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«J’espère qu’en regardant “Sla W Slam”, le public pourra oublier un peu la difficulté dans laquelle nous vivons tous»

Zakia Tahiri présentera le 3 février au public sa nouvelle série “Sla W Slam” sur la chaine Al Aoula. La réalisatrice nous livre un avant-goût sur cette fiction.

«J’espère qu’en regardant “Sla W Slam”, le public pourra oublier  un peu la difficulté dans laquelle nous vivons tous»
Zakia Tahiri. ttt Ph. Hassan Sradni

Le Matin : Qu’est-ce que vous apportez de nouveau avec «Sla W Slam» au public marocain ?

Zakia Tahiri
:  Cette série est une énergie nouvelle. J’aime beaucoup faire ce mélange de drame et de comédie. C’est un exercice difficile. Il y avait déjà une première tentative comme celle-ci dans «Number One». Mais dans «Sla W Slam», il s’agit d’une autre histoire de gens qui se rassemblent, d’équipe de bras cassés, de malheureux en amour qui vont se retrouver à marier les gens et j’aime beaucoup ces contrastes. Ces sujets ne sont pas souvent abordés dans le paysage de la télévision au Maroc. Ils me passionnent et j’espère qu’à travers mon travail, je vais pouvoir transmettre cette énergie, cette passion, le plaisir de raconter cette histoire et d’avoir des comédiens tellement talentueux.

C’est un message d’espoir que vous envoyez aux Marocains en cette période de crise ?

C’est juste un bonheur pour nous de présenter aujourd’hui cette série.

Nous avons besoin de nous échapper, de nous évader, de rire, de pleurer quelquefois parce que dans cette série, il y a des moments d’émotion, mais c’est ce côté rassembleur qui est important. On a besoin de cette énergie de gens qui s’en sortent ensemble. J’espère qu’en regardant «Sla W Slam» le public pourra oublier un peu la difficulté dans laquelle nous vivons tous.

 

Au-delà de la comédie, quels autres messages passez-vous via cette série ?

C’est ce que j’ai toujours essayé de faire dans mon travail. À travers le rire et la comédie, je traite des sujets essentiels concernant la société marocaine qui me touchent profondément comme la place de la femme. Plusieurs thématiques sont traitées dans «Sla W Slam». On voit des gens extrêmement malheureux qui tentent de se suicider, alors que le suicide ne fait rire personne. Dans ce mélange de drame et de comédie, on arrive à parler des choses les plus essentielles : le sens de la vie, la liberté de chacun, nos tabous dans notre pays... Beaucoup de choses sont traitées effectivement dans «Sla W Slam» à travers cette légèreté.

Pourquoi avez-vous choisi de tourner dans la ville de Bejaâd ?

Parce que c’est mon miracle. C’est désormais ma deuxième ville (rire). Vous ne pouvez pas imaginer la chance que j’ai eue d’arriver dans cette ville. Je cherchais une ville authentique pas très loin de Casablanca. C’est la première fois qu’une série de 30x30 est tournée à Bejaâd. J’avais besoin du soutien d’une ville

pour mes comédiens et mes techniciens parce que je savais qu’on allait s’isoler pendant plusieurs mois. Ce n’est pas facile de dire à un technicien ou comédien dans une période pareille que tu signes un contrat et que tu vas rester jusqu’à la fin du tournage. Ce n’est pas facile de demander ceci aux équipes. Certains perdent leurs proches, d’autres ont des enfants en bas âge. C’est très compliqué et vraiment Bejaâd est une ville qui nous a accueillis. Quand je suis arrivée pour la première fois en voiture, j’ai senti physiquement qu’il se passait quelque chose, mais je suis incapable de l’exprimer. Je trouvais ça beau et juste par rapport à la série. J’ai trouvé mes décors en deux jours. Il a fallu bien sûr aménager et faire des travaux mais ça a été comme une évidence. C’est une histoire d’amour avec Bejaâd. Nous avons pleuré à la fin du tournage, car c’était une très belle expérience. Je remercie les autorités de la ville qui nous ont accompagnés discrètement et les habitants qui nous ont ouvert les portes de leurs maisons.

Le casting de la série réunit des artistes avec  des backgrounds très différents. Comment avez-vous dirigé ce beau mélange ?

Une fois que j’ai une bonne histoire bien travaillée, ma priorité est les acteurs. Je leur donne tout ce que je peux. Un acteur c’est le costume qu’on choisit pour lui et avec lui, la phrase qu’il doit répéter, le regard que vous avez sur lui, la confiance que vous lui faites... Il faut beaucoup aimer ses acteurs. Moi, je les aime profondément, je leur fais confiance, je les secoue. On ne s’endort pas avec moi, on est là pour travailler, pour un public et on doit leur faire honneur à chaque moment. Les tournages sont longs et difficiles, quelques fois les acteurs craquent et c’est à moi de donner cette énergie jusqu’au bout. Je remercie aussi les acteurs de me faire confiance. Le problème des générations ne me gêne pas du tout. J’aime beaucoup les mélanges de style, de genre... de tout. J’aime les hommes, les femmes, les enfants. J’aime les voir vivants. J’aime la sincérité des comédiens. J’aime les comédiens travailleurs.

Un dernier mot pour votre public...

Mercredi 3 février à 21 h 50 sur Al Oula. Venez voir «Sla W Slam», une aventure incroyable. 


Casting de la série 

 

• Saad Mouaffak (Jawad).

• Zineb Ennajem (Touria).

• Youness Lahri (Hamid).

• Mounia Lamkimel (Jamila).

• Youssef Joundi (Salman).

• Fadoua Taleb (Karima).

• Fatema Bouchane ( Hnia).

• Miloud Habachi (Ba Driss).


Synopsis de «Sla W Slam»

C’est dans la ville de Bejaad que se déroule la nouvelle série de Zakia Tahiri. La réalisatrice, productrice et scénariste nous invite à voir «Sla W Slam» à partir du 3 février sur Al Aoula. Avec un mélange de comédie, drame, romance, cette fiction explore l’institution du mariage du Maroc moderne, à travers l’histoire de ses héros, mais également grâce aux récits des mariages organisés. Dans «Sla W Slam», Karima (Fadoua Taleb) revient à Bejaad, la ville de son enfance, afin de liquider l’héritage de sa mère.

Effondrée suite à une déception amoureuse, elle est acculée à reprendre la vieille affaire d’organisation de mariages que lui a léguée sa mère. Afin de réussir dans son projet, elle s’entoure de ses amis d’enfance.

À la tête de cette «dream team» de bras cassés et d’âmes meurtries, Karima se découvre une passion pour le métier de Neggafa. Cette troupe de «ratés en mariages» a pour mission de réussir les mariages des autres… Ils doivent aller au-delà de leur rôle d’organisateurs de mariages pour devenir psychologues, conseillers matrimoniaux ou sociaux. Une belle aventure ponctuée de crises, de hauts et de bas, de sentiments profonds et de romance…

En se lançant dans l’aventure de «Sla W Slam», Karima et ses amis ne savaient pas que cette entreprise allait changer leurs vies. Tout au long des épisodes, la bande d’amis vont s’entraider, se découvrir, s’aimer, se fâcher, se détester, se réconcilier.

En mettant en scène différents mariages, la série évoque avec humour, sans moquerie, des situations sociales et culturelles, des enjeux propres au Maroc. Selon la réalisatrice, ces mariages sont les reflets de la vie sociale et amoureuse du pays, mais aussi de la condition humaine en général, ce qui permettra à des spectateurs de tous milieux et de toutes cultures de s’identifier. Les spectateurs auront envie de voir ce qui va arriver à Karima et ses amis, mais ils auront aussi envie de découvrir le nouveau mariage de «Sla W Slam» qui leur rappellera forcément un mariage qu’ils ont vécu ou dont ils ont entendu parler. Rendez-vous chaque mercredi à 21 h 50 sur Al Aoula pour deux épisodes de «Sla W Slam».

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