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L’économie sociale et solidaire doit être au cœur du nouveau modèle de développement

L’économie sociale et solidaire représente un vrai moteur de développement et une enjeu social de premier ordre. C’est l’avis partagé lors d’une rencontre organisée par le département du tourisme, l’Université Hassan II de Casablanca et la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Aïn Chock sur le thème «Appui et accompagnement de l’entrepreneuriat par l’économie sociale et solidaire».

L’économie sociale et solidaire doit être au cœur du nouveau modèle de développement
Journée de travail sur l’économie sociale et solidaire.

C’est un fort plaidoyer pour l’économie sociale et solidaire (ESS) qui a été exprimé vendredi dernier à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Aïn Chock (FSJES). C’était lors d’une «journée d’appui et d’accompagnement de l’entrepreneuriat par l’économie sociale et solidaire», un événement organisé par le Centre d’incubation et de recherche action en économie sociale et solidaire (CIRA-ESS, centre créé dans le cadre d’un partenariat entre le ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport Aérien et de l’économie sociale et la FSJES). À cette occasion, tant la ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, Nadia Fettah, la présidente de l’Université Hassan II, Awatif Hayar, le doyen de la Faculté, Abdellatif Komat, que les responsables et lauréats du master en Innovations sociales et management des organisations de  l’économie sociale et solidaire (ISMESS) ont mis en avant la nécessité de soutenir l’ESS, compte tenu de ses retombées sur la croissance et sur l’amélioration de larges franges de la population. 

À cet égard, la ministre a appelé à un engagement plus fort du monde universitaire ainsi que de la société civile, relevant  que le monde universitaire s’intéresse au sujet, mais pas suffisamment. «Je suggère qu’on ait plus d’ambition pour qu’on soit écouté comme pour d’autres sujets. C’est cela l’enjeu. Oui, légiférer c’est important. Lors de la prochaine rentrée, nous aurons des propositions à travers une loi-cadre, mais aussi le projet de loi de Finances. La discussion à ce sujet doit être portée au Parlement», a-t-elle déclaré. Les arguments de la ministre ne s’arrêtent pas à ce niveau. Selon elle, il y a aussi un travail à faire avec les institutions financières qui «ne connaissent pas assez ce sujet et qu’elles abordent accidentellement. Nous venons de signer une convention avec ces institutions, ce qui témoigne d’une volonté dans ce sens», défend-elle. Aussi, ajoute-t-elle, il y a le monde de l’entreprise qui doit comprendre qu’il a également une opportunité à saisir dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. «Il peut être un partenaire objectif avec qui il faut discuter, mais pas seulement à travers la fenêtre de la RSE», précise Nadia Fettah


De son côté, la présidente de l’Université Hassan II, Awatif Hayar, a défendu l’importance de l’économie sociale et solidaire en la qualifiant de secteur «important qui comporte les clés du futur et du développement économique pouvant nous aider à sortir de la crise». Selon elle, «tout ce qui est écolo ou social est important, surtout dans le contexte de la pandémie qui nous a poussés à penser à des modèles résilients. L’un des débouchés c’est l’économie sociale. Nous devons réfléchir à une régénération et accompagner nos territoires pour qu’ils soient plus attrayants. Il faut se réinventer sur de bonnes bases en mettant l’essentiel au centre du socio-économique. Cette réinsertion et cette régénération ne peut se faire sans compter sur l’université», argue-t-elle. 
De son côté, le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Aïn Chock, Abdellatif Komat, a rappelé l’intérêt porté par l’université à l’économie sociale, un intérêt qui s’inscrit selon lui dans une perspective globale. «Nous somme la première université à avoir réagi au Discours Royal appelant à la réflexion à un nouveau modèle économique en 2017 en organisant un symposium dans ce sens. Puis nous avons rédigé un mémorandum en 2019 adressé au Chef du gouvernement et à la Commission spéciale du nouveau modèle de développement... Dans toutes ces réflexions, l’économie sociale et solidaire figure en bonne place. Cette vision devrait être au cœur du nouveau modèle de développement et de toutes les dynamiques lors des prochaines années», a-t-il soutenu. 

Ainsi, Abdellatif Komat a expliqué que l’objectif de cette rencontre vise à présenter le bilan et les perspectives du programme de partenariat objet des cinq conventions-cadres relatives notamment à l’intégration de l’économie sociale et solidaire dans les programmes de l’enseignement national et la promotion de l’entrepreneuriat social, ainsi que l’établissement d’un Incubateur dédié à l’appui et à l’accompagnement entrepreneurial des porteurs de projets innovants et la mise en place d’un Observatoire régional de l’économie sociale et solidaire. 

Par ailleurs, cette journée a été couronnée par une cérémonie de remise des diplômes et des témoignages des lauréats du Master (ISMESS), de présentation des travaux de recherche en économie sociale et solidaire et un aperçu sur les réalisations du Centre CIRA-ESS, en matière d’incubation et d’accompagnement des jeunes entrepreneurs pour le développement de leurs projets, en partenariat avec l’incubateur international INCO. 

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