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Une semaine après l’élection de Patrice Motsepe à la tête de la Confédération africaine de football, la FIFA ne cache plus ses ambitions pour le football dans le Continent-Mère. Répondant aux questions des médias après la réunion du Conseil de la FIFA, le président Gianni Infantino n’y est pas allé par quatre chemins. «Nous souhaitons globaliser le football et que tous les continents puissent jouer un rôle important. Et l’Afrique est un continent très important», a précisé l’Italo-Suisse.
«Obligés de travailler ensemble»
Pour Infantino, le football africain a connu beaucoup de «problèmes». Et c’est le moins qu’on puisse dire. Fouzi Lekjaâ a parlé à Rabat d’un déficit de près de 11 millions de dollars. Mais les problèmes vont bien au-delà, comme la gouvernance entachée de scandales et des compétitions vieillottes et incapables de générer suffisamment de fonds pour en faire profiter le football africain. Les chantiers ne manquent pas et Infantino a été clair là-dessus. «On fait partie de la même équipe : les 54 fédérations sont aussi bien membres de la FIFA et de la CAF, a souligné Infantino. On est donc obligés de travailler ensemble.»
La diplomatie du patron du football mondial ne leurre en réalité personne. Seule la CAF est «obligée» de coopérer avec la FIFA et pas le contraire. Preuve en est la restriction imposée par les clubs européens aux joueurs internationaux, africains pour la plupart. Beaucoup d’entre eux ont été interdits de rejoindre leurs sélections et la réponse d’Infantino donne une certaine idée de la «balance des pouvoirs» au sein de l’instance mondiale. La santé devrait certes être la priorité dans le monde entier, mais les restrictions touchent de plein fouet les sélections africaines, bien que celles-ci ont été exemplaires lors des fenêtres d’octobre et novembre. En revanche, les différents matchs internationaux en Europe ou en Amérique latine ont donné lieu à des clusters.
