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Avec la crise sanitaire, la digitalisation des événements s’est très rapidement imposée aux organisateurs comme solution inéluctable pour d’atteindre leur public-cible.
Salons, conférences, foires, congrès, colloques… Les événements se tiennent désormais en ligne et tout le monde y trouve son compte.
Les usages en matière d’orientation scolaire et universitaire n’ont pas non plus échappé à cette réalité et les institutions d’enseignement et les acteurs de l’orientation se sont rabattus sur le format virtuel pour organiser des journées d’information et des salons d’orientation.
«La crise sanitaire a évidemment bouleversé l’organisation des salons “physiques”, qui sont des rendez-vous importants pour les futurs étudiants. Mais ce nouveau format virtuel a ses avantages : pas de contraintes géographiques et pas de contrainte de temps», a souligné Thami Ghorfi, président de ESCA Ecole de management.
En effet, les avantages de ce format à distance sont nombreux : en plus de la flexibilité, les organisateurs peuvent atteindre un plus large public tout en réduisant leurs dépenses. Les participants, eux, pourront accéder à toutes les informations qu’ils recherchent sans avoir à se déplacer. Ceci permet de réduire les risques pour les uns et de mieux respecter les consignes sanitaires pour les autres.
Comme la version «classique», la déclinaison digitale des salons et forums permet aux participants de visiter les stands, de s’informer sur les filières de formation et les métiers, de rencontrer et d’échanger avec des experts et des professionnels, de bénéficier d’un accompagnement à distance pour trouver une formation, d’assister à des conférences, de prendre part à des ateliers…
Nul n’ignore aujourd’hui l’importance de l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle dans l’accompagnement des apprenants pour qu’ils puissent mieux choisir leurs voies. Et c’est d’autant plus vrai que cet avenir s’annonce de plus en plus incertain.
«Avec le contexte actuel, il est important d’être présent pour ces jeunes, soucieux de leur avenir et d’être à l’écoute de leurs interrogations», a souligné Amine Zniber, directeur général de Supinfo Maroc.
Cette école d’ingénierie informatique avait organisé en mai dernier son salon virtuel en s’appuyant sur une plateforme innovante appelée «Vagora», présentée comme la première plateforme marocaine destinée à une journée portes ouvertes virtuelle, spécialement conçue pour toucher un maximum de publics dans une zone géographique plus large qu’une manifestation classique.
De même, ESCA Ecole de Management a choisi d’organiser sous un format virtuel, une journée portes ouvertes durant laquelle les étudiants ont pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour les guider dans leurs choix de parcours.
Le Forum de l’étudiant, événement phare de l’orientation organisé par le Groupe l’Etudiant marocain, a également basculé en mode virtuel en 2020 en raison du contexte sanitaire. «Dans ce contexte de restriction, il est crucial de disposer d’autres alternatives pour rencontrer les établissements de formation et s’informer sur toutes les possibilités d’études post-bac», a indiqué le Groupe sur son site, proposant à cet effet une plateforme web «conviviale» permettant aux intéressés d’échanger avec les établissements d’enseignement supérieur et de formation professionnelle marocains et internationaux.
Idem pour le Salon des études en France (SEF) qui se positionne comme le plus grand salon au monde, en dehors de l’Hexagone, dédié à l’enseignement supérieur français. Ses organisateurs ont en effet opté à leur tour pour le mode virtuel afin de connecter les élèves, les étudiants et les parents avec plus de 100 établissements français dans un contexte de crise sanitaire.
Le Salon des universités espagnoles a également tenu sa 5e édition sous format virtuel. Il s’agit d’un événement organisé sous le parrainage de l’ambassade d’Espagne au Maroc, ayant pour objectifs d’informer les futurs bacheliers et les étudiants marocains sur les offres de formation des universités espagnoles et de les mettre aussi en contact avec les professeurs et les chargés d’administration de ces institutions.
L’Université Mohammed V de Rabat (UM5R) n’a pas été en reste et a organisé un salon virtuel d’information et d’orientation, affichant ainsi son objectif d’informer les étudiants sur les opportunités de formation disponibles dans les différents établissements relevant de l’Université et sur la vie universitaire et para-universitaire, le but étant de les aider à opter pour un choix réfléchi correspondant à leur profil.
D’autres établissements ont misé pour leur part sur les débats en ligne comme l’a fait l’Institut supérieur d’ingénierie et des affaires (ISGA) qui a lancé d’une série de rencontres virtuelles visant à guider les bacheliers dans leur choix d’études post-bac. Appelés «Les Rendez-vous de l’orientation de l’ISGA», ces débats ont été animés par des professionnels et experts du secteur de l’éducation, venus répondre aux questions des bacheliers et les aider à faire un choix réfléchi.
Outre les événements en ligne, on remarque que les institutions misent de plus en plus sur leurs portails pour fournir tous les renseignements nécessaires aux intéressés. De simples vitrines, les sites web ont évolué pour devenir de véritables plateformes d’information et d’orientation maintenues à jour et mises à la disposition des étudiants. Certaines ont même mis en place un portail spécialement dédié à l’orientation à l’instar de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès (USMBA) qui y propose de nombreuses ressources sur l’offre de formation, les campus, des bourses et la santé, entre autres.
