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L’Innovation pour sortir de la crise et assurer une reprise durable

L’innovation, l’agilité, la créativité et l’efficacité sont les piliers de la relance et la construction du modèle de développement post-Covid-19. Le Maroc, à l’instar des pays du monde, est pleinement conscient de cette donne et s’est engagé dans une dynamique d’innovation qui touche l’ensemble des secteurs. De la santé à l’éducation en passant par l’industrie, les acteurs économiques font preuve d’audace et d’esprit d’innovation dans un contexte mondial en pleine mutation.

L’Innovation pour sortir de la crise et assurer une reprise durable

La crise de la Covid-19 a démontré la capacité du Maroc à innover et à fabriquer rapidement et efficacement des produits à forte valeur ajoutée. Ainsi, le Royaume dispose du potentiel nécessaire au développement d’un secteur industriel national qui ait la capacité de s’adapter, avec célérité, à l’évolution constante des enjeux et à l’apparition continue de nouveaux défis. Si l’innovation a fortement marqué le secteur sanitaire, elle doit aussi être incluse dans d’autres domaines industriels où le Maroc possède une expertise certaine. Les secteurs du textile, de l’automobile, et de l’aéronautique présentent, à titre d’exemple, un fort potentiel d’innovation, d’autant plus que le Royaume possède déjà un avantage comparatif important en la matière.

Cette dynamique est également au cœur du nouveau modèle de développement que le gouvernement s’engage à accompagner et à déployer. Au-delà d’une stratégie ou une politique à mettre en place, le NMD parle d’un nouveau pacte national qui engage l’ensemble des acteurs économiques, politiques et sociaux. «Comme régulièrement dans l’histoire longue du Royaume, l’heure est venue de renouveler le pacte national. Un pacte qui garantisse à la fois équité et liberté, protection et autonomie, innovation et enracinement, diversité et unité au service d’une nouvelle ambition. Ce pacte, engagement moral, politique et symbolique fort pris devant Sa Majesté le Roi et devant la Nation tout entière, inaugurera un nouveau chapitre de l’histoire du pays», note le rapport du NMD.

L’un des chantiers sur lesquels le gouvernement se doit de se focaliser, et qui constitue une des contraintes qui participent à l’essoufflement de l’élan de développement, est celui de la lenteur de la transformation structurelle de l’économie freinée par la faible ouverture sur de nouveaux acteurs innovants et compétitifs. «Ces freins sont associés à des coûts de facteurs de production non compétitifs et à un système de régulation peu efficient, mais aussi à des mécanismes d’incitation économique non optimisés qui réduisent la prise de risque, alimentent les logiques de rente dans les secteurs traditionnels et préservent des intérêts étroits, au détriment de l’intérêt général», note le rapport. Pour sa part, le système incitatif public n’encourage pas encore suffisamment les activités innovantes créatrices de davantage de valeur.
La création par l’économie nationale de plus de valeur ajoutée et d’emplois de qualité, bénéficiant à l’ensemble des territoires reste tributaire d’une véritable montée en gamme de la production nationale, en s’appuyant sur la recherche et sur l’innovation grâce à des ponts entre le secteur industriel et le système de recherche scientifique, une amélioration des compétences, y compris par le biais de la formation continue au sein de l’entreprise. Ceci passe inévitablement par la consolidation du lien entre les entreprises et les centres de recherche scientifique, dans une perspective de facilitation de l’innovation. Les entreprises doivent jouer un rôle primordial afin de financer et soutenir les projets innovants et la recherche scientifique.

L’accélération des transformations technologiques sous l’effet notamment de la transition numérique représente également l’un des piliers du développement qui nécessite de libérer les énergies innovantes. Ces tendances imposent à des pays comme le Maroc de placer la formation du capital humain et la R&D et l’innovation au rang de ses priorités de développement, et d’accélérer sa mise à niveau en termes d’infrastructures technologiques, pour renforcer sa compétitivité et poursuivre son développement. La compétitivité globale du pays reposera essentiellement sur la qualité de son capital humain et sa capacité à innover.
Parmi les objectifs de développement tracés par le NMD celui de construire un «Maroc audacieux, leader régional dans des domaines d’avenir ciblés». Attaché à son ouverture sur le monde, et confiant en ses capacités à consolider son rayonnement régional par l’excellence, le Maroc appuie son ambition par sa détermination à relever des paris d’avenir audacieux, qui ensemble feraient du Maroc un pôle économique et de savoirs parmi les plus dynamiques et les plus attractifs de la région et du continent. Les cinq paris d’avenir sont :
*Devenir une nation numérique, où le potentiel transformationnel des technologies numériques est pleinement mobilisé ;
*S’ériger en hub régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ;
*Devenir le champion régional de l’énergie à bas carbone ;
*Acquérir le statut de Pôle financier régional de référence ;
*Faire du Made in Maroc un marqueur de qualité, de compétitivité et de durabilité, accélérant l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales et régionales.
Il s’agit en somme de créer un équilibre créatif entre les politiques nationales portées par l’État dans la durée et la dynamique régionale et locale offrant une plus grande marge d’action, d’expérimentation et d’innovation. 


Les startups porteuses de l’innovation

Mettre en place un cadre favorable pour promouvoir l’innovation au sein des entreprises et faire émerger des startups de dimension régionale et mondiale. Deux axes pour lesquels le Maroc doit actionner un certain nombre de leviers selon une stratégie à court terme. A cet effet, le NMD propose de développer un système national d’innovation permettant de renforcer l’accès des entreprises à la R&D et l’innovation à travers la mise en place d’instruments de soutien financier à l’innovation, dont notamment un mécanisme ambitieux de crédit impôt-recherche au profit de l’ensemble des entreprises et la création d’un programme d’innovation technologique pour subventionner des projets de recherche technologique et scientifique à fort potentiel économique et des innovations de rupture. De plus, le rapport recommande de développer un cadre réglementaire et fiscal favorable à l’émergence des startups qui permettrait notamment de créer un statut incitatif de la jeune entreprise innovante, d’adapter la réglementation des changes aux besoins des startups et de mettre en place des cadres sectoriels propices à l’innovation et à l’essor des startups, notamment dans les secteurs tels que la Fintech où le Maroc accuse un retard important.

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