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Insuffler une nouvelle dynamique au processus de réforme

L’année universitaire 2021-2022 s’annonce pleine de promesses pour une accélération du processus de réforme de l’enseignement supérieur au Maroc. Les établissements sont plutôt focalisés sur une transformation de leurs approches d’apprentissage à travers une offre de formation innovante et adaptée aux nouveaux défis du développement du Royaume.

Insuffler une nouvelle dynamique au processus de réforme

«Pour une renaissance éducative en perspective de l’amélioration de la qualité de l’enseignement» est le slogan que le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a choisi pour la prochaine année scolaire 2021-2022. Un slogan qui engage toutes les parties prenantes à poursuivre les réformes du secteur à travers toutes ses composantes.

Pour l’enseignement supérieur, les défis sont multiples et les challenges pour les universités, écoles et instituts, du public comme du privé, sont énormes. En effet, dans un contexte marqué par une transformation profonde des approches pédagogiques, des méthodes d’apprentissages, des choix d’orientation des jeunes et même de leurs ambitions professionnelles, le système éducatif a dû réagir d’abord pour gérer les urgences, et devra par la suite s’inscrire dans une optique de réforme qui prend en compte les défis de développement du Maroc. La grande nouveauté de cette rentrée reste l’entrée en vigueur du système de Bachelor selon une approche graduelle et expérimentale, sachant que 12 universités nationales ont déjà exprimé leur désir de s’engager dans ce nouveau projet pédagogique.

Symbole de cette dynamique, le coup d’accélérateur donné par le ministère de tutelle au processus de mise en œuvre de la loi-cadre 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique. Ainsi, Saaïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a lancé une série de rencontres régionales pour suivre ce processus. «Les conditions sont favorables à la réussite de ce chantier grâce à de nombreux éléments, notamment la Volonté et le Soutien de S.M. le Roi Mohammed VI, en plus des attentes des citoyens pour promouvoir l’école marocaine», avait-il précisé.

Dans ce même sillage, le ministère œuvre pour la mise en œuvre du projet de loi portant organisation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. À cet effet, et dans le cadre d’une approche participative et consultative, le département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient d’ouvrir la voie à un échange d’avis et de points de vue à propos de ce projet. Il est à préciser que ce projet de loi trouve ses fondements dans les dispositions de la loi-cadre n° 51.17 relative au système d’enseignement, de formation et de recherche scientifique, qui découle de la vision stratégique de la réforme 2015-2030 élaborée par le Conseil supérieur de l’Éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Ce projet de loi jette les bases et les fondements des grandes directives et orientations visant l’amélioration de la gouvernance du système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique et de la qualité de la formation, ainsi que de la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation. Ledit projet reste également en harmonie avec les recommandations du rapport du Nouveau Modèle de développement (NMD).

En effet, dans le NMD, le renforcement du capital humain, qui passe forcément par une éducation-formation de qualité, est érigé comme la clé de voûte sans laquelle le Maroc ne pourra pas réaliser ses objectifs de développement. Dans sa vision de l’avenir de l’université marocaine, une université capable de former des générations à la hauteur des ambitions de développement que nourrit le Maroc, la Commission préconise de doter les établissements d’enseignement supérieur d’autonomie et de réviser leur mode de gouvernance. «Cette nouvelle gouvernance s’appuiera sur un système de pilotage transparent, crédible et axé sur la performance», précise le rapport.

Une révolution est également attendue au niveau des processus d’apprentissage déjà fortement impacté par la digitalisation. L’innovation, la Recherche & Développement (R&D) et la formation aux soft skills sont également des priorités prises en compte dans cette mue du secteur.

En effet, à la lecture des entretiens réalisés dans le cadre du présent «Spécial», on peut constater les grandes orientations des universités et établissements d’enseignement pour la prochaine rentrée 2021-2022. Dans leurs stratégies, ces établissements visent principalement une réévaluation de l’offre de formation pour répondre aux nouveaux besoins du marché du travail, un renforcement des systèmes dédiés à l’innovation, la R&D et l’entrepreneuriat, ainsi qu’une valorisation des soft skills. 

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