En plus des résultats sportifs catastrophiques du FUS depuis le début de la saison, Nawal Khalifa, présidente du club, devra gérer le problème Naoufal Zerhouni. L’ancien joueur du Raja de Casablanca et du Rapide Oued Zem, retenu l’été dernier contre son gré, malgré les offres arrivées sur la table du club, est entré dans un bras de fer avec ses dirigeants. Tout avait commencé quand le joueur en proie à des difficultés financières est allé voir sa direction pour lui demander une avance sur sa prime de rendement, apprend-on d’une source au sein du club. Une demande rejetée, assure notre interlocuteur, pour la simple raison qu’il est difficile de quantifier à l’avance cette prime liée aux performances de chaque joueur tout au long de la saison. «S’il s’agissait d’une avance sur la prime de signature, cela aurait été possible, à la rigueur, mais sur la prime de rendement, c’était impossible», assure notre interlocuteur.
Suite à ce refus, le joueur a séché les entraînements avec l’équipe première et s’est contenté de s’entraîner tout seul. Les choses auraient pu s’arrêter là, mais le joueur a aggravé son cas en prenant la parole dans les médias pour demander publiquement son départ. Un acte qui a irrité les responsables à plus d’un titre : d’abord parce qu’il a enfreint le règlement interne du club s’adressant aux médias, alors qu’il n’a pas le droit de le faire sans l’aval du club et, ensuite, parce qu’il a écorché l’image du club en soulignant qu’il n’avait pas respecté ses engagements envers lui.
Face à cette attitude, l’entraîneur Mohamed Amine Benhachem l’a écarté de la liste qui devait affronter mardi le Raja de Casablanca pour le compte de la septième journée de la Botola Inwi D1. Si le club évite d’entrer dans la surenchère avec son joueur, il n’est pas exclu que celui-ci soit lourdement sanctionné. Sous contrat jusqu’en 2023, l’ancien joueur du Raja risque de vivre des jours difficiles.