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Futur gouvernement : Les principales attentes des promoteurs immobiliers

Incitations en faveur des acquéreurs, révision du cadre réglementaire, relance du logement économique... Les promoteurs immobiliers expriment leurs attentes vis-à-vis du prochain gouvernement. L’objectif étant de relancer ce secteur qui connaît actuellement un ralentissement de l’activité.

Futur gouvernement : Les principales  attentes des promoteurs immobiliers

Depuis l’arrêt des abattements fiscaux relatifs aux frais d’enregistrement en juin dernier, le secteur immobilier connaît un ralentissement de l’activité. C’est ce que nous affirme Mustapha Allali, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI). «Nous avons connu un mouvement très important grâce à cette mesure, mais depuis, le secteur tourne au ralenti et il lui faut un coup de pouce», explique-t-il. Et d’ajouter que les différents acteurs de l’immobilier attendent que le prochain gouvernement mette en place les mesures nécessaires pour sa relance. 
L’accord liant les promoteurs à l’État pour encourager la production et la vente de logements à 250.000 DH est arrivé à échéance fin 2020. C’est un segment qui doit être relancé, selon notre interlocuteur, qui rappelle qu’il ne figure pas dans le projet de loi de Finances. «Nous attendons que le prochain gouvernement prenne des mesures pour inciter les promoteurs à travailler sur le logement social», indique Mustapha Allali, tout en insistant sur la nécessité de mettre en place des mesures incitatives destinées aux acquéreurs pour booster le secteur et créer la demande. «S’il y a des aides ou des incitations qui vont être accordées à l’avenir, il faut les donner directement aux acquéreurs et non pas aux promoteurs immobiliers. Il faudrait aussi revoir à la baisse ou bien avoir un abattement sur les droits de conservation foncière et les frais d’enregistrement et que les banques fassent un effort sur les taux d’intérêt», a-t-il souligné. 

Pour le vice-président de la FNPI, il y a également un besoin urgent de revoir le cadre réglementaire, car certaines lois sont aujourd’hui «inadaptées» pour le développement du secteur. Il s’agit notamment de la loi 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellement datant de 1992, qui limite la durée de construction des lotissements et des ensembles résidentiels à trois ans. Or, comme le souligne le promoteur, «les résidences se font désormais sur des hectares et leur construction nécessite plus de trois ans». 

Mustapha Allali pointe également du doigt l’échec de la loi sur la vente en état futur d’achèvement (VEFA) : «Pour remédier aux dysfonctionnements de cette loi, il faut que la Conservation foncière autorise l’éclatement des biens, à travers la création de titres parcellaires avant la fin du chantier pour permettre l’inscription sur les titres fonciers créés. Ainsi, en cas de problèmes, seul le bien en question peut faire l’objet de blocages et non pas le projet en sa totalité». 
Enfin, le responsable a exprimé son optimisme par rapport aux mesures de relance qui seront lancées par le prochain gouvernement et qui devraient éviter la lourdeur administrative, à l’image du mécanisme «Damane Relance», où les procédures prennent beaucoup de retard. «Nous sommes optimistes par rapport au gouvernement prochain, surtout avec des gens qui appartenaient au monde des affaires et qui connaissent les problèmes que connaissent les entrepreneurs», a-t-il conclu. 

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