Les industriels entre optimisme et incertitude

Les industriels abordent l’année 2021 avec optimisme, mais font face à un niveau élevé d’incertitude. En effet, les chefs d’entreprises opérant dans l’industrie tablent, au cours des mois de février, mars et avril 2021, sur une amélioration de l’activité dans l’ensemble des branches à l’exception du textile et cuir où ils s’attendent plutôt à une stabilisation. C’est ce qui ressort du dernier sondage réalisé par Bank 
Al-Maghrib auprès des industriels. Cette enquête montre également que les niveaux d’incertitude déclarés par les industriels se situent à 39% en ce qui concerne l’évolution future de la production et à 47% pour les ventes. Pour le premier mois de 2021, les résultats de l’enquête de conjoncture de la Banque centrale indiquent une amélioration, d’un mois à l’autre, de l’activité. Ainsi, la production aurait connu une évolution positive au cours du mois de janvier dernier. Cette amélioration est due surtout à la chimie-parachimie et à la mécanique-métallurgie où la production aurait progressé d’un mois à l’autre. Et ce, au moment où elle serait restée quasiment stable dans l’agroalimentaire, le textile&cuir et dans l’électrique&électronique. Dans ces conditions, le Taux d’utilisation des capacités (TUC) se serait établi à 72%, contre 70% en décembre dernier.
Idem pour les ventes qui auraient progressé en janvier dernier. Cette croissance provient, toutefois, uniquement des exportations qui se seraient appréciées, tandis que les ventes sur le marché local auraient connu un repli. L’amélioration globale des ventes n’aurait profité qu’à la chimie-parachimie et à la mécanique-métallurgie qui auraient donc connu une hausse. En revanche, les ventes auraient stagné dans l’électrique&électronique et se seraient contractées dans l’agroalimentaire et dans le textile&cuir. Pour cette dernière branche, les ventes auraient reculé tant sur le marché local qu’étranger. Par sous-branche, elles se seraient repliées dans l’industrie textile et dans l’industrie de l’habillement et des fourrures et auraient progressé dans l’industrie du cuir et de la chaussure.
En ce qui concerne les commandes, elles auraient connu un recul en janvier dernier avec des carnets qui se seraient situés à des niveaux inférieurs à la normale.