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L’éducation entre défis et opportunités

À n’en pas douter, 2020 est l’année du changement accéléré par la Covid-19. D’une façon ou d’une autre, tous les secteurs ont été impactés. Le secteur de l’éducation et de la formation n’échappe à cette tendance. Le mot clef de ce basculement est la digitalisation. Les données montrent une forte progression de l’utilisation du numérique. Le système éducatif marocain a pu adapter ses dispositifs d’apprentissage aux nouveaux paramètres imposés par le contexte. Les classes virtuelles se sont généralisées en l’espace de quelques mois.

L’éducation entre défis et opportunités
Le ministère de l’Éducation nationale a fait appel au service collaboratif Microsoft Teams, disponible via le portail taalim.ma, pour assurer la continuité pédagogique et encourager les élèves à poursuivre efficacement l’apprentissage en ligne.Ph. Shutterstock

Enseignement à distance, e-learning, classes virtuelles… 2020 est décidément une année bien particulière  dans un contexte marqué par une crise sanitaire sans précédent. L’année 2020 s’est révélée comme un véritable accélérateur du changement mettant en lumière la résilience des acteurs de l’éducation, du corps pédagogique, des formateurs, des enseignants, des élèves, des étudiants et des stagiaires. L’expérience a démontré que les acteurs concernés ont pu tirer leur épingle du jeu, malgré le contexte difficile. La formation à distance  a creusé son chemin vers de nouvelles formes d’organisation du système d’apprentissage.
«Dans le cadre des mesures préventives prises afin de limiter la progression de la pandémie de coronavirus, le Maroc a décidé au moment opportun et de manière précoce la suspension des enseignements. Tous les niveaux d’enseignement et de formation sont concernés ainsi que toutes les catégories d’établissements : primaire, secondaire, supérieur et formation professionnelle, public et privé, établissements étrangers, centres de langues et de soutien scolaire… le ministère était à pied d’œuvre avec un objectif de première nécessité : assurer coûte que coûte la continuité pédagogique des enseignements dès le lundi 16 mars», avait souligné saaïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans un entretien accordé au «Matin».   Et d’ajouter « Dans un esprit de généralisation de l’enseignement à distance, mis en place suite à la suspension des enseignements, il nous fallait impérativement nous assurer, dans notre approche, de la disponibilité des contenus pédagogiques élaborés pour tous les élèves marocains, y compris ceux du rural, qui ne disposent pas toujours d’une possibilité d’accès à internet».  Dans ce sens, le ministère a fait appel au service des médias audiovisuels à l’instar de la SNRT pour «mettre également en place une retransmission des cours enregistrés».
Concernant l’enseignement supérieur, «les universités, plus rompues au e-learning, ont très vite réagi à l’arrêt des cours en présentiel et chacun de leurs établissements, en fonction de ses moyens et de ses spécificités, veille continuellement à mettre à la disposition des étudiants les différents supports de cours dont ils ont besoin, ou encore les supports numériques, à travers son site web ou des plateformes e-learning», avait indiqué le responsable gouvernemental.
La formation professionnelle n’est pas en reste dans ce processus d’adaptation. «L’OFPPT a lancé, dès le 19 mars, une plateforme de diffusion des cours, y compris les enseignements pratiques que les stagiaires peuvent visualiser sur des enregistrements de démonstration», avait souligné M. Amzazi. 


e-learning, une tendance qui se confirme

À l’heure actuelle, le e-learning présente de grandes opportunités pour le système d’éducation et de formation marocain. Pour M. Amzazi, «le e-learning existait déjà au sein de notre système d’éducation et de formation, mais le défi qui s’est très vite posé pour nous dans le cadre de la suspension des enseignements en présentiel imposée par le contexte de pandémie était de le généraliser dans un délai très court. Fort heureusement, nous ne sommes pas partis de zéro, car nous avions déjà cumulé une expertise de plusieurs années en matière de e-learning. Au niveau de l‘enseignement supérieur, assure le ministre de l’Éducation nationale, les enseignants chercheurs se sont largement approprié le numérique dans le cadre de leurs activités pédagogiques et les établissements avec l’appui du ministère de tutelle qui les a accompagné en équipant les locaux d’enseignement en vidéoprojecteurs.


«TelmidTICE» : pour promouvoir l’égalité des chances
L’accès à la plateforme d’enseignement à distance «TelmidTICE» est accessible gratuitement aux élèves sans obligation de solde internet pour télécharger les ressources numériques. Cette mesure intervient dans le cadre de la promotion de l’égalité des chances entre les élèves pour leur permettre d’accéder à tous les cours via la plateforme, particulièrement les séances de soutien.

L’application «TelmidTICE» a été élaborée par le ministère en partenariat avec l’École de coding nouvelle génération 1337 et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), avec le soutien de l’OCP.

Grâce à  Maroc Télécom, à travers sa filiale Casanet, l'accès à "TelmidTICE" est  accessible aux élèves sans obligation de solde internet.


Microsoft Teams : animer sa classe virtuelle
Dans le cadre des mesures prises pour assurer la continuité pédagogique et encourager les élèves à poursuivre efficacement leur formation en ligne, le ministère de l’Éducation nationale a fait appel au service collaboratif Microsoft Teams. Disponible via le portail taalim.ma, Microsoft Teams a pour finalité de mettre en place des classes virtuelles qui aident les élèves à s’engager dans le processus éducatif.

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