L’impact de la crise sur les marchés de l’emploi en Afrique du Nord en débat

La Covid-19 a projeté plusieurs problèmes au-devant de la scène notamment celui de l’emploi et de l’employabilité sous toutes ses formes. Pour mieux faire avancer les choses, la CEA en Afrique du Nord a invité une palette d’experts qui ont abordé l’impact de la crise sur l’activité humaine, les chaînes d’approvisionnement, le commerce, la demande des consommateurs, les attitudes vis-à-vis des risques ainsi que les activités commerciales ,en général, à travers l’Afrique du Nord et en se penchant plus particulièrement sur les catégories de travailleurs vulnérables tels que les jeunes, les femmes et les employés du secteur informel.
Les discussions ont porté, également, sur les implications de la pandémie sur l’avenir de l‘emploi dans la région et la manière dont les gouvernements peuvent adapter leurs politiques de l’emploi aux nouvelles réalités 
post-Covid-19. En prenant la parole, le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Taïeb Baccouche, a insisté sur la nécessité de redoubler d’efforts pour consolider et raffermir la coopération régionale entre les pays de l’Afrique du Nord, «dans le cadre d’une approche holistique» pour dynamiser le marché de l’emploi en cette période d’incertitude et d’instabilité engendrées par la Covid-19. La clé , selon lui, est de réfléchir à une solution permettant la post-relance économique qui doit s’appuyer sur 3 ingrédients «Rapidité, Durabilité et Équité». En d’autre terme, un plan post-relance qui s’intéresse aux catégories vulnérables, notamment les femmes et les jeunes.
Prenant part à cette rencontre virtuelle, le Pr Aomar Ibourk, universitaire marocain, a passé en revue les principaux enjeux et défis du marché de l’emploi au niveau régional, citant, entre autres, la forte demande sociale pour l’emploi décent, la faible création de l’emploi, l’inadéquation entre l’offre et la demande en termes de compétences, la segmentation du système de l’emploi, la faible prévalence de l’emploi productif... L’expert a, également,  mis l’accent sur l’impératif de promouvoir davantage les politiques macroéconomiques, les plans sectoriels adéquats, les réformes de l’éducation et de la formation professionnelle, les programmes actifs et les  stratégies sociales. L’idée est aussi de promouvoir le développement du dialogue social, la protection sociale des travailleurs, le financement, la territorialisation, l’intermédiation pour ne citer que ceux-ci.