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Législatives 2021 : Le RNI grand vainqueur, le PAM, le PI et l’USFP assurent, naufrage du PJD

Le Rassemblement national des indépendants a réussi son pari. Après une première place aux élections professionnelles, le parti s’offre une grande victoire aux législatives avec 97 sièges, soit 15 sièges de plus que le PAM, arrivé deuxième. La formation politique de Aziz Akhannouch est aussi bien partie pour obtenir un bon score dans les communales et les régionales. Arrivé huitième de ces élections, le PJD a été quant à lui battu à plate couture. Sa débâcle est telle que beaucoup de ses militants ne s’en remettent toujours pas. Ayant perdu 112 sièges à la Chambre des représentants, le parti de la lampe ne peut même pas former un groupe parlementaire.

Législatives 2021 : Le RNI grand vainqueur, le PAM,  le PI et l’USFP assurent, naufrage du PJD

Le parti du Rassemblement national des indépendants s’est adjugé la première place aux élections législatives en attendant l’annonce des résultats des communales et des régionales. Avec 97 sièges, la colombe a volé plus haut que ses rivales. Il faut dire que depuis les élections professionnelles organisées en août dernier et le raz-de-marée bleu au niveau des Chambres professionnelles, les observateurs donnaient le parti présidé par Aziz Akhannouch grand favori. 
La seule formation qui pouvait lui faire de l’ombre était celle du Parti authenticité et modernité (PAM). Deuxième aux législatives de 2016, le parti nourrissait l’ambition de présider le gouvernement 2021-2026. Mais avec les 82 sièges obtenus, les plans de Abellatif Ouahbi et ses partisans tombent à l’eau. Classé encore deuxième de ces législatives, le parti du «tracteur» a réussi toutefois à garder sa position, contrairement au Parti de la justice et du développement (PJD). Passant de la première à la huitième place et de 125 parlementaires à seulement 12, le parti de la lampe a réalisé le plus grand résultat négatif de l’histoire des législatives au Maroc.  

Après 10 années passées à la tête du gouvernement, le PJD entre désormais dans une crise de confiance. La majorité de ses grandes figures, dont le secrétaire général et Chef du gouvernement sortant, Saad Dine El Otmani, n’a pas pu obtenir de siège au Parlement. Le parti a même été chassé de ses propres fiefs électoraux, comme à Tanger où il n’a obtenu aucun siège.
 
La «Koutla» de retour ?
En revanche, les partis de la «Koutla démocratique» ont réalisé de bonnes performances. En effet, les trois partis historiques, à savoir le Parti de l’Istiqlal (PI), l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont fait mieux que lors des législatives de 2016. Arrivé troisième cette année, le PI, sous la direction de Nizar Baraka, a obtenu 78 sièges, contre 46 en 2016. L’USFP a eu, quant à lui, 15 sièges de plus que lors des précédentes échéances. Avec 35 sièges, le parti dirigé par Driss Lachgar est arrivé en quatrième position. Quant au PPS, il est passé de 12 à 20 sièges. Même si son SG Nabil Benabdallah a échoué à la circonscription de l’Océan à Rabat, le parti aura enfin son groupe parlementaire.  
S’agissant des partis du Mouvement populaire (MP) et de l’Union constitutionnelle (UC), membres de la majorité gouvernementale sortante, ils ont fait du surplace. Après avoir obtenu, respectivement, 27 et 19 sièges en 2016, les deux formations politiques ont obtenu 26 et 18 sièges. Du côté de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) et son allié le Parti socialiste unifié (PSU), les résultats ont été aussi décevants que lors de 2016. Entament cette bataille électorale en rangs dispersés, les gauchistes n’ont obtenu que deux sièges, un pour la FGD et l’autre pour le PSU.  
Deux autres partis ont également fait leur entrée au Parlement, portant ainsi le nombre total des formations politiques représentées au Parlement à 12. C’est le même nombre qu’en 2016. Un résultat contredisant plusieurs analyses qui ont fusé depuis l’adoption des nouvelles lois électorales, qualifiant le volet relatif au quotient électoral de tentative de balkanisation du champ politique. C’est ainsi que le Mouvement démocratique et social (MDS) a pu renforcer sa présence au Parlement en passant de 3 à 5 sièges, alors que le Front des forces démocratiques (FFD) a signé son retour à la première Chambre en obtenant 3 sièges.
 
Pas de groupe parlementaire pour le PJD
Le plus grand parti du Maroc au cours des dix dernières années ne sera même pas en mesure de constituer un groupe parlementaire (il faut un minimum de 20 parlementaires pour cela). Pis encore, le PJD ne pourra pas non plus prétendre à la présidence de commissions parlementaires sans compter sur des alliances solides. Une option improbable pour le moment pour un parti qui disposait, il y a quelques jours, d’assez de parlementaire pour former six groupes parlementaires.  
 Si la chute du PJD était plus ou moins attendue, personne n’aurait parié qu’elle serait aussi vertigineuse. Dans différentes déclarations à la presse après l’annonce officielle des résultats, plusieurs ténors du parti ont reconnu la cuisante défaite. Certains ont démissionné, d’autres ont présenté des excuses, alors que les plus sages ont appelé à une remise en question des modes de fonctionnement et des choix fondamentaux. L’ancien patron du parti et artisan de ses précédentes victoires a appelé son successeurs et rival, Saad Dine El Otmani, à assumer ses responsabilités et présenter sa démission. Celle-ci n’a pas tardé, puisque le secrétariat général a présenté hier sa démission à l’issue d’une réunion à huis clos à Rabat. 

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Dans les QG du PJD et du RNI, quelques heures avant les résultats

Mercredi soir au siège du PJD, dans le quartier les Orangers à Rabat, et avant l’annonce officielle des résultats, l’ambiance était plutôt morose. Rares ont été les responsables du parti présents sur place, encore moins ceux qui se sont adressés à la presse. Seuls Idriss Azami Al Idrissi, président du parlement du parti, et Abdallah Bouanou, président de la commission électorale du parti, ont essayé de se montrer sereins.  Il faut dire que les premiers échos émanant des bureaux de vote laissaient peu de place à l’optimisme. Affichant un optimisme hésitant, les deux hommes ont affirmé que le nécessaire a été fait pour obtenir la première place une nouvelle fois. Et même si dans leurs regards, les deux hommes montraient clairement qu’ils n’y croyaient pas du tout, rien ne laissait présager une chute aussi brutale.

Quelques kilomètres plus loin, dans le siège du Rassemblement national des indépendants (RNI), situé dans le quartier huppé de Hay Ryad de la capitale, l’attente était fébrile, mais l’optimisme de mise. Le suspense était à son comble et les représentants de la presse présents étaient à l’affût du moindre détail. Ils espéraient entendre les premiers résultats du scrutin relatif aux législatives (comme cela se passait lors de la soirée de chaque échéance électorale). Mais aucune information n’a pu être livrée aux médias ou aux militants qui ont fait le déplacement. Les brèves déclarations faites pat deux jeunes «porte-parole désignés durant la période électorale» ont porté  sur le déroulement de la campagne électorale et du scrutin, en mettant en avant les efforts déployés par le parti dans ce sens. D’ailleurs, les têtes d’affiche du parti, avec à leur tête le président du RNI, Aziz Akhannouch, étaient installés dans les étages supérieurs du quartier général. Aziz Akhannouch est descendu vers 22 heures 15 à la salle de conférence face à une assistance tenue en haleine et avide d’annonces. Mais encore une fois c’était la déception. il  n’a parlé que du taux de participation, promettant plus de détails le lendemain.

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Abdellatif Ouahbi : Le PAM a réalisé des résultats «très positifs»

Le Parti authenticité et modernité (PAM) a réalisé des résultats «très positifs» lors des élections législatives organisées mercredi, a affirmé le secrétaire général de cette formation politique, Abdellatif Ouahbi. Intervenant lors d’un point de presse après l’annonce des résultats partiels des législatives après dépouillement de 96% des voix exprimées, M. Ouahbi a souligné que les résultats du parti sont «très positifs», estimant que le PAM, qui vient de traverser une période marquée par des problèmes et différends d’ordre organique, a pu préserver sa deuxième position réalisée lors des dernières législatives. Il a saisi cette occasion pour présenter ses vives félicitations aux militantes et militants du parti pour leurs sacrifices, leur contribution à l’opération électorale et leur engagement partisan. Et d’ajouter que le bureau politique se réunira dans les prochains jours pour évaluer les résultats du parti et prendre la décision qui sera communiquée aux organes de sa formation. 

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Driss Lachgar : Les élections du 8 septembre, un symbole d’une nouvelle alternance pour un horizon démocratico-social

Les élections du 8 septembre sont un symbole portant la devise d’une nouvelle alternance pour un horizon démocratico-social qui sera une base de travail pour le parti avec les acteurs politiques dans les prochains jours, a souligné, mercredi soir à Rabat, le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar. Le taux de participation lors de ces élections affirme la pleine conscience des Marocains quant à l’importance de cette échéance et les défis qui en découlent, a indiqué M. Lachgar dans une déclaration à la MAP, notant que «des démocraties bien établies ont connu des difficultés à atteindre le taux de participation positif, qui est celui de 50,35%, en ces temps de pandémie». Pour le premier secrétaire de l’USFP, cette forte participation citoyenne insufflera aux institutions de demain un nouvel élan, précisant que la majorité de la population marocaine a fait son choix. M. Lachgar s’est félicité du taux de participation, exprimant à cet égard sa grande satisfaction pour cet acquis, résultat des efforts fédérés de toutes les parties. La soirée électorale pour l’élection des membres de la Chambre des représentants, des conseils des communes et d’arrondissements ainsi que des Conseils des régions, a été marquée au niveau du siège de l’USFP, par une effervescence et un optimisme à toute épreuve, les militants usfpéistes ayant été à l’affût des résultats enregistrés par leur formation. 

 

 

 

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