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Le futur gouvernement RNI-PAM-PI table sur la cohésion et la solidarité de ses composantes pour répondre aux attentes des Marocains

C’est officiel, la majorité gouvernementale sera composée du RNI, du PAM et de l’Istiqlal. Avec 269 sièges au Parlement, ces trois partis disposent d’une majorité confortable et se dirigent à pas sûrs vers la formation d’un gouvernement dans les prochains jours. Tenant un point de presse mercredi à Rabat, les chefs de ces trois formations politiques ont relevé le caractère délicat de l’étape et se sont engagés à former un gouvernement composé de cadres notoirement connus pour leur compétence, crédibilité et probité.

Le futur gouvernement RNI-PAM-PI table sur la cohésion  et la solidarité de ses composantes pour répondre aux attentes des Marocains
Abdellatif Ouahbi, Aziz Akhannouch et Nizar Baraka. Ph. Saouri

La majorité gouvernementale sera composée du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Parti de l’authenticité et modernité (PAM) et du Parti de l’Istiqlal. L’annonce a été faite officiellement hier par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui est plus proche que jamais de former son équipe gouvernementale. Accompagné de Abdellatif Ouahbi, chef de file du PAM, et de Nizar Barka patron du Parti de l’Istiqlal, le président du RNI a mis en avant «l’esprit d’engagement» dont ont fait montre les SG des partis qui ont unanimement relevé le caractère délicat de l’étape. Un engagement qui a permis de former la majorité gouvernementale dans une courte durée, contrairement aux élections de 2016.  

Contacté par «Le Matin», le professeur des sciences politiques et de droit constitutionnel Mohamed Zineddine explique cette «rapidité» s’explique par la conscience du Chef du gouvernement de l’importance du temps politique. «Le prochain gouvernement doit être prêt avant l’ouverture du Parlement, prévue le deuxième vendredi du mois d’octobre», a affirmé l’universitaire. Il rappelle dans ce sens que le Chef du gouvernement va accélérer la procédure de formation de son cabinet afin de soumettre ses propositions au Souverain pour la nomination du gouvernement. «Une fois nommé par le Souverain, le gouvernement devra présenter son programme devant les deux Chambres du Parlement et obtenir le vote de confiance de la première Chambre», a affirmé M. Zineddine. 
Le Chef du gouvernement a affirmé d’ailleurs, lors de son point de presse tenu hier à Rabat, que le dialogue entre les partis composant la majorité «se poursuivra pour établir la proposition de structure gouvernementale et de composition ministérielle et la soumettre à S.M. le Roi en vue de nommer le gouvernement». Il a souligné, dans ce sens, qu’il s’agira de proposer des noms notoirement connus pour leur compétence, crédibilité et probité. «Les trois partis ont veillé à former un gouvernement soudé et efficace, en vue de soumettre sa composition à l’appréciation de S.M. le Roi et de lui donner forme afin qu’il puisse exercer ses fonctions en toute homogénéité, dans un esprit d’altruisme et en totale solidarité entre ses composantes, en se mobilisant autour d’un seul projet, celui de permettre aux Marocains de vivre dignement», a précisé M. Akhannouch. 

Pour le professeur Zineddine, tout porte à croire que M. Akhannouch se dirige vers la composition d’un gouvernement avec un nombre réduit de ministres. «On ne dépassera pas les 26 ministres, en incluant les départements de souveraineté», estime le politologue en affirmant que le RNI pourrait obtenir 7 portefeuilles, alors que le PAM et l’Istiqlal pourront en avoir, respectivement, 5 et 4 dans le prochain Exécutif.  
Par ailleurs, le Chef du gouvernement est revenu sur la logique du choix de la majorité gouvernementale. Disant, dans ce sens, comprendre les aspirations «légitimes et méritées à bien des égards», formulées par certains partis quant à la participation au gouvernement, M. Akhannouch a expliqué que le principe de l’équilibre entre majorité et opposition exige de ne pas concentrer toute la force d’un seul côté afin de garantir l’efficacité de l’action gouvernementale et parlementaire, de part et d’autre. Commentant cette approche, le politologue Mohamed Zineddine rappelle les rôles importants de l’opposition et que lui accorde la Constitution, notamment avec la présidence de deux commissions parlementaires permanentes. L’universitaire tient toutefois à rappeler que l’opposition actuelle avancera en rangs dispersés, vu son déséquilibre aussi bien sur le plan idéologique qu’en termes de composition.  

À rappeler que pour le moment, cinq partis seulement des neufs qui ne feront pas partie de la majorité gouvernementale et qui sont représentés au Parlement ont annoncé clairement leur positionnement dans les rangs de l’opposition. Il s’agit de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 35 sièges, du Parti du progrès et du socialisme (PPS) avec 23 sièges, du Parti de la justice et du développement (PJD) avec 13 sièges, de la Fédération de la Gauche démocratique (FGD) et du Parti socialiste unifié (PSU) avec 1 siège chacun. Le Mouvement populaire (MP), l’Union constitutionnelle (UC), le Mouvement démocratique et social (MDS) et le Front des forces démocratiques (FFD) n’ont toujours pas clarifié leur position et qui peut aller de l’opposition à un soutien critique à la majorité sans pour autant en faire partie. Selon M. Zinedine «on n’aura pas une seule opposition, mais plusieurs». 

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Aziz Akhannouch : «L’équilibre entre majorité et opposition exige de ne pas concentrer toute les forces d’un seul côté»

Présentant hier les composantes de la majorité gouvernementale, le Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, a souligné qu’il comprenait  les aspirations «légitimes et méritées à biens des égards», formulées par certains partis quant à la participation au gouvernement, précisant que le principe de l’équilibre entre majorité et opposition exige de ne pas concentrer toute les forces d’un seul côté, afin de garantir l’efficacité de l’action gouvernementale et parlementaire, de part et d’autre. Il a ajouté que la logique du choix de la majorité gouvernementale a été guidée par l’orientation qu’a prise la volonté populaire, telle qu’elle a été exprimée par les urnes, ainsi que les multiples dénominateurs communs de ses composantes, la convergence de leurs programmes électoraux et leur adoption des mêmes priorités revendiquées par les Marocains dans les volets social et économique. Ces programmes électoraux serviront de plateforme fertile et appropriée pour l’élaboration d’un programme gouvernemental fort et réalisable, dont les retombées seront visibles les premiers jours du travail du nouveau cabinet, «en réponse aux directives contenues dans le rapport sur le nouveau modèle de développement». 

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Abdellatif Ouahbi : «Nous devons présenter le modèle d’un gouvernement fort et homogène qui travaille sur tous les fronts»

Le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, a mis l’accent, mercredi à Rabat, sur la nécessité, dans la conjoncture actuelle, de former un gouvernement fort et homogène, capable de répondre aux grandes attentes et aspirations des citoyens sur les plans économique et social. «Nous devons présenter le modèle d’un gouvernement fort et homogène qui travaille sur tous les fronts dans le cadre d’une responsabilité partagée et qui traite les dossiers sans les retarder», a souligné M. Ouahbi lors d’un point de presse au cours duquel le Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, a annoncé la majorité gouvernementale qui sera composée du Rassemblement national des indépendants (RNI), du PAM et du Parti de l’Istiqlal (PI). 
Le secrétaire général du PAM, arrivé deuxième aux législatives du 8 septembre avec 87 sièges, a mis en avant la volonté commune des partis formant la majorité gouvernementale de mettre en place un bon modèle d’un gouvernement qui soit cohérent dans ses idées et dans ses attitudes. 

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Nizar Baraka : «La majorité gouvernementale doit élaborer un programme de réforme global»

La majorité gouvernementale est appelée à élaborer un programme de réforme global «tenant compte des engagements des programmes électoraux de ses partis», a indiqué le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), Nizar Baraka. S’exprimant lors d’un point de presse au cours duquel le Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, a annoncé la majorité gouvernementale qui sera composée du Rassemblement national des indépendants (RNI), du PAM et du PI, M. Baraka a souligné la nécessité de faire de l’étape de la formation du nouveau gouvernement un moment déterminant et approprié pour une interaction positive avec les aspirations et les attentes des citoyens, pour la restauration de la confiance dans les institutions et pour l’édification de l’avenir sur la base des orientations du nouveau modèle de développement (NMD). Le Parti de l’Istiqlal travaillera dur, en réponse à la forte volonté des citoyens, en vue de créer une alternative innovante et une vision claire pour l’avenir. 

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Le RNI, le PAM et l’Istiqlal se partagent la présidence des 12 régions

En plus de l’Exécutif, les trois partis de la majorité gouvernementale vont également gérer l’ensemble des 12 régions du Maroc. Suite au pacte que les trois chefs de partis avaient ratifié, des alliances ont été formés au niveau des Conseils des régions permettant de dégager des majorités confortables pour les nouveaux présidents tous issus du RNI, du PAM et de l’Istiqlal. Dans le détail, chaque parti dirigera quatre régions. C’est ainsi que le RNI a obtenu la présidence des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa et Drâa-Tafilalet. Le PAM a obtenu, quant à lui, la présidence des régions de l’Oriental, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi et Béni Mellal-Khénifra. Le parti de l’Istiqlal s’est adjugé, quant à lui, les présidences des régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab. Après les élections organisées hier, il a également obtenu la présidence de la région de Fès-Meknès en la personne de Abdelwahed Al Ansari et de Casablanca-Settat en la personne de Abdellatif Maazouz.

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Liste des nouveaux présidents des Conseils des 12 régions du Royaume

Voici la liste des nouveaux présidents des Conseils des 12 régions du Royaume, dominés par les trois partis politiques arrivés premiers aux élections du 8 septembre, à savoir, respectivement, le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal (PI).

Omar Moro (RNI) 
Président du Conseil de la région 
de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma 

Hro Abrou (RNI)
Président du Conseil de la région 
de Drâa-Tafilalet 

Mbarka Bouaïda (RNI)
Président du Conseil de la région 
de Guelmim-Oued Noun 

Karim Achengli (RNI)
Président du Conseil de la région 
de Souss-Massa 

Rachid El Abdi (PAM)
Président du Conseil de la 
région de Rabat-Salé-Kénitra 

Samir Goudar (PAM)
Président du Conseil de la 
région de Marrakech-Safi  

Abdenbi Bioui (PAM)
Président du Conseil de 
la région de l’Oriental 

Adil Barakat (PAM)
Président du Conseil de la 
région de Béni Mellal-Khénifra 

El Khattat Yanja (PI)
Président du Conseil de la région 
de Dakhla-Oued Eddahab  

Sidi Hamdi Ould Errachid (PI)
Président du Conseil de la région 
de Laâyoune-Sakia El Hamra  

Abdellatif Maazouz (PI)
Président du Conseil de la région 
de Casablanca-Settat 

Abdelouahed El Ansari (PI)
Président du Conseil de la région 
de Fès-Meknès 

 

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