L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a célébré, en mai 2021, son 16e anniversaire sous le thème «Covid-19 et éducation : bilan et perspectives pour préserver les acquis». Lancée en 2005 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’INDH continue de sévir et d’impacter les conditions socio-économiques des populations. S’appuyant sur les notables acquis accomplis durant les phases I et II, l’Initiative est entrée, en 2018, dans sa troisième phase sur la base d’une nouvelle philosophie et d’une approche novatrice. Des crédits prévisionnels de 18 milliards de dirhams sont alloués à cette phase, dont le succès viendra conforter le leadership national en Afrique en termes d’Objectifs de développement durable (ODD). Le Royaume a en effet, déjà réalisé un taux de 66,1% des ODD, d’après le «Rapport 2018 sur les indicateurs et tableaux de bord des ODD en Afrique», dont la date butoir est fixée à 2030 par les Nations unies.
Et dans le souci de préserver les acquis et de remédier aux remarques relevées, il a été procédé à l’élaboration de la phase III (2019-2023) en se projetant dans l’avenir, à travers l’adoption d’une approche globale basée sur quatre programmes cohérents et complémentaires garantissant la participation de tous les acteurs sociaux. L’enveloppe dédiée à cette phase se répartit comme suit : 4 milliards de DH pour le programme de résorption du déficit enregistré en matière d’infrastructures et de services de base dans les zones les moins équipées, 4 milliards de DH pour le programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, 4 milliards de DH pour le programme d’amélioration des revenus et d’intégration économique des jeunes et 6 milliards de DH pour le programme d’appui au développement humain des générations montantes.
La troisième phase est financée à hauteur de 60% par le budget de l’État, de 30% sur le budget du ministère de l’Intérieur à travers la Direction générale des collectivités locales, tandis que les 10% restants sont apportés par la coopération internationale. La concrétisation de ces programmes se fait selon une méthodologie basée sur une gouvernance novatrice et créative, visant à atteindre davantage de cohésion et d’efficacité, avait assuré le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit. Outre la consolidation de la culture participative, le renouvellement des mécanismes de gouvernance, l’adoption de la politique contractuelle et du système de partenariat renouvelable, une attention particulière est portée à la gestion intégrée des projets pour assurer une convergence entre les différents programmes sectoriels des établissements de l’État et des collectivités territoriales. Le chantier de l’INDH, qui bénéficie de la Haute Sollicitude Royale, a été mis en œuvre entre 2005 et 2018 en deux phases, et ce à travers l’adoption de 4 principaux programmes, ainsi qu’un programme supplémentaire entré en vigueur à compter de 2011. Le coût global des projets réalisés est estimé à 43 milliards de DH, dont une contribution de l’INDH de l’ordre de 28 milliards de DH. Un total de 43.000 projets et activités a été réalisé au cours de la période 2005-2017.