Après les boxeurs, les taekwondoïstes, les footballeurs, les lutteurs et j’en passe, c’est au tour des volleyeurs de prendre la fuite à l’étranger. Arrivés en Italie pour participer aux championnats du monde U21 avec la sélection nationale, trois volleyeurs marocains ont préféré prendre la fuite. Les 3 «haraga» sont Noureddine Khayati, Sofiane Dkhissi et Abdallah Sadiq. Selon les informations émanant de la délégation marocaine, les trois sportifs ont profité du moment où les membres de la délégation marocaines récupéraient leurs bagages pour se volatiliser, provoquant une onde de choc au sein des membres de la sélection nationale. Cette dernière a fait la Une de la presse internationale suite à ce fait divers puisqu’elle s’est présentée avec 9 joueurs sur la feuille du match au lieu de 12 lors de son match face à l’Argentine. Une rencontre perdue par trois sets à zéro.
Les Marocains ont également perdu le second match face la Belgique sur le même score de trois sets à zéro. Secouée par cette nouvelle, la Fédération Royale marocaine de volleyball a condamné cet acte. Dans son communiqué, la Fédération assure que la délégation a pris contact avec l’ambassade marocaine à Rome pour lui faire part de la fuite de trois volleyeurs en lui fournissant l’ensemble des renseignements sur chaque individu afin qu’elle prenne les mesures nécessaires.
Absence de débat sur ce fléau
Le «Hrig» des sportifs marocains ne date pas d’aujourd’hui. C’est un phénomène vieux de plus de vingt ans. Mais le plus étonnant, c’est l’absence de débat sur ce fléau qui porte atteinte à l’image du sport national pour essayer d’en comprendre les raisons. Certes, il y a la situation sociale précaire des sportifs, mais pas que, et il serait réducteur de ramener ce problème à une seul cause. En attendant d’ouvrir un débat sérieux, on ne serait pas surpris si on assistait à d’autres fuites. Cela nuit au sport marocain et complique la tâche des fédérations marocaines pour l’obtention de visas pour participer aux compétitions internationales.