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Le Maroc est «champion» des impôts dans le monde arabe. Le pays affiche la fiscalité la plus forte de la région, hors taxes sur les hydrocarbures. Ainsi, les taux d’imposition relatifs à l’impôt sur les sociétés (IS), l’impôt sur le revenu (IR) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sont les plus élevés de la région. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude du groupe Crédit Agricole France. Les chiffres montrent que les niveaux d’imposition les plus élevés pour l’IS, l’IR et la TVA sont enregistrés par les pays d’Afrique du Nord, à l’exception de la Libye où les taxes sur la rente des hydrocarbures représentent encore la quasi-totalité des recettes fiscales, à l’instar des pays du Golfe.
De manière générale, «l’étude approfondie de la fiscalité des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord permet de constater que l’impôt, hors taxes sur les hydrocarbures, est presque inexistant dans les pays du Golfe et que les politiques fiscales restent encore assez laxistes, y compris dans les pays où la fiscalité est la plus forte», indiquent les experts du groupe bancaire français. En ce qui concerne l’impôt sur les sociétés, les pays du Maghreb affichent les taux les plus élevés (entre 25 et 31%), à l’exception de la Libye (20%). Dans les autres pays de la région MENA, les taux sont plutôt faibles par rapport aux normes internationales. Deux pays du Golfe y échappent encore : les Émirats et Bahreïn. L’impôt sur le revenu, de son côté, est la recette fiscale la moins partagée au Moyen-Orient et seulement la moitié des pays de la région (neuf sur dix-huit) y ont recours. Si l’IR est relativement élevé dans les trois principaux pays du Maghreb (entre 35 et 38%, taux maximum), il est inexistant dans presque tous les pays producteurs de pétrole. Ailleurs, une majorité de pays a adopté des tranches d’imposition en fonction des revenus. La progressivité est donc la règle, même si le taux maximum reste très en retrait des normes européennes, est-il précisé. Pour ce qui est de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), «les taux sont plutôt modérés, sauf au Maghreb où ils se rapprochent des normes de l’administration française». Le taux le plus élevé est affiché au Maroc.
