«Pour une renaissance éducative en perspective de l’amélioration de la qualité de l’enseignement» est le slogan que le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a choisi pour la prochaine année scolaire 2021-2022. Un slogan qui engage toutes les parties prenantes à poursuivre les réformes du secteur à travers toutes ses composantes.
Dans ce même sillage, le ministère œuvre pour la mise en œuvre du projet de loi portant organisation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. À cet effet, et dans le cadre d’une approche participative et consultative, le département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient d’ouvrir la voie à un échange d’avis et de points de vue à propos de ce projet. Il est à préciser que ce projet de loi trouve ses fondements dans les dispositions de la loi-cadre n° 51.17 relative au système d’enseignement, de formation et de recherche scientifique, qui découle de la vision stratégique de la réforme 2015-2030 élaborée par le Conseil supérieur de l’Éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Ce projet de loi jette les bases et les fondements des grandes directives et orientations visant l’amélioration de la gouvernance du système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique et de la qualité de la formation, ainsi que de la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation. Ledit projet reste également en harmonie avec les recommandations du rapport du Nouveau Modèle de développement (NMD).
En effet, dans le NMD, le renforcement du capital humain, qui passe forcément par une éducation-formation de qualité, est érigé comme la clé de voûte sans laquelle le Maroc ne pourra pas réaliser ses objectifs de développement. Dans sa vision de l’avenir de l’université marocaine, une université capable de former des générations à la hauteur des ambitions de développement que nourrit le Maroc, la Commission préconise de doter les établissements d’enseignement supérieur d’autonomie et de réviser leur mode de gouvernance. «Cette nouvelle gouvernance s’appuiera sur un système de pilotage transparent, crédible et axé sur la performance», précise le rapport.
Une révolution est également attendue au niveau des processus d’apprentissage déjà fortement impacté par la digitalisation. L’innovation, la Recherche & Développement (R&D) et la formation aux soft skills sont également des priorités prises en compte dans cette mue du secteur.
En effet, à la lecture des entretiens réalisés dans le cadre du présent «Spécial», on peut constater les grandes orientations des universités et établissements d’enseignement pour la prochaine rentrée 2021-2022. Dans leurs stratégies, ces établissements visent principalement une réévaluation de l’offre de formation pour répondre aux nouveaux besoins du marché du travail, un renforcement des systèmes dédiés à l’innovation, la R&D et l’entrepreneuriat, ainsi qu’une valorisation des soft skills.