L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, a affirmé lundi qu’il ne compte pas coopérer avec la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption qui l’avait invité à plusieurs reprises à assister à ses auditions. Accusant le président de la Commission, le juge Raymond Zondo, de partialité, M. Zuma a indiqué que la Commission «ne peut attendre aucune coopération de ma part dans aucune des procédures à venir», a-t-il souligné, notant qu’il n’envisage pas de se rendre aux auditions de la Commission tant que M. Zondo est toujours son président, et ce, même s’il est condamné. Selon le juge, Chris Jafta, cette décision signifie que si Zuma ne comparaissait pas le 15 février conformément à sa convocation, et sans motif suffisant, il enfreindrait non seulement la loi sur les commissions, mais violerait un jugement émis par la plus haute juridiction sud-africaine. La commission judiciaire a été mise en place pour enquêter sur le phénomène de la «capture de l’État» qui renvoie aux vastes détournements de fonds publics par des hommes d’affaires, des politiciens et des fonctionnaires durant les deux mandats de M. Zuma (2009-2018). En novembre dernier, la Commission avait envoyé une nouvelle convocation à l’ancien président pour l’auditionner après sa décision de quitter la commission sans autorisation durant sa première audition tenue quelques jours plus tôt.
