance des arbitres : «L’arbitrage doit être indépendant, que ce soit au niveau de la gestion quotidienne ou niveau de son développement stratégique», a-t-il indiqué. Il s’en est pris ensuite à ceux qui veulent revenir en arrière, au temps où le dirigeant fédéral s’immisçait dans les affaires de l’arbitrage. «Il faut rompre complètement avec la culture du passé où le dirigeant intervenait dans l’arbitrage pour changer le résultat des matchs. Beaucoup de gens sont nostalgiques de cette période. Mais ils doivent savoir que cette période ne reviendra jamais. Ce n’est pas la peine qu’ils perdent leur temps et leur énergie», a-t-il taclé. Le président de la FRMF a même appelé les arbitres à «dénoncer les responsables qui  s’immiscent dans leur travail».

Poursuivre le développement de l’arbitrage
Après l’indépendance de l’arbitrage et le tacle adressé à ceux qui veulent revenir en arrière, Fouzi Lekjaa a embrayé sur le développement de l’arbitrage. Ainsi il a expliqué que l’arbitre doit avoir de quoi vivre dignement, être protégé et disposer de moyens logistiques pour travailler dans les meilleures conditions. Il a clairement pris position en faveur de l’arbitre marocain : «Je n’accepterai aucune forme d’injure contre les arbitres. Nous acceptons des critiques objectives dans le cadre professionnel, mais sans dépasser les limites», a-t-il indiqué.

Évaluation des arbitres chaque semaine
En prenant la défense des arbitres, Fouzi lekjaa a également instauré une réunion d’évaluation des hommes en noir tous les lundis. «Nous allons procéder chaque semaine à l’évaluation de la prestation des arbitres. Chaque cas qui suscite le débat sera analysé et l’arbitre concerné doit présenté les arguments, pourquoi il a pris telle décision et non pas une autre, avec des arguments qui se basent sur le règlement. Si les erreurs s’avèrent évidentes, il y aura des sanctions à son encontre».
Lekjaa a, en outre, regretté le fait que le Maroc ne dispose que de 7 trios arbitraux internationaux : «Nous n’avons que 7 arbitres internationaux et pas plus. On veut en avoir 20, voire plus. Nous ne pouvons pas détruire tout ce que nous avons construit avec des critiques non fondées». Le président de la FRMF a rappelé à ceux qui ne cessent de critiquer l’arbitrage de faire une évaluation générale de tous les aspects de leur gestion au lieu d’imputer leur échec à l’arbitrage. L’objectif, dit-il, est de diminuer le nombre d’erreurs et surtout les erreurs qui peuvent influer sur le résultat d’un match, mais l’erreur est humaine et fait partie du jeu. 

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Faire venir un arbitre étranger coûte 30.000 dollars

En réponse à ceux qui plaident pour qu’on fasse appel à des arbitres étrangers, Fouzi Lekjaa a assuré que cette mesure n’est pas du tout une solution. Faire appel à un arbitre comme l’Espagnol Antonio Miguel Mateu Lahoz coûterait 30.000 dollars. Et cela ne garantit pas qu’il n’y aurait pas d’erreurs. «Je peux vous citer les erreurs que M. Lahoz a commises».

 

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