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Critiqués au début des éliminatoires, les Lions de l’Atlas ont fini par faire taire leurs détracteurs. Mardi à Rabat, les hommes de Vahid Halilhdzic ont signé leur sixième victoire face à la Guinée (3-0) en autant de matchs, lors de la sixième et dernière journée de la phase de groupes des éliminatoires de la Coupe du monde, groupe I, zone Afrique, avec à leur actif 18 points, 20 buts marqués et un seul encaissé. Aucune équipe au monde n’a fait mieux. Ils ont entamé leur campagne prudemment, le 2 septembre, contre les Crocodiles du Nil (2-0), avant de passer à la vitesse supérieure, étrillant la Guinée-Bissau à l’aller (5-0) et au retour (3-0). Toujours pas rassasiés, les Lions ne feront qu’une bouche de la Guinée-Conakry (4-1) qui s’est présentée mardi dernier pour le match retour. Les Guinéens n’eurent cependant que l’agressivité, frôlant la brutalité, pour tempérer l’ardeur des Lions de l’Atlas, sortis indemnes physiquement. Heureusement d’ailleurs que Vahid a retiré de sa liste une partie de ses joyaux, dont Achraf Hakimi.
Ryan Mmaee, révélation des éliminatoires
Il aura fallu 20 minutes aux Lions de l’Atlas pour ouvrir le score par Ryan Mmaee, transformant le penalty qu’il a provoqué lui-même. Il doubla la mise dix minutes plus tard et l’addition aurait été plus lourde si Aymen Barqoq avait été plus lucide (35e). Les Guinéens ont préféré se cantonner en défense, avant de se porter en attaque à l’entame de la seconde mi-temps. Ils se créèrent une occasion nette par J. Martinez Kante et donnaient sporadiquement des frayeurs à une défense marocaine hermétiquement close autour de Nayef Aguerd et Jawad El Yamiq. Mais Ayoub El Kaabi était là pour enfoncer le clou, savamment servi par Mmaee (60e), un tandem de choc. Les dés étaient jetés. Vahid pouvait alors effectuer les changements, donnant l’occasion de se dégourdir les jambes à Achraf Bencherki, Soufiane Boufal, Adam Masina, Zakaria Aboukhlal et Fayçal Fajr. De fait, Vahid aura fait le turnover complet et il s’en est félicité lors de la conférence de presse. Mais rien n’est encore joué pour les titulaires actuels, seuls les bosseurs accompagneront l’expédition, prévient le coach.
Et pour cause, argue-t-il, la concurrence est devenue rude. «Le groupe dispose d’un niveau intéressant et les places sont devenues très chères, même pour notre vedette d’attaque, Youssef En-Nesyri, qui devra se battre pour gagner sa place». Le coach estime que ce groupe dispose d’une bonne marge de progression et qu’il pourrait durer huit années encore. À la question de savoir si on dispose aujourd’hui vraiment d’une grande équipe, Vahid fait la moue : «Je ne sais pas. J’aurais aimé avoir joué dans des terrains hostiles pour être fixé». Mais une chose sûre pour lui, il reste encore du pain sur la planche pour pouvoir concourir avec les adversaires d’une envergure supérieure, comme le Cameroun, l’Égypte ou d’autres, dont l’un pourrait être notre adversaire au match de barrage qualificatif au Mondial, au mois de mars prochain. nBrahim Oubel
