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Le gouvernement Akhannouch officiellement investi par la Chambre des représentants

Le gouvernement présidé par Aziz Akhannouch a été officiellement investi hier par la Chambre des représentants. L’annonce a été faite solennellement par Rachid Talbi Alami, président de la première chambre, à l’issue de l’adoption du programme gouvernemental à la majorité absolue. « En vertu du dernier paragraphe de l’article 88 de la Constitution, je déclare le gouvernement investi par la Chambre des représentants après avoir obtenu le vote de confiance de la majorité absolue des membres la composant », a déclaré M. Talbi Alami. Le programme gouvernemental a été adopté en effet par 213 voix pour, 64 contre et une seule abstention.

Le gouvernement Akhannouch officiellement investi par la Chambre des représentants

Présenté lundi dernier devant les deux Chambres du Parlement par le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, le programme gouvernemental a acquis hier l’approbation de la Chambre des représentants. Ce programme  a été adopté en effet par 213 voix pour, 64 contre et une seule abstention. Auparavant, cette feuille de route pour les cinq prochaines années a fait l’objet de discussions de la part des députés de la majorité et de l’opposition.Prenant la parole à cette occasion, les groupes parlementaires de la majorité ont renouvelé leur soutien au gouvernement en mettant en avant la pertinence des différents projets annoncés. De leur côté, les groupes et groupements parlementaires de l’opposition ont remis en question la capacité du gouvernement à réaliser les programmes annoncés.
 
Les partis de la majorité
Les parlementaires issus des trois partis de la majorité gouvernementale ont renouvelé leur soutien au gouvernement en mettant en avant la pertinence des choix économiques et sociaux de la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Aziz Akhannouch. Prenant la parole lors de la séance plénière consacrée à la discussion du programme gouvernemental, ces parlementaires ont souligné que les engagements contenus dans le programme gouvernemental sont à la fois ambitieux et réalistes et ont apporté des réponses claires et transparentes concernant plusieurs attentes à caractère politique et socio-économique. Disposant du plus grand nombre de sièges au sein de la première Chambre, le groupe parlementaire du RNI a été le premier à prendre la parole lors de cette séance. Son président a profité de cette occasion pour souligner l’engagement du groupe à soutenir l’action du gouvernement. Qualifiant le programme présenté par M. Akhannouch de «programme de l’espoir», il a affirmé que les taux de croissance annoncés dans ce programme étaient réalistes et réalisables. 

 Deuxième composante de la majorité avec 87 sièges, le PAM a fait savoir que les engagements contenus dans le programme gouvernemental, qui se déclinent en trois axes principaux, apportent des réponses claires et transparentes à de nombreux besoins politiques, économiques et sociaux. C’est la raison pour laquelle le groupe parlementaire du parti du tracteur apporte son soutien au gouvernement dans la mise en œuvre de son programme sur le terrain. Il a exprimé, dans ce sens, l’espoir de voir le rythme des réalisations s’accélérer.   Prenant la parole au nom du groupe parlementaire du Parti de l’Istiqlal, le député Noureddine Mediane a appelé à faire en sorte que les 100 premiers jours du mandat du gouvernement marquent une rupture avec certaines pratiques afin de regagner la confiance des citoyens et favoriser l’émergence d’un climat propice au changement. Le parlementaire a également formulé le vœu de voir ce gouvernement mettre fin de certains dossiers polémiques qui n’ont que trop duré, à l’image de celui des enseignants-cadres des AREF.  
 
L’opposition hausse le ton  
Du côté des partis de l’opposition, c’est un autre son de cloche. D’après leurs interventions mercredi dans le cadre de l’examen du programme gouvernemental, il est clair qu’ils ne comptent pas exercer l’opposition d’une manière conciliante. En effet, si un parti tel que le PPS a tenu des propos modérés, en affirmant sa détermination à exercer une opposition progressiste, le PJD a choisi quant à lui de hausser le ton. Le parti de la lampe ne voit en effet rien de bon dans le programme du gouvernement. Mettant en avant le travail accompli par les deux précédents gouvernements, le président du groupement parlementaire du parti, Abdellah Bouanou, a rappelé le contenu des derniers communiqués du secrétariat général du PJD critiquant les résultats des dernières élections. Il a également critiqué ce qu’il a appelé le manque d’intérêt du nouveau gouvernement pour la question des droits de l’Homme qui a disparu de l’architecture de l’Exécutif. Il a, par ailleurs, souligné que la majorité des points soulevés par le programme en ce qui concerne la réforme de l’enseignement sont déjà réalisés ou en cours de réalisation. Représenté par Rachid Hammouni, le groupe parlementaire du PPS a relevé certaines complications liées à la réalisation des objectifs annoncés par l’Exécutif. Il a cité dans ce sens la création de l’emploi qui n’est pas compatible avec le taux de croissance annoncé, ainsi que la problématique des ressources humaines dans le secteur de la santé qui demande plusieurs années, notamment pour la formation des médecins.

De son côté, l’USFP, qui se présente désormais comme locomotive de l’opposition a soulevé, entre autres, la problématique du financement dans le programme gouvernemental. Le président du groupe parlementaire du parti à la première Chambre a interpellé le Chef du gouvernement sur les sources de financement prévues pour les différents projets annoncés. L’USFP estime, dans ce sens, que le gouvernement n’a pas accordé assez de place à cette question importante. Confirmant son positionnement dans les rangs de l’opposition, le MP a critiqué l’absence d’objectif chiffrés et détaillés dans le programme gouvernemental. Le président du groupe parlementaire du parti, Driss Sentissi, a affirmé que le document présenté par le Chef du gouvernement ne répond pas aux critères d’un programme gouvernemental. «Il s’agit plutôt d’une déclaration d’intention et non d’un programme élaboré conformément à l’article 88 de la Constitution», a déploré le parlementaire. 

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L’UC et le MDS apportent leur soutien à la majorité

Le programme gouvernemental présenté par le Chef de gouvernement Aziz Akhannouch devant les deux Chambre du Parlement bénéficie du soutien, en plus des trois partis de la majorité, des partis de l’Union constitutionnelle (UC) et du Mouvement démocratique et social (MDS). En effet,  après une première expérience de travail parlementaire commun avec le groupe parlementaire du RNI lors de la législature précédente, le parti du cheval a décidé d’apporter son soutien au programme du gouvernement, à travers son groupe parlementaire qui englobe aussi les 5 députés du MDS. Intervenant lors de la séance consacrée à l’examen de ce programme, le président du groupe parlementaire constitutionnel et démocratique, composé des parlementaires de l’UC et du MDS, Chaoui Belassal, a mis en avant la convergence de la vision du groupe avec les idées contenues dans le programme du gouvernement.

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