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Hausse de 40% des exportations du secteur en 6 ans

Le deuxième RDV de l’industrie a été consacré au secteur agroalimentaire et ses réalisations dans le cadre du Plan d’accélération industrielle 2014-2020. En 6 ans, ce secteur clé de l’industrie a vu toutes ses filières réaliser de bonnes performances. Une situation attribuable au contrat-programme 2017-2021. Le marché local a également joué un rôle important dans cette tendance.

Hausse de 40% des exportations du secteur en 6 ans
Le secteur agroalimentaire entre actuellement au «stade de la compétitivité».

Secteur emblématique de l’industrie nationale, l’agroalimentaire a réalisé de bons indicateurs dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI). De 2014 à 2020, il a créé plus de 91.000 nouveaux postes, faisant de lui un des principaux secteurs pourvoyeurs d’emplois industriels. Le même dynamisme a été constaté côté exportations. Sur la période, elles ont réalisé un bond de plus de 40%, passant de 23,4 milliards de DH en 2014 à 32,8 milliards en 2020. Une performance confirmée par les résultats enregistrés par les 7 filières (valorisation des fruits et légumes frais, industrie des pâtes et couscous, industrie de l’huile d’olive, industrie des viandes, transformation des fruits et légumes, industrie laitière et biscuiterie chocolaterie et confiserie) et qui font l’objet du contrat programme 2017-2021. «Dans le cadre de ce dernier, 283 investissements, répartis sur toutes les régions, d’un montant global de 8 milliards de DH, sont actuellement en cours d’accompagnement, à travers les mécanismes du Fonds de développement industriel et d’investissement (FDII) et le Fonds de développement industriel. À terme, ils permettront de générer plus de 21.290 emplois, un chiffre d’affaires de 23,5 milliards de DH et un CA à l’export de 6,9 milliards». C’est ce qui ressort du bilan du secteur agroalimentaire présenté lors du deuxième RDV de l’industrie.
«Le contrat-programme a permis de donner une meilleure visibilité et un nouveau souffle à notre secteur», a affirmé le président de l’Association marocaine des industries de pâtes et couscous (AMIPAC), Hassan Khalil. Il a également joué un important rôle dans la promotion de l’investissement et l’export, permettant même la création du label Couscous Maroc, ajoute-t-il.
Pour parvenir à ces bons résultats du secteur, une batterie de mesures d’accompagnement ont été mises en place. Objectif : booster le développement du secteur. Elles portent sur l’appui à l’investissement, le soutien à l’exportation et l’appui à la commercialisation. Mais ce n’est pas tout, puisque d’autres mesures, transverses, se sont concentrées sur l’accélération de l’innovation produit, la relance du centre technique des industries agroalimentaires (CETIA) et l’appui à la certification/normalisation et à la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI). Pour ce faire, un cofinancement public-privé d’une enveloppe de 12 milliards de DH a été mis en place.

Le marché local, levier important de la croissance du secteur
L’industrie agroalimentaire doit également ses bonnes performances au marché local, qui représente un levier important pour son développement. «On ne fera pas de développement agroalimentaire sans que le consommateur ne continue à prendre conscience que son pays est capable de produire largement ce dont il a besoin avec les qualités qu’il souhaite», a insisté le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy.
Un constat confirmé également par le président de l’Association des biscuitiers, chocolatiers et confiseurs (AB2C), Rachid Sraidi qui souligne l’importance pour le secteur d’exploiter le potentiel du marché local par le développement d’une offre destinée au consommateur marocain. «C’est à travers une offre de bonne qualité et des produits innovants qu’on pourra stimuler l’appétit du consommateur marocain, de plus en plus exigeant, se substituer à l’export et exploiter le potentiel».
En effet, bon nombre de projets ont vu le jour dans le cadre de la banque de projets, initiée par le ministère de l’Industrie, en septembre dernier. 122 projets d’investissements pour un montant de 3,7 milliards de DH ont été lancés à ce jour. Ces derniers permettront la création de 13.000 postes et représentent un potentiel de CA de 5,1 milliards de DH, dont 2,1 milliards à l’export. En clair, «le Maroc n’aurait plus à importer 5 milliards de DH et exporterait 2 milliards de plus. Et la balance commerciale du Maroc gagnerait alors 7 milliards de DH». L’enjeu maintenant est d’exploiter au maximum et mieux valoriser le «Made in Morocco». 
Pour y parvenir, le secteur devra accélérer la cadence de sa dynamique pour relever les défis auxquels il fait face. Désormais, le secteur entre au «stade de la compétitivité». Un enjeu de taille qui impose aux professionnels, selon Abdelmounim El Eulj, président de la Fenagri, de s’investir plus dans la R&D, l’innovation, les ressources humaines, la logistique, ainsi que dans 
le processus de la décarbonation et la digitalisation. 


Bonne résilience du secteur face à la pandémie

L’industrie agroalimentaire a démontré une bonne résilience malgré la crise sanitaire. «Le secteur a joué un rôle incroyable pendant la pandémie (…) Au Maroc, nous n’avons absolument manqué de rien et la raison essentielle est que nous avons des opérateurs dans ce secteur d’un nationalisme du plus haut niveau, qui ont retroussé les manches et travaillé jour et nuit», a salué Moulay Hafid Elalamy. Les opérateurs ont, en effet, fait preuve d’une forte résilience. Ils ont assuré un approvisionnement sans rupture dans toutes les régions du Maroc et des conditions sanitaires optimales. «Nous avons surmonté l’épreuve de la Covid-19 grâce à l’Equipe Maroc, dont les différentes composantes, pouvoirs publics, opérateurs privés et acteurs sociaux, se sont mobilisées pour travailler en synergie (…) La Covid avait coïncidé avec la campagne agricole, qui représente un temps fort de notre activité (…). Nous avions pour défi de gérer les opérations de façon intelligente. Nous avons misé sur la digitalisation et sur la coordination avec les ministères et les partenaires et toutes les difficultés ont pu être dépassées», a témoigné le PDG de Cosumar, Mohammed Fikrat.

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