Lors de son passage à l’émission L’info en Face, Idriss Azami Al Idrissi, président du conseil national du Parti de la justice et du développement, s’est attaqué aux partis politiques et leurs chefs, mais aussi à l’ancien maire de Fès, Hamid Chabat. En effet, selon lui, l’ancien maire est un candidat qui ne cherche qu’à défendre ses intérêts privés. C’est la raison pour laquelle, explique-t-il, il parle de «reconquête de la ville» pour laquelle il présente trois membres de sa famille aux élections. Le maire de la capitale spirituelle du Royaume n’y est pas allé de main morte en s’attaquant à son prédesseur et concurrent. «L’homme manque de sens de citoyenneté», a-t-il balancé.
Par ailleurs, il affirme que son parti travaille et a travaillé pour pouvoir remporter le premier rang lors du scrutin du 8 septembre. Il estime que, malgré le quotient électoral, il pourra toujours remporter des double-sièges dans les circonscriptions où il a pu le faire lors des élections de 2016. Pour cela, il faut qu’il y ait un vote massif et punitif contre les acteurs qui sont derrière l’introduction du nouveau quotient électoral qui vise, selon lui, à «plafonner le choix démocratique». «Nous travaillons pour que les populations votent de manière massive. Avec le premier ressenti du terrain, nous pensons qu’on a de l’aura», défend-il.
Par ailleurs, les attaques d’Idriss Azami Al Idrissi ont également touché les autres partis politiques. Il estime ainsi qu’il n’y pas sur la scène politique de partis concurrents de la taille du PJD. «Malheureusement, il y avait des partis politiques nationaux qui ont décliné par l’usure du pouvoir. Par exemple, le Parti de l’Istiqlal est un parti qui n’assume pas, le PAM d’avant Abdelatif Ouahbi était un parti qui avait pour finalité de contrer le PJD, a-t-il déclaré. Ainsi, il a appelé les partis à rehausser le niveau et à être à proximité et à l’écoute des citoyens. L’invité de l’Info en Face, avec sa casquette d’économiste, a également défendu les choix économiques faits par les deux gouvernements dirigés par son parti. Il s’agit de la position de rigueur économique qu’il défend lui-même, ou des dossiers de la compensation, de la création d’emploi, de la lutte contre la corruption, de l’évolution ainsi que du classement du Maroc par le Doeing business.