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L’adhésion des jeunes à l’action politique, une nécessité pour renforcer la pratique démocratique

Si les jeunes investissent la politique, ils seront à même de dialoguer et de s’exprimer davantage et d’orienter ceux qui sont laissés au champ libre des forces obscurantistes et des profiteurs de tout genre. Reste à savoir comment arriver à changer la donne et à impliquer la jeunesse marocaine dans la chose politique. Les prochaines élections de septembre 2021 seront une nouvelle occasion pour tester l’état d’avancement des choses, mais surtout une occasion pour rectifier le tir.

L’adhésion des jeunes à l’action politique, une nécessité  pour renforcer la pratique démocratique
(Photo by FADEL SENNA / AFP)

Au Maroc, 30% de la population est âgée de 15 à 29 ans et 27% a moins de 14 ans. Le poids démographique de la jeunesse pourrait représenter un réel atout si la jeunesse était en position de participer concrètement aux activités économiques, sociales, politiques et culturelles du pays. La Constitution de 2011 stipule qu’il incombe aux pouvoirs publics de prendre toutes les mesures appropriées en vue d’étendre et de généraliser la participation de la jeunesse au développement social, économique, culturel et politique du pays (Art. 33). Ces réformes apportées par la Constitution viennent en réponse aux revendications de caractère social, économique et politique de milliers de jeunes au Maroc.
Les échéances électorales de ce mois de septembre 2021 représentent un véritable test pour mesurer l’intérêt que portent les jeunes à la chose politique et leur implication pour participer aux changements. Ceci ne semble pas être une mince affaire si l’on se tient aux chiffres disponibles qui évaluent la part des jeunes âgés de 18 à 24 ans inscrits aux listes électorales à 3%. Ce pourcentage monte à 19% pour la tranche des 25-34 ans et à 22% pour la population âgée de 35 à 44 ans. Une réalité dont les partis politiques semblent conscients mais ils peinent à mettre en œuvre des stratégies efficaces et efficientes pour réhabiliter la confiance entre politique et jeunes. «Pour promouvoir la participation des jeunes dans la vie politique, il faut que les partis politiques, qui se préparent actuellement pour les prochaines échéances électorales, donnent leurs chances aux jeunes et doivent prévoir de vrais changements dans leurs programmes électoraux», indique Nizar Berdai, président de l’Association marocaine des jeunes parlementaires (AMJP). Pour Mohamed Amine Zariat, fondateur de TIBU Maroc, si les jeunes ne sont pas engagés ou sont dépolitisés, ce n’est pas de leur faute. «Beaucoup ne se retrouvent pas dans les approches et mécanismes mis en place par les partis politiques», dit-il. Il importe aujourd’hui de changer la façon de considérer la participation des jeunes à la vie publique, les institutions dites conventionnelles ne constituant plus l’unique forme de participation citoyenne. Les grands mouvements populaires de contestation n’ont pas entrainé d’implication plus forte dans ces mécanismes de participation, faute notamment d’efforts déployés pour les rendre accessibles, attractifs et pertinents par rapport aux préoccupations des jeunes, nécessitant ainsi de proposer une lecture nouvelle de ces évènements.
L’autre enjeu majeur des partis politiques reste le renouvellement de leurs élites. Dans son Discours à l’occasion du 19e anniversaire de la fête du Trône, le 29 juillet 2018, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait appelé les partis politiques à attirer de nouvelles élites, à inciter les jeunes à s’engager dans l’action politique et à rénover leurs modes de fonctionnement. «C’est une adresse aux partis politiques qui doivent faire leur autocritique et leur mue en s’ouvrant sur la jeunesse et les élites, mais aussi un message adressé à la jeunesse, qui doit investir le champ politique, et non pas continuer à bouder le politique et les élections comme cela se constate aujourd’hui», 
indique le Secrétaire général du Mouvement populaire, Mohand Laenser. 

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