Le coup d’accélérateur donné ces dernières semaines à la campagne de vaccination contre la Covid-19 ouvre les portes de l’espoir pour faire oublier un panorama économique et social espagnol qui a obligé le gouvernement de coalition conduit par le socialiste Pedro Sanchez à revoir ses calculs à maintes reprises pour avoir sous-estimé les effets récessifs de la crise sanitaire.
C’est la principale tâche du gouvernement. Chaque personne vaccinée est une personne protégée contre le développement grave de la maladie et est donc une vie sauvée», a insisté M. Sanchez. En effet, Pedro Sanchez a annoncé une série de «jalons» en matière de vaccination dans le cadre du «scénario le plus prudent et le plus conservateur», estimant qu’au cours des prochaines semaines «il y aura plus de personnes vaccinées que d’infections signalées». En outre, le Chef de l’exécutif a assuré que «d’ici le 3 mai, il y aura cinq millions de personnes vaccinées avec les deux doses», 10 millions dans la première semaine de juin, 15 millions dans la semaine du 14 juin, 25 millions «dans la semaine du 19 juillet».
Sur la base de cette approche, l’Espagne, qui doit recevoir plus de 87 millions de doses entre avril et septembre, estime que la «meilleure voie vers la reprise économique et sociale» demeure la vaccination massive de la population. La reprise doit servir «pour faire un grand pas en avant et entreprendre les réformes structurelles en suspens avec un modèle durable et en pariant sur l’égalité entre les hommes et les femmes», a relevé, à cet égard, la première vice-présidente du gouvernement, Carmen Calvo. Après une chute historique de 10,8% du PIB espagnol en 2020 à cause de la suspension pendant plusieurs mois des activités essentielles et des mesures restrictives, notamment dans le secteur touristique, le pays ibérique envisage l’avenir le plus proche avec davantage d’optimisme, fort de son plan d’immunisation anti-Covid.